Alors qu’il débute en se faisant
appeler Obadyaweh, en référence au nom hébreu Obadia signifiant serviteur de
Yahveh, qu’il avait arrangé à sa manière, il opte finalement pour le diminutif
Auba, plus simple à retenir, à écrire comme à prononcer, et tout aussi
symbolique à ses yeux. C’est au sein de sa famille, à Marseille, qu’a lieu son
apprentissage musical, avec ses frères et sœurs, ainsi que sa mère, d’origine
américaine, qui lui apporte cette langue, cette culture et cette nationalité.
Tout commence innocemment, en chantant religieusement le dimanche et en
écoutant la musique de ses frères (Ben Harper, Otis Redding, Ray Charles…),
avant d’être initié au reggae vers l’âge de 15 ans. « Mon premier disque a été Moses I, More Than A Dream, avec lequel j’ai
usiné ma chaîne hifi, et il m’arrive encore de l’écouter ! » Il
s’attarde par période sur tous les styles jamaïcains, roots, dancehall, dub,
rocksteady… citant comme artistes récurrents de sa playlist du moment, Sizzla,
Capleton, Wayne Marshall, Million Stylez, Jah Vinci, Tarrus Riley… et aussi,
ceux qui ne l’ont jamais quittée, The Viceroys, The Heptones, Leroy Smart, Hugh
Mundell… Son premier album s’intitule Pour
La Vie et a été enregistré avec ManuDigital et Pokito sur la capitale.
Disponible en téléchargement légal, le format CD sera accessible dans les
prochaines semaines. Onze titres sont réunis, parmi lesquels figurent les featuring
avec Rojah B (« Everybody Say ») et Colocks (« Souffrir »),
dont l’inspiration émane de sa propre existence, son entourage, sa génération,
l’actualité, jusqu’aux textes sacrés… « Au niveau des rythmes, les influences sont clairement reggae-roots, bien
que l’on puisse y trouver aussi quelques parties dub et new roots. Pour un
premier album, c’est un moyen de rendre hommage à cette musique et de
participer à la faire vivre. C’est partir sur de bonnes bases, en quelque sorte… »
Concentré sur la mise en place d’une tournée de plusieurs semaines sur la côte
afin de présenter son album, Auba souhaite aussi poser sa voix sur de nouvelles
sorties, chanter sur des riddims au côté d’artistes qu’il écoute, bien curieux
de voir ce que l’avenir propose…
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)
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