dimanche 22 octobre 2017

Lion D

L’italien Lion D vient de sortir, le 2 mai, un nouvel album intitulé Mandala, sur le label Sugar Cane Records. Inaugurant son nouveau pseudonyme, David Lion, il reflète toute la maturité acquise au long de quatre albums et plus de dix années de reggae au compteur. Le lion n’a pas fini d’arpenter les bonnes vibes.

Comment as-tu découvert le reggae ?
J’avais environ 16-17 ans quand j’ai découvert le reggae et tout a commencé après avoir vu une vidéo d’un concert de Bob Marley & The Wailers ! Je n’avais encore jamais vu ou entendu quelque chose comme ça avant, j’en suis tout de suite tombé amoureux !

Quelles sont tes principales influences musicales ?
J’ai eu beaucoup d’influences au fil des années et toutes ont joué un rôle important dans ma carrière. Elles m’ont construit et aidé à grandir pour devenir l’artiste que je suis aujourd’hui. La liste est longue et va des plus célèbres artistes reggae au ska, rocksteady, rub-a-dub, digital reggae, mais aussi new roots et un peu dancehall. Ces influences sont variées, je les ai intégrées et mélangées pour créer mon propre style, c’est pourquoi mon objectif principal est d’essayer d’être moi-même. Je ne veux pas sonner comme un autre artiste, je veux être vrai et authentique, unique.

Quelle est la première chanson que tu as enregistrée ? Ton premier concert ?
La première chanson que j’ai enregistrée a été « Keep The Fire Burnin’ » au Kaya Sound Studio à Rimini, sortie en 2006. Et le premier show, ça devait être un peu avant… A l’époque, je n’avais pas vraiment de groupe avec lequel je jouais, mais je faisais partie d’un sound system avec des amis et je prenais le micro pour ambiancer leurs événements dancehall.

On te connaît depuis longtemps en tant que Lion D. Quand as-tu décidé de changer de nom pour David Lion ? Et pourquoi ?
La vie est un voyage et la musique aussi. Dans la vie, tu apprends, tu grandis, tu te poses des questions, tu changes… J’ai récemment sorti un nouvel album, Mandala, sur un nouveau label, Sugar Cane Records. Je savais que cet album serait différent des précédents, donc j’ai senti que c’était le moment de changer, et ce nouveau nom reflète tous les changements et étapes que j’ai connus en tant qu’artiste et en tant qu’homme.

Tu as déjà sorti quatre albums depuis 2009 sous le nom Lion D (The Burning MelodyReap What You SowBring Back The VibesHeartical Soul). Belle discographie !
Pour être honnête, je ne la vois pas vraiment comme une discographie, je préfère la voir comme une image prise sous différentes perspectives… Pour moi, c’est plutôt un retour dans le passé, à travers l’espace et le temps, un voyage étape par étape, année après année, chanson après chanson, album après album, qui m’a amené là où je suis aujourd’hui… Et je suis sûr que le voyage a encore beaucoup à offrir !

Quel genre de musique voulais-tu pour ce nouvel album, Mandala ?
Mon but était de réaliser un album qui corresponde le mieux à ce moment particulier de ma carrière. Un reggae qui n’a pas perdu son authenticité, mais en même temps capable d’aller au-delà des limites du genre, un album avec des influences soul, pop et world… Vu que j’ai le privilège de collaborer avec des musiciens, auteurs et chanteurs passionnants, ce projet est aussi le résultat d’un super travail d’équipe.

Quand as-tu commencé à écrire les chansons de cet album ? Qu’est-ce qui t’a inspiré ?
J’ai commencé à travailler sur Mandala il y a environ un an. Ce qui m’a inspiré le plus pour écrire les chansons de cet album ? Entre autres, la vie, le monde dans lequel nous vivons, notre époque, ma situation actuelle, mes rêves et aspirations, mon habileté à lire entre les lignes…

Pourquoi avoir choisi le titre Mandala ? Que souhaitais-tu exprimer sur cet album ?
Un mandala est statique et dynamique en même temps. C’est un cercle qui capture l’image entière, le processus complet. Je pense avoir beaucoup changé, comme personne et comme artiste, et cela se reflète dans ma musique, dans l’écriture de mes chansons et mes différentes manières de chanter aussi… Je voulais représenter ce moment de changement, et comme je le mentionne dans le morceau final, m’ouvrir moi-même, me dévoiler comme un mandala et montrer mes vraies couleurs… Je souhaitais aussi aller au-delà des vieux stéréotypes du reggae, donc j’ai eu une approche totalement différente avec ce projet, comparé aux précédents. Je suis davantage moi-même sur cet album, plus humain et sincère, beaucoup plus mature… Ecoutez-le !

On retrouve la combinaison avec Anthony B « Peaceful Warrior » et aussi « Lost In The Desert » avec Jah Sun et Raphael. Comment as-tu choisi ces chanteurs pour ces featurings ?
A propos de « Lost In The Desert », je voulais une chanson capable d’incarner l’esprit de cette nouvelle équipe, Sugar Cane Records, donc j’ai choisi de travailler avec Jah Sun et Raphael, deux artistes du label. Pour « Peaceful Warrior », je cherchais vraiment un guerrier, j’ai logiquement opté pour l’original fireman Anthony B.

Qui a fait le visuel de la pochette ?
La pochette de l’album a été réalisée par l’illustrateur et designer graphique Alessandro Benassi.

As-tu des concerts prévus ? Avec quels musiciens joues-tu sur scène ?
Oui, l’été est la meilleure période pour les concerts et festivals. Malheureusement, je ne viens pas en France cet été, mais j’ai des concerts en Italie et en Europe ! Je tourne principalement avec mon groupe, The Sound Rebels, même si je suis parfois accompagné d’autres backing bands ou DJ.

Quels sont tes projets pour les prochains mois ?
Tourner autant que possible pour promotionner le nouvel album, Mandala. A côté de ça, il y a quelques nouveaux projets sur lesquels je travaille en studio, mais je ne peux rien dire pour l’instant… C’est trop tôt et je préfère garder le suspense !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #55 - août/septembre 2017)

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