jeudi 16 février 2012

Rebelution - Peace Of Mind

Pour son 3ème effort musical, Rebelution a vu les choses en grand. Sortie officielle le 10 janvier dernier, Peace of Mind est un triple album, soit trois fois plus de Rebelution à se mettre dans les oreilles. Courage To Grow (2007) et Bright Side Of Life (2009), déjà très remarquables avec les titres « Safe and Sound », « Feelin’ Alright » ou « Outta Control », ont permis de révéler tout le talent de ces Californiens qui explorent le reggae à leur manière. La voix claire d’Eric Rachmany, accompagnée de mélodies planantes portées par le tempo du reggae, issues de compositions travaillées et affinées d’un certain côté rock, font toute l’identité de ce groupe de la scène américaine, qu’on résume souvent à tort à SOJA et Groundation. L’état d’esprit de Peace of Mind est dans les lignées des deux précédents opus, répandre des vibrations positives. Après nous avoir souhaité du courage pour grandir, de voir le bon côté de la vie, le groupe nous veut la paix de l’esprit. 12 titres, de « Sky Is The Limit » à « Honeypot », 45 minutes de son à la fois relaxant et réflexif, entraînant et apaisant. En plus du premier disque, le second offre la même tracklist version acoustique. Chaque titre joué simplement, valorisant la mélodie et les paroles, guidées par les notes de guitares et/ou de piano, rendant compte de l’essence de chaque chanson. Le troisième, quant à lui, plonge dans la profondeur et la subtilité des sonorités, revisitant la tracklist version dub. Assurément, les 12 titres déclinés ici ne manquent pas de richesse musicale. Quelque soit le disque en lecture, Rebelution semble en avoir sorti le meilleur, ne négligeant pas de parfaitement soigner les détails. Quelques invités, entre autres Jacob Hemphill de SOJA sur « Meant to Be » et Lutan Fyah sur « Good Vibes ». S’il ne fallait en choisir qu’un, mention spéciale au titre « So High » qui, dans ses trois versions, atteint d’inaccessibles sommets. Véritable remède, ce Peace of Mind est plus que vivement recommandé ! http://www.rebelutionmusic.com

Simba

Tracklist :
01. Sky Is The Limit

02. Comfort Zone

03. Good Vibes fea
t. Lutan Fyah
04. Route Around

05. Meant to Be fea
t. Jacob Hemphill (SOJA)
06. Life On The Line

07. Closer I Get fea
t. John Popper
08. Lady In White

09. So High fea
t. Zumbi of Zion I
10. Day By Day

11. Calling Me Out

12. Honeypot

samedi 11 février 2012

Tony Nephtali & 57 Roots Band / Green Spirit / Raggadikal / Kryptonic... (29 décembre 2011 - Hidden Treasure - Yutz)

Pour clore agréablement 2011, le jeudi 29 décembre était une date réservée pour tous les Lorrains amateurs de reggae music. Direction Yutz et le Hidden Treasure pour une soirée spéciale fin d’année avec au programme live et sound system, Tony Nephtali & 57 Roots Band ainsi que Green Spirit, Kryptonic et Raggadikal. De quoi ne pas manquer de bon son de 21h à 4h du matin !
Rendez-vous tout près de Thionville pour cet évènement qui donnait l’occasion de démarrer le dernier week-end de l’année ensemble, au son du reggae-dancehall, avant le réveillon officiel. Le Hidden Treasure est une boîte de nuit spacieuse, qui accueille des évènements de différents genres, alors pourquoi pas du reggae dans les enceintes. Dès l’ouverture, Raggadikal se charge du warm up pendant que les lieux se remplissent tranquillement. Les tunes et riddims s’enchaînent. Kryptonic prend la relève et, vers minuit, place au concert. Nouvelle occasion d’apprécier la musique de Tony Nephtali et du 57 Roots Band. Annoncé depuis quelques temps déjà, le 1er album, Croisades, ne devrait plus tarder. Ils jouent « Empress », « Trouve », « Love Intention », « Les Maux »… C’est un plaisir pour beaucoup de se laisser porter sur ces airs roots reggae et de voir l’évolution du groupe sur scène. Quelques chansons plus tard, un incident technique vient perturber le bon déroulement des évènements, tandis que la température est en pleine ascension. Immédiatement, Green Spirit reprend le contrôle, en mode sound system, pour diffuser les bonnes sorties des productions jamaïcaines et faire danser, le temps de rendre tout opérationnel. L’entracte improvisé s’achève, Tony Nephtali et ses musiciens gagnent à nouveau la scène, le concert ne va pas en rester là. Le public a encore droit à « Laisse Les Croire », « M. Le Président », « Revolution »… Même les chanteurs présents sont invités à le rejoindre : Tida, Abdou Day, Lord Bitum, R.I.C., Afrukerah, SXS, Nemo…, prenant chacun le micro pour balancer quelques lyrics et signifier l’unité. Retour du sound system pour faire bouger le dancefloor jusqu’à ce que les lumières se rallument, et ce ne sont pas les munitions qui manquent.
Une soirée pleine de bonnes intentions et de bonnes vibrations, malgré ces imprévus, mais rien qui n’ait entravé la bonne humeur. Rendez-vous le vendredi 16 mars prochain au Hidden Treasure pour Afrikaf aka Blacko !

