samedi 31 octobre 2015

Association Get Up / Dub Camp Festival

L’association Get Up est née, en 2008, de la rencontre de passionnés de musique reggae et de sound system faisant le constat d’un manque de structures et de soirées de cette veine dans le secteur. Leur motivation est de promouvoir la culture reggae sur Nantes et sa région, par l’organisation d’événements variés (concerts, sound systems, conférences, festivals…).


Les tout premiers événements qu’ils proposent sont des soirées avec DJs, qui mixent leurs propres vinyles, avant la naissance des Get Up Sessions, en mode concert, avec, parmi les premiers invités, Mo Kalamity & The Wizards ou Stand High Patrol. Les Nantes Dub Club arrivent début 2010. Au fil des années, les projets se multiplient : les soirées Live It Up, à prix libre dans les bars de la ville ; le festival Get Up & Skank, qui a connu deux éditions, en 2012 et 2013 ; des collaborations avec d’autres associations, comme Pick Up Production, avec lesquelles ils organisent chaque année l’événement Streets & Yards ; la réalisation d’un magazine indépendant, le Uplift Cultural Reggae Mag, avec quatre numéros publiés à ce jour ; une émission de radio hebdomadaire sur Radio Prun’ , le Get Up Radio Show, tous les dimanches de 17h à 19h ; ou encore l’accompagnement de groupes locaux (Mola, Zgoaya, One Seed, RDH Hi-Fi sound system…). 

Leur dernier gros projet est le Dub Camp Festival, dont la première édition a eu lieu l’été dernier. L’association compte aujourd’hui quatre salariés à temps plein, ainsi que deux personnes en contrat civique missionnées sur le festival. La seconde édition du Dub Camp Festival se tiendra les 10, 11 et 12 juillet prochains. Olivier, directeur et programmateur de l’association, constate que la passion et les efforts commencent à porter leurs fruits : « Les Nantes Dub Club et le Dub Camp Festival sont totalement orientés sur le mouvement sound system. Selon les invités, les sessions peuvent être orientées roots, oldies, stepper ou digital... Nous essayons de proposer un panel assez large des styles de reggae et dub que nos soirées diffusent et sollicitons autant des noms connus que des artistes plus underground. Les Get Up Sessions et les Live It Up sont, elles, orientées sur le live. Nous y avons accueilli Midnite, Michael Prophet, Johnny Clarke, Twinkle Brothers, Jah 9, Misty In Roots, Inna de Yard... ainsi que des groupes locaux. Concernant le Dub Camp, l'idée d'un festival en extérieur dédié au sound system est présente depuis de nombreuses années dans la tête des fondateurs de l'association. Avant de se lancer, il fallait voir si elle serait assez solide pour supporter un tel événement, avec tout le travail et les risques que cela implique. 2014 a semblé être le bon moment, après six ans d'activité et d'expérience. Le bilan de la première édition est très positif ! Nous avons eu de très bon retours du public et des artistes, ainsi que des bénévoles et des habitants de la commune du Pellerin qui nous accueille. Pour cette deuxième édition, nous aurons la chance de recevoir l'emblématique Jah Shaka pour une session longue sur la sono de Jah Marshall, des sounds français comme Stand High, Blackboard Jungle et Lion Roots, d’autres de toute l'Europe comme King Shiloh et Channel One. L'Afrique du Sud sera représentée par le Kebra Ethiopia Sound pour leur première date en France, le Japon avec Mighty Massa, les Etats-Unis avec Ras Kush (Black Redemption Sound)… Les chanteurs et MCs seront aussi à l'honneur avec, notamment, Ranking Joe, Daba Makourejah, Charlie P, Martin Campbell... Comme l'année dernière, restauration bio et locale, village de stands, animations, dont le désormais célèbre camion jaune de Daddy Reggae pour accompagner les festivaliers pendant ces trois jours de session ! »

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

vendredi 30 octobre 2015

Treesha - Listen (Undisputed Records)

