dimanche 26 juin 2016

Jayadeva

Les musiciens de Jayadeva sont heureux de présenter leur nouvel album Journey on Earth, disponible depuis novembre dernier. Le groupe poursuit dans son style « sweet reggae soul », qu’il nous avait servi sur un plateau en 2011, avec l’agréable Drive Your Reggae Soul.
« Depuis Drive Your Reggae Soul, nous avons sillonné les routes de France et de Navarre, fait de nombreuses dates et premières parties (Midnite, Clinton Fearon, Ky-Mani Marley, Horace Andy, The Gladiators...). En parallèle, nous avons commencé à préparer de nouveaux morceaux pour le futur album, Journey on Earth. Entre-temps, il y a eu Reggae Christmas, en 2014, un délire entre potes, enregistré à la maison que nous avons décidé de partager avec le plus grand nombre pour les fêtes. La réalisation de l'album Journey on Earth a été assez longue… D’abord, nous avons enregistré les instrus en live pendant une semaine au Centre Culturel Léo Lagrange de Bagnols-sur-Cèze à la fin de l'hiver 2012. Puis, au cours de l'année suivante, nous avons réenregistré quelques parties de cuivres, de basse, au studio Patch Work, à Laudun, toujours dans le Gard. Nous avons ensuite laissé reposer le projet quelques mois afin d'écrire les paroles. Fin 2014, nous avons fait les prises de voix, les chœurs et quelques pistes additionnelles de guitare, d'accordéon et de bugle. Enfin, c'est en 2015 que nous avons attaqué le mix et les ultimes retouches, toujours au studio Patch Work. Nous avons réalisé cet album entièrement nous-mêmes, entre amis, de l'enregistrement au mastering en passant par les clips et le reste. Nous avons essayé de créer des atmosphères différentes pour chaque morceau, une sorte de voyage musical où chaque chanson est une nouvelle destination… Il y a des morceaux très roots, d'autres plus funky, un featuring avec le grand Clinton Fearon… Les thèmes abordés sont aussi très variés, d'où le titre Journey on Earth. La pochette et les deux premiers clips illustrent cette idée de voyage musical. Nous avons tenté de mettre le côté musical plus en avant que sur le premier EP, avec davantage de parties instrumentales, de solos et de dub. Les arrangements jazz des cuivres, le piano à queue et l'accordéon sur « Life is Beautiful » marquent notre volonté de faire un reggae mélodieux et de trouver notre propre son, plutôt que d'essayer seulement de sonner comme des Jamaïcains – que nous ne sommes pas ! La recette de la touche Jayadeva : le reggae, c'est la rythmique, le jazz, c'est l'harmonie, et, bien que les paroles soient en anglais, nous restons sensiblement inspirés par les grands de la chanson française. Pour l’heure, la période calme de début 2016 nous permet de finir de mettre au point notre nouveau spectacle et nous serons sur les routes durant toute la saison estivale. Bien évidemment, nous vous donnons déjà rendez-vous au Zion d'Hiver pour la soirée exceptionnelle Génération H Reload où nous assurerons le backing band des artistes.» Embarquement immédiat ! 

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #47 - avril/mai 2016)

vendredi 24 juin 2016

DJ Vadim

Le très créatif DJ Vadim est déjà de retour pour présenter Dubcatcher 2 : Wicked My Yout. Le DJ basé de l’autre côté de la Manche a réuni une nouvelle fois plus d’une quinzaine d’instrumentales explosives, poussées à leur maximum par à un nombre impressionnant de chanteurs, dont la réputation n’est plus à faire : General Levy, Tippa Irie, Earl 16, Max Romeo, Courtney Melody, YT, Big Red, Taiwan MC, Puppajim, Inja… Disponible en CD, vinyle et digital depuis le 19 février.
« Je suis très excité par la sortie de ce nouvel album ! Il a demandé du temps et des efforts. C’est aussi la collaboration avec un nouveau label, Soulbeats Records. On peut dire qu’il y a eu des rires et des larmes, ainsi que beaucoup de nuits blanches… Maintenant, je peux souffler un peu. Tout ce que je demande, c’est que les gens prennent le temps de l’écouter. Le titre original était Wicked My Yout, mais le label m’a dit que je ne pouvais pas oublier que j’étais un super héros dubcatcher, donc on l’a logiquement ajouté au titre. Depuis Dubcatcher 1, j’ai réalisé un album avec Sena Dagadu [disponible sur Soundcloud : https://soundcloud.com/dj-vadim/sets/djvadim-sena], j’ai joué à divers endroits dans le monde, j’ai mis en ligne des remixes et des sets radios… Comme j’ai déjà d’autres morceaux dans la boîte, il y aura certainement un Dubcatcher 3, ça pourrait bien devenir une trilogie ! Les chanteurs qu’on retrouve sur Dubcatcher 2 viennent de pays très variés, mais ce sont toujours des personnes que j’ai rencontrées sur mon chemin grâce à la musique. Le premier titre est « Fussin and Fightin » avec Demolition Man. Il démarre sur un sample de « Be Careful » de Mathew McAnuff. En fait, je l’ai remixé et il se trouve que Demolition Man adore aussi cette chanson. Alors, il m’a demandé s’il pouvait poser dessus. C’est une excellente originale. Il a changé la clé et on a ajouté une ligne de basse, de nouvelles guitares et batteries… c’est presque totalement une nouvelle version. Ça, c’est la première piste, et il y en a encore quinze autres, qui ont chacune leur histoire. J’aime vraiment tous les morceaux de cet album, je ne pourrais pas en choisir un plus qu’un autre. Il paraît que c’est mon 11ème album, c’est génial ! C’est vrai que je suis un producteur très occupé ! Je travaille tout le temps sur beaucoup de sons. La dernière fois, je vous avais parlé de Soulcatcher et je compte bien le réaliser aussi. Pour l’instant, je sentais qu’il fallait un nouveau volet reggae, le public aime ça. Pour la suite, il va y avoir encore et toujours plus de musique, des concerts… D’ailleurs, là, je me prépare pour Barcelone, et je vous dis : à très bientôt en France ! »