Simba

(pour Reggae-Est)

mardi 7 février 2012

Abdou Day / Raggadikal Sound (16 décembre 2011 - Le Nimby - Thionville)

Vendredi 16 décembre 2011, Abdou Day était en concert acoustique au Nimby à Thionville accompagné de Raggadikal Sound pour quelques heures de reggae music. Entrée gratuite, aucune raison de s’en priver !
Abdou Day est l’un des artistes lorrains les plus remarquables de la scène reggae, par les années accumulées, ses concerts et albums, et son reggae malgache inimitable. Que ce soit en acoustique ou avec ses musiciens, il a toujours de quoi apporter un peu de soleil et de chaleur dans les lieux qu’il parcourt. Le Nimby n’est pas bien grand mais la convivialité est là, et c’est plutôt recommandé en ce soir de tempête. Vers 22h, Abdou Day et le guitariste qui l’accompagne sont prêts. Avec ses albums Libre et Tous Egaux, nombreux le connaissent déjà, tout comme les paroles de ses chansons, « Elle », « Your Love », « Andeha Ahia Atsika »… Agréable prestation qui fait passer un bon moment musical et humain. Et puisqu’il n’est pas encore l’heure de rentrer chez soi, Raggadikal enchaîne avec une petite sélection reggae dancehall.
Prochaine session acoustique au Nimby jeudi 19 janvier avec Tony Nephtali, soyez au rendez-vous !

Simba


(pour Reggae-Est)

dimanche 5 février 2012

Biga*Ranx - Fast Style Hero

Biga*Ranx termine l’année 2011 enfin lesté de son premier album, On Time, qui révèle toute l’identité singulière du prodige du fast style.
Celui qui, dès l’adolescence, écoutait en boucle Supercat, Vybz Kartel, Alton Ellis, et montait le Bandalero sound system avec DJ Atili, revient sur la réalisation de ce premier opus.

Voici enfin la sortie de ton 1er album ! Comment peux-tu présenter On Time ?
Ça faisait vraiment longtemps que j'attendais de sortir mon premier album. J'ai eu l'occasion de sortir pas mal de singles one shot, mais c'est vrai que la création d'un album est beaucoup plus complexe et nécessite d'être bien entouré. J'ai pris beaucoup de temps pour réfléchir à sa conception, au visuel et à la couleur que je voulais lui donner. Il devait me correspondre et refléter mon identité musicale. On Time est assez éclectique. C'est un bon mix des influences qui sont importantes à mes yeux : un genre de reggae alternatif assez moderne. Grâce à cet album, les gens vont se rendre compte que j'ai de multiples facettes, sur le plan artistique. Ils peuvent s’attendre à des surprises par rapport à ce qu'ils connaissent déjà de moi. J'aime surprendre et être toujours là où on ne m'attend pas !