Il est des albums qu’on pressent de haut niveau avant même de les avoir écoutés… Et quel bonheur de constater qu’on ne s’est pas trompé, que la vibration et la qualité sont réunies et parfaitement maîtrisées ! Listen est le premier album de Treesha, mais la chanteuse a eu le temps de mûrir ses vibrations comme choriste de Gentleman depuis toutes ces années. Ce sont d’ailleurs ses musiciens, assurément expérimentés, qu’elle a sollicités pour l’accompagner dans cette aventure. Les fans inconditionnels d’Etana, Alaine, Cecile, ou autres voix féminines du genre, ajouteront sans hésiter cet opus à leurs favoris. Les titres s’enchaînent avec fluidité dès les premières pistes et on tombe instantanément sous le charme de sa voix puissante, qui se marie parfaitement avec les lignes instrumentales de ce « pop reggae » qui fait son univers. De toute évidence, les chansons d’amour lui vont comme un gant, sans pour autant manquer de faire une petite place à des titres moins sentimentaux, comme le premier single « I’m a Lion ». Vous l’aurez compris, Listen est un vrai délice pour les oreilles. Il ne vous reste plus qu’à vous diriger vers vos shops préférés, dès sa sortie, le 8 juin prochain !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

jeudi 29 octobre 2015

Rootz Underground - Return of the Righteous vol.1 (Riverstone Records)

Avec ce nouvel album, Rootz Underground poursuit encore un peu plus en profondeur sa quête à la fois musicale et spirituelle. En bons musiciens, leur roots rock reggae moderne revêt toutes les formes à leur disposition : ballades émouvantes, rythmiques énergiques, respectant les origines tout en se permettant des mélanges hauts en couleurs. Dans la suite logique de leur discographie (Movement, Gravity…), le titre de l’opus en dit long sur leur état d’esprit… La conscience et l’élévation, le respect et l’amour, dans toutes leurs largeurs, ne sont jamais très loin. Chaque morceau a son empreinte propre et contribue à laisser deviner la possibilité d’un monde plus coloré à l’horizon. Entre le titre éponyme et le poignant final « Fire & Ice », Rootz Underground est rejoint par Timeka Marshall (« Ban Mi »), Toots & The Maytals (« Kingston Town ») et Sezi (« Free »). La mention Vol.1 assure d’ores et déjà que le combo jamaïcain a suffisamment de perles de la même veine dans ses tiroirs pour revenir d’ici peu avec un second volet, tout aussi réussi. Return of the Righteous est composé de dix pistes, qui tiennent en quarante minutes, et c’est bien suffisant, la qualité ici présente faisant largement oublier la quantité !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

mercredi 28 octobre 2015

Ras Mykha & Roots Ista Posse - Partager la vibe

Cinq ans que les parisiens Ras Mykha et Roots Ista Posse ne se quittent plus, enchaînant les productions et les scènes. Le dernier fruit de leur collaboration s’intitule Rootikal Showcase, une virée dans les profondeurs des vibrations dub stepper.

Comment présentez-vous votre premier album Rootikal Showcase ?
Roots Ista Posse : Cet album concrétise un projet dub que nous avons commencé ensemble en 2009. Nous voulions retranscrire l’esprit des sessions que nous faisons ensemble en un album. Rootikal Showcase est une combinaison où le vocal répond au dub et le dub prolonge le vocal de la même manière. En fait, c’est un album qui s’écoute comme une session, d’où le terme « showcase » !
Ras Mykha : Nous avons essayé de synthétiser toutes les influences musicales que nous avons en commun. L’idée était de présenter ce que nous faisons en live, toujours dans l’esprit sound system.

Depuis quand est-il disponible ?
Ras Mykha : L’album est sorti le 23 mars sur le label Patate Records, dirigé par Pierre, et distribué par Musicast, en vinyle, CD et digital.
Roots Ista Posse : Nous avons commencé à travailler sur cet album courant 2013, en enregistrant différents morceaux, qui allaient tous dans la même direction. Nous avons décidé de produire cet album comme un concept, avec un début et une fin. Nous avons remixé, recomposé et parfois revoicé pendant un an et demi, pour se laisser le temps de le faire évoluer dans la durée.

