Il
y a sept ans, Soom T sortait son premier album, Ode 2 A Carrot, montrant efficacement tous ses talents et son
intérêt pour les ganja tunes. En voici une version revisitée, nouvellement orthographiée
Ode To A Karrot, offrant des
compositions originales des pistes initiales, augmentées de quelques
exclusivités. Que diriez-vous d’une bonne bouffée de THC en compagnie de Soom
T ?
Ton nouvel album, Ode To A Karrot, est sorti le 19 mai dernier. C’est une version
revisitée de ton premier album, Ode 2 A
Carrot, sorti en 2010. Comment est née cette idée ?
J’avais
tous les a cappellas et des amis ont décidé de les remixer. Les remixes étaient
tellement géniaux que nous avons décidé de faire un album. Alors j’ai commencé
à travailler sur de nouvelles pistes qui exploreraient aussi les effets
néfastes de l’abus de cannabis, afin de créer un tout nouvel album avec des
compositions entièrement originales. C’est en 2013 que les premiers remixes
sont arrivés, de Helgeland 8 Bit Squad. Il aura fallu quatre ans en tout pour
finir le projet.
Que souhaitais-tu obtenir avec cette
nouvelle version ?
Je
pense qu’il est important d’être plus responsable dans le message et montrer
que ce n’est pas simplement une célébration de la marijuana, mais avoir aussi un
regard responsable sur tous ses aspects, y compris le côté obscur de l’abus de
cannabis. L’idée principale reste que
cette plante ne devrait pas être illégale. L’ensemble du concept me permet de
remettre sur la table le débat sur la légalisation, ce qui est utile car on se
rend compte de ses propriétés thérapeutiques sur de nombreuses personnes. Je
n’ai jamais été complètement satisfaite par l’album original sorti en 2010 car
beaucoup de chansons comme « Boom Shiva », « Ganja Ganja »
ou « Puff The Police », par exemple, ne sont pas des compositions
originales. Ce nouveau LP a permis que la totalité des compositions soient
entièrement originales.
Que penses-tu de ton premier album, avec
sept ans de recul ?
Je
le creuse toujours et ce sera toujours une étape importante dans ce projet
ganja. Les pistes les plus faibles ont été abandonnées et remplacées par de
nouvelles, ce qui rend l’album plus audacieux. La qualité de la production est
aussi d’un niveau supérieur.
Toutes les chansons de ce nouvel Ode To A
Karrot parlent de la weed ! Pourquoi consacrer un album entier à ce
thème ?
C’est
le but. Tout cet album est une célébration à une plante que Dieu nous a donnée,
qui peut guérir le cancer, un médicament naturel pour de nombreuses
pathologies, de la dépression à l’arthrite, avec un effet analgésique naturel,
et un traitement pour de nombreuses maladies mentales aussi. Le chanvre est
également connu pour nettoyer et rajeunir le sol dans lequel il pousse,
l’entretenir pour une croissance future, et servir également à la fabrication
de vêtements, papier et bien d’autres objets utiles. Il y a d’innombrables avantages à
l’utilisation de cette plante. La Bible nous dit d’utiliser toutes les plantes
à graines. L’utilisation du cannabis devrait être favorisée et défendue, comme
la possibilité de choisir des médicaments naturels et non être obligé de
prendre des médicaments pharmaceutiques nocifs ayant des effets secondaires.
Avec qui as-tu travaillé sur ce nouvel
opus ?
Matthias
Oestrem et Didrik Maroe de Helgeland 8 Bit Squad ont produit dix morceaux de
l’album. Jstar, mon DJ et sélecteur de longue date, a remixé « Junglo
Peace ». Le producteur de Glasgow Konchis a remixé « Weed Is
Sweeter ». ManuDigital et Alex Dupuis ont créé « Thank The
Dealer » et « Easy Weed », ils ont aussi remixé « Saved By
A Ganja Leaf ». Xavier Waks a mixé l’ensemble de l’album au 31DB Studios à
Paris et il a été masterisé par Simon Capony. Ils ont tous fait un excellent
travail et ce disque témoigne des efforts collectifs de ces professionnels de
talent. Sans eux, je n’aurais pas pu le faire !
Ode
To A Karrot est disponible en digital, CD et double vinyle.
Penses-tu qu’il soit important de continuer à sortir la musique sur support
physique ?
Oui.
Rien ne vaut le fait de tenir la pochette entre les mains et d’écouter un album
sur un lecteur CD ou une platine vinyle. Malgré les évolutions de l’industrie
musicale, je crois que les gens doivent pouvoir acquérir physiquement la
musique. Ce n’est pas quelque chose que le téléchargement peut remplacer. Le
succès des vinyles et CDs avec leurs pochettes prouve ce besoin d’avoir une
représentation visuelle et artistique de ce que nous sommes en train d’écouter.
Il est aussi important pour beaucoup d’avoir accès aux paroles et aux autres
informations de l’album.
Tu seras en tournée cet été. Comment est
le nouveau show live ?
Génial !
J’apprécie vraiment de voir comment il se développe. Le groupe est excellent, ce
sont de très bons musiciens. Nous avons Thomas à la batterie, Molood aux
claviers, Gregory à la guitare et Thierry à la basse, ainsi que Xavier Waks aux
machines. Je suis très excitée par l’aventure avec le groupe. « Ganja
Ganja » sonne maintenant comme une chanson rock ! Je serai partout en
Europe avec les DJs Jstar, DUB 4 et Kunta Zion High Foundation, et aussi sur de
nombreux festivals avec le groupe, dont le Couleur Café Festival et le No Logo.
Quels sont les albums que tu écoutes en
boucle en ce moment ?
Le
nouvel album de Stand High Patrol, The
shift. Tous leurs albums sont des tueries ! Solo Banton Higher Levels, Michael Kiwanuka Home Again, Reggae Loves Soul avec Marina P… Ceux-là tournent non-stop chez moi
en ce moment !
Quels sont tes prochains projets
musicaux ?
J’ai
un album intitulé Born Again produit
par un ami de longue date, Farshad Emam, qui sortira en novembre prochain. Je
travaille aussi sur un album reggae live avec Alex Dupuis et ManuDigital de
Flash Hit Records. J’ai également un album de chants chrétiens en préparation.
Il devrait être prêt en 2018, au profit de l’organisme de bienfaisance Future
Foundations que je soutiens.
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #55 - août/septembre 2017)
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