Pour la soirée reggae annuelle des NJP, une affiche moins alléchante que certaines précédentes mais qui ravirait notamment les amateurs de reggae francophone avec, au programme, deux groupes français dont on ne cesse d’entendre parler, les incontournables Danakil et, dans la même veine, Broussaï. Mais aussi, les réunionnais de Toguna, et les américains d’Easy Star All Stars, histoire de visiter le reggae dans la diversité des influences. Démarrage dès 20h, le vendredi 7 octobre, au Chapiteau de la Pépinière de Nancy, pour cette longue et bonne soirée musicale annoncée.
C’est à Toguna d’ouvrir, faire découvrir leur son hors du commun, qui n’est autre qu’un mélange de leurs diverses influences et de leur origine réunionnaise, à la fois reggae, folk, soul. Leur deuxième album In Colors, sorti récemment, permet d’apprécier toute l’originalité de ce groupe.
Broussaï leur fait suite. Cette formation française a déjà eu plusieurs occasions de rencontrer le public nancéien, qui était déjà plutôt enthousiaste. Nouvelle scène, nouveau concert, avec l’apport du temps écoulé depuis. Leur live, Rêve d’Evolution (CD/DVD), vient de sortir, attestant de leur parcours. Ils explorent leur discographie et « Le Manège Tourne » n’échappe pas à son public, le groupe tentant d’emmener un maximum de monde dans le mouvement.
22h15, entrée sur scène d’Easy Star All Stars. Certains connaissent, d’autres non. C’est un groupe un peu inclassable. Leur musique traverse le dub, le reggae, le jazz, la soul… Du chant, mais du toast aussi. Easy Star All Stars s’est fait connaître en reprenant des albums de différents genres dans une sauce reggae-dub, Pink Floyd comme Radiohead.
Le meilleur pour la fin, Danakil ! L’un des groupes français les plus fiables, sur album ou sur scène. 10 années de travail qui ont payé. Les salles se remplissent et chacun conseille d’écouter ce groupe au grand talent. On aime ou on n’aime pas leur style, mais ils le font bien. Balik est accompagné de Natty Jean, comme c’était déjà le cas lors de leur venue à L’Autre Canal au mois de mars. C’est avec « L’Avenir » qu’ils ouvrent. Les titres d’Echos Du Temps s’enchaînent, « Quitter Paname », « Free », « Les Pages Se Tournent » revisité en acoustique, « Héritiers Du Sort », « Je Ne Regrette Rien », entrecoupés de quelques uns des précédents « Le Champs De Roses », « Mon Ile », l’incontournable « Marley », introduit par un « Natural Mystic » apprécié. Il est presque 1h et Danakil quitte la scène. C’était trop court. Prestation réussie à laquelle on peut juste reprocher de ne pas avoir davantage fait place aux titres des précédents albums.
Un programme bien sympathique mais qui n’a pas comblé l’espace du Chapiteau. La barre sera certainement placée plus haute l’année prochaine.
Simba
(pour Reggae-Est)
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