Ras Mykha, comment as-tu commencé à prendre le micro ?
Ras Mykha : C’était avec les potes, juste pour la vibe. On posait sur les faces B des 7" qu’on arrivait à avoir, avec des frangins comme Own Mission ou Final Call Band, avec qui j'ai fait mes premières scènes à L'Espace Masséna ou à la Guinguette Pirate, par exemple.

Qu’est-ce qui t’as attiré dans ce style MC/chanteur ?
Ras Mykha : Ce qui m’intéressait, c’était de pouvoir travailler avec beaucoup de gens différents, comme Jahspora, Lion Roots, Roots Meditation, Revelation Hi-Fi, et beaucoup d’autres. Partager des vibes jusqu’à l’aube, avec tout le monde, et pas juste enchaîner mes morceaux et partir, mais être là du début à la fin !

Qui est Roots Ista Posse ?
Roots Ista Posse : C’est un projet dub qui a débuté avec la construction d’un studio effet par effet dans les années 2000. L’idée était de mixer du dub en live en pistes séparées. En 2006, deux morceaux sont sortis sur le label allemand Jahtari. Puis, les choses se sont enchainées naturellement. Au départ, c’était plutôt du dub instrumental, mais il y avait déjà cette idée de travailler avec des musiciens et des chanteurs sur le long terme.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Roots Ista Posse : Par des connaissances communes. Nous avons commencé à faire des dates ensemble, toujours en jouant nos propres productions, avec plusieurs styles de chants et d’animations. Très rapidement, nous nous sommes concentrés sur le sound system, car ça nous offrait beaucoup de possibilités.
Ras Mykha : C’est arrivé à un moment où tous les deux nous voulions retrouver une dynamique de groupe. Nous avons enchaîné les productions jusqu’à ce projet Rootikal Showcase.

Quels ont été vos parcours respectifs jusqu’à maintenant ?
Roots Ista Posse : Au départ, je suis guitariste, j’ai joué dans pas mal de formations différentes. Dans tous mes projets, j’ai composé, puis j’ai voulu mixer moi-même dans les studios d’enregistrement. Fin des années 90, les prix ont commencé à se démocratiser, rendant les home studios vraiment accessibles. Il a fallu apprendre la MAO, puis je me suis mis à bidouiller des effets pour créer des dubs…
Ras Mykha : J’ai commencé par jouer des tunes et chanter sur des galettes. J’ai ensuite fait mes premiers lives et sound systems, travailler en studio avec différentes personnes. Mais, à la base, je suis un chanteur qui s’accompagne à la guitare !

Vos premières collaborations ont vu le jour en 2010 avec les sorties de « Strong Medication » et « Bus To Zion » en 10’’. A ce moment-là pensiez-vous faire un jour un album ensemble ?
Ras Mykha : On ne voyait pas aussi loin. Les choses se sont faites au fur et à mesure, production après production, live après live. L’évolution est constante et on aime ça !
Roots Ista Posse : Les deux ont été réalisées avec Sirhill de Control Tower. C’était l’occasion de graver sur vinyle des morceaux que nous avons créés en live.

Parlez-nous un peu de l’histoire du titre « Raw Fisherman », sorti sur le label des Congos.
Roots Ista Posse : « Raw Fisherman » représente l’opportunité incroyable de sortir un recut de cette tune si particulière sur le label original de Cedric Myton ! Tout ça grâce à Eric de Black Catalog. Accepter que l’on fasse un titre stepper de cette chanson mythique était une chose, la presser sur le label des Congos en était une autre ! Nous avons vraiment eu une connexion incroyable.
Ras Mykha : C’est un morceau foundation. On voulait pouvoir le jouer en live, sans pour autant en faire juste un remix. On a donc décidé de recuter le vocal pour essayer de faire quelque chose de personnel, tout en respectant l’esprit original du morceau.