Où et avec quelle équipe a t-il été enregistré ?
J'ai fait cet album avec mon cercle de potes musiciens. Il a été enregistré entre Tours et Paris, car j'ai eu la chance de rencontrer un label qui m'a permis d'avoir accès à de grands studios, comme le Studio de La Grande Armée. On peut retrouver des riddims d’Olo du collectif Ondubground, mais aussi deux compos de Maffi, un producteur suédois. J'ai aussi beaucoup enrichi les riddims en faisant intervenir d'autres musiciens, comme par exemple Aymeric Simon à la guitare, qui m'accompagnera d'ailleurs bientôt sur scène. Il y a aussi beaucoup de chœurs, auxquels ont participé une chanteuse ainsi que mon backer Green Cross, avec qui je partage le morceau « Sorry For Them ». C’est un peu un hymne contre les haterz, qui dit surtout qu'il est important s'entourer des bonnes personnes pour rester positif, et de toujours croire en ce que l’on fait sans se laisser intimider par les autres. Il y a aussi des featuring avec des personnes qui me sont chères, comme Joseph Cotton ou Governor General Rugged, avec qui j'ai une formation alternative, Mus Bus.

Quels thèmes y sont explorés ?
On Time regroupe des textes conscients inspirés de la vie, mais sans caractère politique, ni même prophétique. Je n'ai pas la prétention de changer le monde, je chante des chansons sur la vie de gens simples. Aussi, il y a beaucoup de morceaux party time parce que je conçois avant tout la musique pour divertir.

On a déjà pu apprécier les clips de « Gyalist Ina Paris » et « Gipsy Rock » sur Internet. Pourquoi ces choix ? Y en a t-il d'autres de prévus ?
« Gyalist Ina Paris » n'est pas vraiment un clip, mais plutôt un montage amusant pour illustrer la chanson. Quant à « Gipsy Rock », on a écrit le morceau en une nuit et on a fait le clip dans la foulée avec un téléphone portable. J'aime bien ces deux morceaux parce qu'ils me résument bien. Comme je disais précédemment, l’un est conscient, « Gipsy Rock », et l’autre party time, « Gyalist Ina Paris». Bien entendu, d’autres clips à venir rapidement. J'aime beaucoup illustrer mes morceaux, aussi bien avec des petits clips faits à la maison, qu'avec de belles productions bien ficelées.

Ce premier album a été l'occasion d'y inclure « It's a Shame », le titre qui t’a révélé...
J'ai décidé de remettre ce vieux track, mais avec un nouveau riddim. Et pour rester dans la tradition, je l'ai réenregistré en one shot dans les studios. Mes vieux morceaux, je les ai offerts sur le Net, donc autant faire découvrir des nouveautés. J'aime toujours évoluer et laisser libre cours à ma créativité : il y a tellement de sons qui m'inspirent que je ne sais pas si j'aurais assez d'une vie pour faire tout ce que j'aime et sortir tous mes morceaux ! J'espère vraiment que les gens apprécieront l'ensemble de mon univers musical, et pas n’être reconnu que pour un seul titre.

Quelle évolution constates-tu dans ton style et dans tes envies au fil des années ?
J'ai beaucoup posé en patois jamaïcain jusqu'à présent, mais j'aime de plus en plus écrire des chansons en anglais traditionnel. Il y a aussi davantage d'influences hip-hop et électro dans mes morceaux, auxquels j'ajoute des sons moins urbains mais qui me sont chers, comme le blues, la soul, les vieilles sonorités des années 80 etc. En général, j'écoute du dancehall, mais aussi plein d'autres musiques, des vieux classiques de funk ou des nouveautés qu'on peut entendre à la radio. Même si ce n'est pas toujours mon style, il faut reconnaître un certain savoir-faire, voire du talent à bon nombre de titres qu'on qualifie péjorativement de commerciaux, uniquement parce qu'ils sont largement diffusés et plébiscités. J'aime écouter Black Ryno, Robin Finck, Raphael Saadiq, Bootsy Collins, ou encore Vybz Kartel, et même Metronomy ! Je suis de la génération multi-style, qui aime évoluer sans étiquette, et je revendique le droit à la mixité des cultures.

Quand as-tu rejoint X-Ray Production ?
X-Ray m'avait déjà mis sur quelques unes de leurs soirées Here I Come, alors j'ai décidé de les contacter une fois que j'étais prêt à réaliser mon album. On a scellé notre collaboration en mars dernier, et on va être amené à bosser ensemble pendant encore longtemps !

