Originaire du Havre, Scars présente son
premier album, Plus Aucun Doute,
depuis le 16 juin dernier. Avec son pseudonyme évoquant Scarface et autres fameuses cicatrices de l’âme, le chanteur entend
marquer les esprits et maintenir sa direction quoi qu’il en coûte…
Pour ce qui concerne sa culture
musicale, Scars doit beaucoup à sa sœur aînée, qui l’initie à Bob Marley,
Burning Spear, Gladiators, LKJ, Raggasonic, NTM… alors qu’il connaît déjà le
plaisir d’aller voir son père, guitariste, sur scène, et d’apprécier la langue de
Molière grâce à sa mère, prof de français et adepte de théâtre. Il commence à
écrire ses premiers textes vers 14 ans, particulièrement porté par le rap de
l’époque, Assassin, IAM, Soundkail, ou encore La Boussole. Tout ceci l’amène à
faire ses premiers pas au sein du groupe de rap L’F.I.J., qui voit le jour en
2001, sort ensuite un EP 7 titres, De
Plus en Plus Vite, et se sépare quelques temps après, en 2006. A ce
moment-là, il intègre le Lion Fury Sound System et plonge, à bras le corps,
dans le dancehall. Il démarre alors une série de mixtapes intitulées Jamaican Art, au rythme d’une par an
pendant six ans, ce qui lui permet de mixer des riddims et de leur faire suivre
des pistes correspondantes où lui pose ses propres textes. Se sentant, au fur
et à mesure, également attiré vers le reggae, il se met à y explorer des
rythmiques plus new roots. En 2010, il rejoint le Terminal Sound, bien qu’il se
trouve à Rouen depuis déjà plusieurs années. Même si les membres fondateurs ont
progressivement quitté l’aventure, celle-ci se poursuit aujourd’hui en
compagnie d’Yslovah, Selecta Skank et Selecta Antwan. Scars sort, fin 2010, un
street album entièrement fait maison intitulé En Attendant – De Là Que Tout Part avec 16 titres reggae/dancehall/ragga/hip-hop
et pas mal de potes (Naâman, Def, Volodia, Mardjenal, Maya Vibes, Puppasonic,
Monsi…). Il écoule 500 exemplaires de ce premier coup d’essai bien accueilli,
suite à quoi rien ne l’empêche de songer à un premier album… Plus Aucun Doute, produit par Couleur
Music Publishing, a été enregistré au Dig Studio, avec, notamment, Little Dan
et DJ Fun, qui s’est chargé de mixer l’album. De nombreux producteurs ont été
également mis à contribution : Moker pour la partie ragga/hip-hop, Augusta
Massive et Selecta BLS pour le dancehall, des riddims de Dub Inc. et Moolood,
ainsi que des originaux en matière de reggae. On retrouve en prime Naâman, Def,
Dragon Davy, Médine et Daddy Mory. Les thèmes explorés sur ce premier album sont
issus de son vécu, qu’il s’agisse d’honorer la vie, d’exprimer l’amour de la
musique, ou d’aborder des thèmes plus engagés, ainsi que le premier extrait,
« Ma Jeunesse Est Malade », le souligne pour le propulser sur la
Toile. La sortie de l’album s’accompagne de premières parties et de concerts
avec le French Roses Band ou en sound system. Rendez-vous également à la scène
SoulBeats du Reggae Sun Ska Festival… Et même si l’allusion n’est pas de
première bourre : Scars ne risque pas d’en rester là, ça ne fait aucun
doute !
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #37 - août/septembre 2014)
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