Votre son est profondément inspiré du UK dub stepper et du early digital. Comment êtes-vous tombés amoureux de ces styles ?
Roots Ista Posse : En écoutant Jah Shaka et ce son si particulier que l’on entendait dans ses sessions. Aujourd’hui, le stepper, c’est ce qui nous laisse le plus de liberté pour faire du reggae : profondément roots, mais avec beaucoup de possibilités.
Ras Mykha : Le moment où le son sort sur des enceintes faites maison, et là, tu ressens la musique comme jamais ! Tu ne fais pas que l’écouter, elle vibre dans tout ton corps. Voir toutes les générations, toutes les tribus, toutes couleurs skanker ensemble, c’est merveilleux !

La scène dub française ne cesse de s’agrandir ces dernières années ! Certains de vos titres sont d’ailleurs parus sur des compilations exclusivement dub…
Ras Mykha : Effectivement, c’est une scène extrêmement riche et active. On a des producteurs comme Odessa, Simon Nyabin ou Barbés.D, des artistes pleins de talent comme Ras Hassen Ti, Far East, Sister Charlotte ou Mo kalamity, des sound systems comme Lion Roots, Dub Livity ou Salomon Heritage. Des organisateurs comme Get Up, Musical Riot ou même Talowa, qui organisent des évènements de même niveau que les Anglais.
Roots Ista Posse : Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a une vrai diversité : du sound system mastodonte comme Blackboard Jungle ou OBF, jusqu’au dub maker à la Fred Machinist ou Dawa Hifi. Il y a beaucoup de sound systems nouvelle génération, comme I-Skankers et Dub Addict, et des nouvelles approches au niveau du son, comme Tatrac ou Iron Dubz. Différents styles, mais toujours le même esprit. Big up !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

mardi 27 octobre 2015

Wyman Low & The Ravers

Il y a une dizaine d’années, à Bordeaux, Laurent, surnommé Low, monte le groupe de reprises reggae Tribute, qui deviendra ensuite Jamdon Ravers, hommage aux grands noms de la musique jamaïcaine. Il a alors à peine 18 ans et se sent attiré par les vibrations reggae et soul, citant sans hésitation Peter Tosh comme mentor.
En parallèle, Laurent jouera aussi, pendant sept ans, en tant que guitare soliste dans le groupe Alam, qui sortira deux albums. En 2010, Jamdon Ravers sort l’EP Roll Over The Town, juste avant que Laurent ne décide de partir à l’aventure pour changer d’air, goûter d’autres cultures, d’autres musiques, aux Caraïbes, en Guinée, au Brésil… Jamdon Ravers prend une nouvelle forme à son retour, en 2014, devenant Wyman Low & The Ravers, la suite logique des précédentes expériences. L’idée est de finaliser les morceaux composés pendant ces trois années passées à voyager. Plus récemment, Laurent a accompagné Seyni et Yeliba sur leur tournée en Guinée. Cela fait aussi deux ans qu’il anime les Tuesday Reggae Bash, chaque semaine, au Booboozzz Bar, avec le backing band du même nom, un rendez-vous scène et micro ouverts pour tous les chanteurs et MCs bordelais. The Ravers, c’est Joël Riffard à la basse, Gauthier Gonzalez à la batterie, Alain Medina à la guitare et aux chœurs, Loïc Le Goulven aux claviers et aux chœurs, autour de Laurent Mercier aka Wyman low au chant lead et à la guitare. Laurent commence à travailler sérieusement sur l’album Trippin’ au Brésil, en 2013, avec les musiciens qu’il rencontre à Belem. Trois titres enregistrés là-bas sont conservés pour la version finale de l’album. Le reste a été produit et mis en boîte avec les anciens membres des Ravers et les nouveaux, au studio l’Atelier à Vensac. Pour Laurent, Trippin’ est l’aboutissement d’un rêve et le fruit de la période la plus intense de sa vie ! C’est un album personnel et atypique, comme un carnet de voyages, porté par une rythmique reggae aux influences soul ou world, regorgeant d’énergies positives. Le groupe a rencontré, il y a quelques mois, le label Khanti Records (The Banyans, I & I Livity…) qui rend possible la sortie de cet album pour l’automne prochain. Wyman Low & The Ravers travaillent donc à sa finalisation, avant de se consacrer, cet été, à la réalisation de deux ou trois clips, en plus de celui de « Rainbow Generation », déjà en ligne, et de peaufiner leur show, pour leurs prochains passages sur scène. L’aventure continue !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