La sortie de l'album est prévu pour octobre, quoi d’autre à l’agenda des prochains mois ?
On va défendre cet album sur scène jusqu'à la fin de l'été prochain et, notamment, lors du Dynamite Tour où on sillonnera la France en compagnie de General Levy et du groupe Papa Style & Baldas. Comme étapes importantes, le 3 décembre à Paris au Cabaret Sauvage, mais aussi à Bordeaux, Lille, Bourges, Lyon… J'ai aussi prévu de faire remixer quelques tracks de l'album par Aphrodite, Chinese Man et bien d'autres. Puis, sortir une série de vinyles où je collaborerai avec différents artistes que j'apprécie. Et, si tu veux tout savoir, j'ai déjà écrit une chanson pour mon prochain album !

Simba


http://www.bigaranx.com

(pour Reggae Vibes Magazine #21 - décembre 2011/janvier 2012)

samedi 4 février 2012

Papa Style & Baldas - Nouveaux Souffles (X-Ray Prod)

Troisième album, déjà, de Papa Style & Baldas, Nouveaux Souffles est rafraichissant et donne un certain coup de fouet. Le groupe aime explorer les genres : du reggae (« Nouveau Souffle » feat. Dub Inc et Danakil, « Baldas Bambaataa », « Exode » feat. Fabulous Fab), au festif (« Dirty Reggae »), du dancehall (« Hard Flip »), au ska (« Keep Me », « Un Monde Meilleur » feat. David Cairol), du funk (« Les Faussaires » feat. Balik et « No Overtaking » feat. Biga*Ranx), à des sonorités exotiques (« Babetou Reprezent »), ils confirment ainsi leur côté atypique et décalé. Un ensemble varié dont certains devraient apprécier les différentes vagues, mais qui pourrait faire sauter quelques pistes à d’autres. Avec Papa Style & Baldas, le voyage musical est entraînant et divertissant. Rien de très surprenant, mais la vibration est positive et dansante, les lyrics conscients ou distrayants. Ce sont quand même les morceaux reggae et les featuring qui sont les plus convaincants. Une telle énergie incite de voir le groupe sur scène à la première occasion.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #21 - décembre 2011/janvier 2012)

vendredi 3 février 2012

Biga*Ranx - On Time (X-Ray Prod)

En quelques années à se faire remarquer pour ses prestations scéniques et de studio - mais sans aucun album en poche, Biga*Ranx est désormais paré. Remarqué depuis « It’s A Shame », nombreux sont ceux que son talent a laissés bouche bée. Biga*Ranx n’est pas époustouflant que par le débit et la justesse de son flow, rien ne semble lui résister, prêt à relever n’importe quel défi musical haut la main. Sur cet album inclassable, éclectique - et qu’on verrait bien s’exporter hors de nos frontières, Biga exprime les différentes facettes de sa personnalité, exploitant toutes ses capacités. 16 titres ou 50 minutes qui traversent les styles (hip-hop, électro, soul, funk…), sans perdre la main ni le niveau, avec des invités présents juste là où il faut (Governor General Rugged, Joseph Cotton, Green Cross…). Biga*Ranx frappe fort, ne rentrant dans aucune case. Pourquoi le brider, ce dont il est capable vaut le détour ! « Gyalist Ina Paris » et « Gipsy Rock » annonçaient déjà la couleur, avec des rythmes enrichis de sonorités bien trouvées. Certains morceaux (« Bad Boy Comedy », « Brigante Life », « Sorry For Them ») s’inscrivent dans la lignée de « It’s A Shame », qui n’a rien perdu en se voyant attribué un nouveau riddim, bien au contraire. D’autres sont plus surprenants (« Magic Super Love », « Life We Love », « Parisienne », « Banana Spliff »). Quoi qu’il en soit, il nous emmène aisément avec lui et le son claque du début à la fin. Ne faites pas l’erreur de passer à côté d’On Time, voilà un album qui risque de tourner un bon moment !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #21 - décembre 2011/janvier 2012)