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #47 - avril/mai 2016)

mercredi 22 juin 2016

Ryon

Du côté de Bergerac, il existe un groupe du nom de Ryon dont vous risquez d’entendre de plus en plus parler. Moins de deux ans après sa création, le voilà déjà avec un premier opus en poche, Rêver, accessible en CD et digital, depuis le 5 février dernier.
Les musiciens du groupe Ryon se rencontrent durant l’été 2014. Le programmateur du Festijam, Fijah, propose à Cam de venir sur scène lors de la 7ème édition. Puisqu’il a besoin d’instruments pour l’accompagner, il suggère à quelques musiciens du secteur de se joindre à lui. L’énergie est tellement bonne pendant leur prestation qu’ils décident de monter un groupe ensemble : Cam au chant, Manu à la batterie, Djé à la basse, Nico à la guitare et Bouyax aux claviers. Trois des musiciens sont issus de Makéda Connexion, tandis que Bouyax joue depuis plus de quinze ans avec des artistes variés – entre autres Pablo Moses et Seyni & Yeliba. Quant à Cam, il chantait jusqu’alors juste pour le plaisir, en sound system ou entre potes, notamment au côté de Mister Nils et Fijah, qui fait partie de Heartical Ites Sound. Tous ont un profond goût pour le reggae roots. Ryon est le surnom que portait Cam quand il était ado et qu’il faisait du graff avec ses potes Sic et Milone pour l’ACM Crew. Sans avoir de signification particulière, ce nom sonne avec une connotation positive, enthousiaste et même solaire, en adéquation avec l’élan qui a naturellement poussé leurs routes respectives à se croiser. Au printemps 2015, les cinq musiciens commencent à travailler sur l’enregistrement et la sortie de leur premier album. Ils écartent l’idée de faire un EP, avec juste quelques morceaux, pour réaliser d’emblée un opus de 14 titres qu’ils choisissent d’intituler Rêver, comme une proposition faite à chacun pour voir le monde autrement et croire à la possibilité d’un changement à toute échelle individuelle. « Nous rêvons simplement d'une société plus humaine, plus juste, dans laquelle les valeurs essentielles au vivre ensemble ne seraient pas sacrifiées au profit des lois de l'argent… Cet album est le résultat de l'association de nos cinq inspirations, il y a un peu de chacun d'entre nous dans chacune des chansons. C'est un album éclectique, que nous voulons positif, sincère et engagé. On retrouve des morceaux roots, d'autres beaucoup plus rythmés, comme le titre avec Mama J, et même un rap avec nos potes de Zoologik. » Le premier clip extrait de cet opus, « Mon Bon Droit », tourne sur la Toile depuis le 11 janvier. Un second est actuellement en préparation. Depuis le Festijam, Ryon a donné une quarantaine de concerts, dont des festivals et des premières parties d’artistes renommés (Max Romeo, Clinton Fearon, Yaniss Odua, General Levy, Meta & The Cornerstones…). Après une release party qui a affiché complet le 13 février au Rocksane de Bergerac, les musiciens ont eu le plaisir de faire une petite tournée dans le sud-ouest, passant par Toulouse, Pau, Capbreton, Joyeuse, Aiguillon… Avec les beaux jours, Ryon compte poursuivre les concerts dans toute la France. Que diriez-vous de rêver un peu ?

