Pour leur nouvel album studio, les cinq
lyonnais d’High Tone n’avaient pas autre chose en tête que le thème, toujours
inspirant, du voyage. Leur nouvelle évasion sensorielle porte le nom d’Ekphrön, est disponible chez Jarring
Effects, sans ordonnance, depuis le 31 mars, alors que le groupe n’en finit pas
de blanchir la route.
« Jusqu’à
présent, nous avons rarement thématisé nos albums mais, pour celui-ci, nous
nous sommes donné le voyage comme piste à suivre. Etant donné que nous sommes restés
sur place, il s’agit d’un voyage intérieur plus que réel. Ekphrön est plus ou
moins synonyme de transe, de lâcher prise… Notre idée est de valoriser les
effets positifs de la musique sur le corps et l'esprit. Les invités qu’on
retrouve sur cet album sont trois amis, qui ont le point commun d’être très
éclectiques : Shanti-D est une vieille connaissance ; nous avons
rencontré Vincent Segal au Festival de Jazz de Montréal avec Bumcello ;
quant à Oddateee, il a signé sur le label Jarring Effects et a déjà participé à
un morceau sur l'album précédent. C'est notre sixième, après Opus Incertum, ADN, Wave Digger, Underground
Wobble, Out Back, et maintenant,
Ekphrön. Bass Temperature était
une compilation de trois maxis. Ce qui différencie Ekphrön, c'est qu’il est moins
dubby. Nous l'avons réalisé en
parallèle de l'album et de la tournée Dub Invaders, qui était un vrai tribute à
la scène sound system et aux racines du dub. Comme tous les week-ends, nous
mangions de la basse par tous les pores, la semaine nous avions des envies plus
souples, limite trip-hop ! High Tone est surtout un collectif de
passionnés de musique. Nous aimons beaucoup de styles différents et nous ne
nous mettons pas de contraintes dans l'expérimentation. Le morceau le plus dub
est celui qui clôture l'album, « Super
Kat », mais c'est une rythmique en six temps qui n'a probablement
jamais été exploité sur un dub. Ce serait plutôt un hybride entre afro-beat et
reggae, tout ce qu'on aime ! Ce qu’on constate dans notre musique, au fil
des années, c’est que les sonorités sont plus agressives, surtout en live, ce
qui est principalement dû à l'apport constant de technologie. Les synthés ont
un son plus froid que les instruments acoustiques et électriques classiques.
Mais c'est un choix, car les concerts doivent faire sortir du quotidien, électriser,
transporter… Aussi, on utilise moins de samples, on préfère aujourd'hui
fabriquer nous-mêmes ou collaborer avec des musiciens. C'est plus enrichissant
et plus juste. Quant aux influences, elles sont toujours innombrables, il y a
tellement de bonnes choses dans l'univers musical ! D’ici quelques mois, nous
commencerons à penser à une nouvelle Dubtone Session et un troisième volet Dub
Invaders. Ce sont des projets qui nous tiennent tellement à cœur ! Pour le
moment, la tournée d’Ekphrön commence à bien décoller. Elle devrait durer
encore un peu plus d'un an ! Là, c’est la période des festivals, puis le
Bataclan cet automne… On espère aussi pouvoir caler à nouveau des concerts en
Asie… Ça roule toujours ! »
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #37 - août/septembre 2014)
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