lundi 26 octobre 2015

Jah Legacy

Dix ans après la naissance du groupe, Jah Legacy est toujours dans le circuit avec un nouvel EP sous le bras, Inner Revolution. Retour en toute simplicité vers un reggae roots épuré pour Manu (chant/guitare), Charley (guitare/chœurs), Banjo (batterie/chœurs) et Jesus (basse).
Jah Legacy prend forme en 2005, alors que ses deux membres fondateurs, Manu et Charley, font de la musique ensemble depuis le lycée. Ils sont rejoints par d’autres musiciens et leur premier album autoproduit, Loving For Ever, résolument roots, est pressé à 1000 exemplaires. Jah Legacy est amené à jouer un peu partout dans la région PACA, emballé de pouvoir donner le meilleur de leur musique sur scène. Le groupe mûrit la technique, tout en élargissant ses horizons. Le second disque, Beware, sort en 2009, après beaucoup de labeur. Davantage reggae-soul-rock, sa diffusion se propage de manière plus étendue. Des concerts sur toute la France suivent cette sortie, les amenant à la rencontre du public à Toulouse, Montpellier, Lyon… Nouvel EP 5 titres, Build Your Reality allie reggae et sonorités synthétiques, pour obtenir une vibration très actuelle. La tournée du même nom démarre en mai 2012 et leur permet de faire la première partie de nombreux artistes de renom (Ky-Mani Marley, Clinton Fearon, Toots & The Maytals, Gentleman, Sinsemilia…). Après le départ de plusieurs membres du groupe et l’arrivée de Jesus, Jah Legacy revient à un son roots avec son EP Inner Revolution, qui rappelle l’atmosphère de leur premier opus. Pour ce projet, ils voulaient faire quelque chose de simple : « Un skank reggae soutenu par un duo basse/batterie, juste relevé par une guitare lead mélodieuse et des chœurs puissants. Nous avons voulu garder uniquement l'essence qui caractérise une chanson, une inspiration… » Le projet, disponible depuis le 7 avril, marque un tournant dans leur parcours, aussi bien par rapport à la formation actuelle du groupe que musicalement. La réflexion reste, quant à elle, omniprésente. « Inner Revolution parle d’une révolution intérieure, à l’intérieur même de notre cerveau, qui est autant capable d’appuyer sur une gâchette, que de tendre la main à une personne dans le besoin… Sommes-nous victimes de nos pensées et de nos réactions ? Pouvons-nous prendre soin de la vie plutôt que de la conquérir ? Aimer un autre, non pas pour son image, mais juste par amour ? Ecouter et regarder avec attention tous les détails de la vie, même animale ou végétale ?... Parce que, quoi qu’il en soit, nous sommes tous sur le même bateau ! » La sortie d’Inner Revolution précède celle d’un nouveau long format de Jah Legacy pour l’année prochaine. D’ici là, des concerts, des concerts, encore des concerts !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