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #47 - avril/mai 2016)

mercredi 8 juin 2016

Flox - Homegrown (Underdog Records / Differ-Ant)

Le nouvel album de Flox s’intitule Homegrown et il s’agit bien du fruit de ses récoltes personnelles. On sait que Flox aime prendre les choses en main et le temps nécessaire pour obtenir quelque chose de pointu à servir. Que dire de Homegrown ? Nous voilà en présence d’un album totalement inclassable ! Le reggae est là, l’électro aussi. Accompagné des mêmes musiciens que sur scène, Flox n’hésite pas à pousser très loin, quand il le faut, l’instrumental (« Times Up »), la mélodie (« It’s The One »), le rythme (« Cut It »), mais aussi le chant (« A Road »)… Si vous prenez le temps d’écouter attentivement, vous constaterez que les textes permettent chacun de s’immerger dans une histoire sensée. Sans se fixer la moindre limite, Flox sort toujours autant des sentiers battus et ce Homegrown ne déroge pas à la règle. Il s’agirait de nu-reggae, ce n’est pas étonnant puisque Flox a toujours un temps d’avance sur son époque. Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, bienvenue dans l’univers original du Franco-Britannique basé à Paris, grâce à ce cinquième album, au noyau résolument reggae, où il laisse parler toutes ses envies. Faîtes-vous plaisir !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #46 - février/mars 2016)

lundi 6 juin 2016

Pilah & Joe Pilgrim feat. Ivan-Jah - The Good, The Bad & The Addict (Hammerbass)

Si vous cherchez un album de bon dub qui envoie lourd, ultra-profond dans ses sonorités et dans son atmosphère, avec ou sans réflexion, à faire danser devant les enceintes en oubliant toute notion de temps ou à faire plonger instantanément dans une autre dimension, le nouvel opus de Pilah (Kaly Live Dub/Dub Addict) tombe à point nommé ! Accompagné d’un bout à l’autre de la voix de Joe Pilgrim et du renfort de celle d’Ivan-Jah, Pilah a réuni sept pistes chantées plus trois versions dub sous le titre intriguant The Good, The Bad & The Addict. En fait, Joe Pilgrim est The Good, Pilah est The Bad et Ivan-Jah est The Addict, ce qui laisse à méditer… Chacun a trouvé sa place puisque cet album dub-électro-roots-reggae-stepper ne se décrit pas, il s’écoute et se savoure. Les basses, échos et autres effets se chargent de faire vibrer le corps et l’esprit. Voilà un album plus dub que dub, qui ne peut pas laisser insensible et qui mélange joliment l’originel et le moderne. On se dit que nos trois acolytes ont bien fait de se réunir et que les ingrédients ont été choisis soigneusement. The Good, The Bad & The Addict est un régal, aussi bien pour les adeptes de roots reggae que d’électro-dub. Il suffit d’y goûter !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #46 - février/mars 2016)

samedi 4 juin 2016

Soom T - Free as a Bird (Chapter Two / Wagram)

Le nouvel album de Soom T est comme sa pochette : des couleurs en tout genre dispatchées tout autour de notre chanteuse/MC d’outre-Manche, pour un rendu moderne et authentique. Ce chapitre musical s’intitule Free as a Bird et a été réalisé avec Tom Fire sur le label Chapter Two. L’alchimie est née entre les deux artistes puisque le résultat donne un concentré d’énergie, hétéroclite, original et diversifié, qui tient en 37 minutes, toutes essentielles. Soom T a la grande qualité de ne pas s’enfermer dans un genre, ni dans des codes attendus, ce qui rend sa musique et son style accessibles et appréciés d’un grand nombre, grâce à la large amplitude de son flow, son timbre des plus plaisants, des instrumentales qui débordent de groove et/ou de soul, des textes qui puisent dans la réalité, parfois engagés, parfois imagés, et dont le sens se révèle à différents degrés… Vous avez certainement entendu et vu le premier extrait « Broken Robots », suivi dernièrement par « Hard Time », tous deux toniques à souhait et décalés à leur manière. Les autres titres sont aussi intenses, de « City Zoo » qui démarre au quart de tour à ce « Free as a Bird » inspiré, en passant par le poignant « All I Know »… Cet album passe vite et s’écoute forcément en boucle. Free as a Bird est tellement bon qu’on en redemande encore et encore !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #46 - février/mars 2016)

jeudi 2 juin 2016

Tomawok - Weedamuffin (Apach Prod)

Avec un titre comme Weedamuffin, le nouvel album de Tomawok ne peut que sentir très bon. L’Apache a mis en boîte treize morceaux bien énergiques, dont quatre combinaisons absolument énormes : « African Children » avec Sizzla, « No One We Fear » avec Ward 21, « Jamaican Herb » avec Max Romeo et « Good Ganja Weed » avec Perfect, Spectacular et Ksir Makoza. Sur une trame de fond plutôt reggae, parsemée d’ailleurs de quelques clins d’œil aux musiques jamaïcaines (Burro Banton, Barrington Levy, Horace Andy…), les rythmiques, quel que soit leur style, envoient toutes du lourd. Son flow malléable trouve toujours la cadence appropriée à chaque circonstance, du roots à la jungle en passant par le ska et le dancehall. Il reste, bien évidemment, fidèle à son thème de prédilection – comme vous l’aurez vite remarqué ! – et se montre aussi à l’aise sur un titre conscient (« Revolution ») que sur un bon dancehall divertissant (« Mystic Marabout »), qu’il soit question de sa voix ou de ses mots. Quand Tomawok est aux commandes, la sauce prend à tous les coups ! Voilà un album vraiment réussi, bien ficelé, où les détails de chaque morceau sont soignés, et où les big tunes n’en finissent plus de s’enchaîner ! Ce Weedamuffin de Tomawok est juste une tuerie musicale !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #46 - février/mars 2016)