jeudi 2 février 2012

Joshua Alo

Né sur l’île d’Oahu à Hawaii, Joshua Alo grandit avec son ukulélé et sa guitare sous le bras. Le contraste entre le cadre paradisiaque des îles et une économie difficile l’amène à s’orienter vers le mouvement révolutionnaire de la musique reggae, souhaitant répandre solidarité et paix.
Petit, il baigne dans la musique traditionnelle hawaïenne, apprend le ukulélé à l’école et se retrouve rapidement à jouer, au fond de la classe, des airs de Bob Marley ou Israel Kamakawiwo’ole (le Bob Marley local). A 18 ans, Joshua quitte son île natale pour partir à la découverte du monde. Musicien autodidacte, il voyage en Europe et, en 2007, rencontre Irko, en Italie, qui lui propose d’enregistrer son premier album. Answer Your Calling se fait remarquer, notamment avec les titres « Angel » et « Dreaming ». Exprimant pleinement ses influences, le ukulélé et la guitare acoustique y dominent. Installé en Belgique depuis deux ans, il enregistre à Bruxelles son second opus, Orchid Unknown, à la vibration roots moderne. Celui-ci représente un nouveau chapitre de sa vie. Chaque chanson contient un message d’espoir, pouvant faire sens à celui qui écoute : toujours discerner la lumière dans la pénombre, être fort face aux difficultés… Ce reggae roots spirituel, teinté du style hawaïen, est toute l’originalité de Joshua Alo. Il nous propose de méditer sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, chantant clairement et simplement pour que même les enfants puissent comprendre. Sa musique parle des combats menés en traversant la vie. Inspiré par la foi, c’est parce qu’il pense ne pas être seul à les vivre qu’il prend plaisir à les mettre en musique. Le clip de « Keep », tourné à Hawaii, est le premier extrait de ce second album. N’ayant pas encore rencontré le public français, la tournée accompagnant Orchid Unknown offrira certainement cette opportunité dans les prochains mois.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #21 - décembre 2011/janvier 2012)

mercredi 1 février 2012

Jupiter & Ma Shi Faï

Today & Tomorrow est le premier album de Jupiter & Ma Shi Faï. Du roots reggae jamaïcain à la spiritualité Baye Fall sénégalaise. Un message de paix et de tolérance, et la volonté de lutter pour le droit des opprimés. Une musique née au carrefour de l’Afrique, l’Europe et la Jamaïque.
Nommé à sa création, en 2005, Jupiter & Massive 5, le groupe réunit cinq musiciens autour d’un chanteur charismatique Jupiter Diop, originaire du Sénégal, qui baigne à la fois dans la musique traditionnelle de son pays, le reggae, le hip-hop, le blues... Basée à Bruxelles, la formation monte sur de nombreuses scènes belges, se faisant remarquer par la qualité de ses prestations. Ils font même une tournée, en février-mars 2008, en Gambie et au Sénégal, profitant de l’occasion pour y tourner un clip. Renommé Jupiter & Ma Shi Faï (qui signifie « je suis le remède » en wolof) lorsqu’ils amorcent le travail du premier album, le groupe élargit ses influences, ajoutant de nouveaux instruments comme le clavier, le violon ou le sabar, percussion sénégalaise. Autour de Jupiter Diop au chant lead, Johan Serck à l’harmonica, Jérémy Michel à la guitare lead, Pascal Hauben à la basse, Jérémie Dupuy à la batterie, Julien Bosuma aux claviers, François Cesko à la guitare rythmique et, Sylvie Nawasadio et Nicole Letuppe aux chœurs. Enregistré en autoproduction et mixé au studio de Jérémy Michel, également ingénieur du son, Today & Tomorrow propose un son neuf, mêlant au reggae, blues, rock, afrobeat et spiritualité Baye Fall. Véritable mode de vie détaché de toute possession matérielle, l’essence de ce mouvement est d’orienter ses actions en fonction de Dieu, et non des autres. Partage, don de soi, foi en l’être humain y sont proclamés, le travail ayant aussi une valeur importante. Disponible depuis le printemps, ce premier album permet d’apprécier la voix rauque et puissante de Jupiter Diop, des passages dub rappelant les grands maîtres des seventies et même des moments psychédéliques. Tradition et modernité s’y côtoient. Aussi, la sortie officielle de l’album au Sénégal est prévue pour cet automne. Assurément, des nouvelles du groupe ne se feront pas attendre…

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #21 - décembre 2011/janvier 2012)