samedi 3 octobre 2015

Artmature


Le 20 avril dernier sont sorties les compilations Artmature : volume 1 reggae, volume 2 hip-hop. Voilà enfin l’aboutissement d’un travail qui aura nécessité plusieurs années au collectif pour obtenir le résultat voulu.
L’histoire d’Artmature commence au début des années 2000 quand ses futurs membres (Tony, Kedi, Sadman…) se lancent entre potes dans le graffiti. En 2005, ils bossent sur une première mixtape hip-hop. C’est là qu’ils décident de lui donner le nom Artmature, qu’ils reprennent logiquement lors de la création de l’association, reflet de leur esprit hip-hop conscient. En 2007, Tony propose de s’aventurer aussi vers le reggae. En dix ans, Armature a réalisé énormément de graffitis, deux mixtapes, l’album de Léka, des soirées (Reggae Revolution, Artmature Festival, Block Party…), tout en commençant à travailler, sans le savoir encore, dès 2009, sur les premiers éléments de ces deux compiles. En tout, il aura fallu cinq années pour finaliser cet effort de longue haleine. C’est la rencontre avec Momo Roots, en 2011, qui donne un bon coup de fouet au projet, puisqu’il le prend en main avec Giovanni du Mael studio. A partir de là, s’écoulent presque une année pour retravailler les compositions de Scoop avec de vrais musiciens, une autre pour enregistrer les voix, chœurs, percussions… Six mois dédiés au mix et au mastering, avant une longue période concentrée sur la mise en place de la sortie, la distribution, la promotion… Le grand jour est arrivé le 20 avril dernier. Deux compilations Artmature, une estampillée reggae, l’autre hip-hop, disponibles simultanément dans tous les bacs, réels et virtuels, pour un maximum d’impact. Au niveau des artistes qui figurent sur le disque reggae : Tiwony, Daddy Yod, Yaniss Odua, Supa John, Little Dan, Mathieu Ruben et beaucoup d’autres… Le volume hip-hop pèse aussi bien lourd. Foncez !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)

jeudi 1 octobre 2015

Génération H - Têtes chercheuses d'existence

Voici venu le volume 2 du nouvel ouvrage de référence en matière de jeunesse insouciante : Génération H d’Alexandre Grondeau, où littérature et musique se rencontrent pour faire vibrer toute une communauté.
En discutant avec l’auteur de l’idée à l’origine de ses romans, celui-ci ne cache pas avoir commencé, vingt ans en arrière, par vivre les aventures de la « Génération H », avant d’en entamer l’écriture, il y a six ans de cela. Dès le départ, il prévoit une trilogie pour raconter les histoires de cette bande de jeunes amateurs de sound systems et de marijuana, à trois périodes bien distinctes de leur vie, laissant ainsi voir leur évolution à l’intérieur d’une société de consommation et de prohibition. En deux ans, le premier volume de Génération H a atteint les meilleures ventes et continue encore d’attirer les nouveaux lecteurs. Le sujet soulevé dans ces écrits a alimenté le débat et fait réagir le CSA ainsi que certains libraires refusant de commercialisé l’ouvrage. Parallèlement, appuyé par la sortie du Génération H riddim, de nombreux artistes et événements ont soutenu la diffusion du projet. Le succès rencontré notamment par le single et le clip de Yaniss Odua, « Chalawa », témoigne de sa large portée. Trois années ont été nécessaires pour finaliser ce Tome 2, sous-titré « têtes chercheuses d’existence », faisant référence aux multiples expérimentations à laquelle s’adonnent les jeunes, entre incertitudes et espoirs, dans un monde lancé à cent à l’heure. « Le livre parle de la jeunesse de France qui aime le sexe, la ganja et la bonne musique. J’ai essayé de retranscrire au mieux nos aspirations de liberté, de fêtes, de murs de son et de belles aventures. C’était notre philosophie de vie, toujours à droite ou à gauche à faire les 400 coups, à chercher le meilleur spot pour bringuer, de Barcelone à Amsterdam, et dans toute la France… Si vous aimez ce programme, vous risquez d’aimer le livre ! » Une nouvelle fois, l’achat de l’ouvrage offre une compilation de titres exclusifs, à télécharger directement sur le site web www.generation-h.com, regroupant à nouveau une belle brochette d’artistes reggae ! L’évidence voulait que la chanteuse hollandaise Leah Rosier soit l’égérie toute trouvée pour cette couverture, dans la même esthétique que la précédente. Une tournée avec chanteurs et DJs est annoncée pour bientôt, incluant même lecture d’extraits de l’ouvrage et débats sur la question, avant le démarrage des festivités. Génération H tome 2 débarque le 26 mai chez tous les bons libraires ouverts d’esprit. Pendant ce temps-là, une traduction en anglais et en italien du premier volet est en préparation, ainsi qu’une adaptation cinématographique… La Génération H est partout. Elle a déjà trouvé son roman et sa bande son !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #42 - juin/juillet 2015)