mardi 2 octobre 2012

Stand High Patrol

Une dizaine d’années en arrière, alors qu’ils commencent chacun à collectionner les disques et à s’intéresser à l’univers des sound systems, Rootystep et MacGyver se rencontrent en Bretagne, à l’époque du lycée, peu avant de faire la connaissance de Pupa Jim par l’entremise d’une amie commune. Ensemble, ils forment Stand High Patrol, puis Stand High Records, explorant leur style original, le dub-a-dub.
Larges sont leurs influences, qui vont du hip-hop et de la scène dub UK des années 1990 au reggae digital de la décennie précédente, en passant par le dubstep deep, la booty bass, la trip-hop de Brixton…, soit tout ce qui touche à la scène bass music. Cet éclectisme a donné naissance à un style à part entière, le dub-a-dub, terme utilisé par Tena Stelin dans l’un de leur dubplate et qui qualifie à la perfection la patte Stand High. En 2009, ils créent le label Stand High Records pour sortir les morceaux qu’ils apprécient le plus jouer en live. « Des riddims assez minimaux dans le style, construits sur le mode des beats hip-hop pour pouvoir être dubbés en live. Le sound system est pour nous le véritable laboratoire d’expérimentation de nos futures sorties », souligne Rootystep. Deux maxis, un album, un single, et des titres en vente digitale, dont le bilan est déjà des plus positifs. L’indépendance de gérer leur propre label leur a permis de s’entourer de contacts aux affinités particulières, comme le graphiste Kazyus Key, les distributeurs Patate Records et Musicast… « Avoir son propre label et le diriger soi-même, c’est l’assurance d’un travail fait comme on le souhaite ! » Leur premier album, Midnight Walkers, enregistré principalement à Brest dans le Donjon Studio et sorti au début de cette année, représente tout l’esprit et la diversité de Stand High Patrol, disponible en vinyle, CD et mp3. « Dans sa structure il ressemble pas mal aux albums hip hop des années 90, avec ses interludes. Nous avons essayé de faire un vrai album. A l’heure où la majorité des consommateurs de musique ne sélectionnent qu’un ou deux morceaux pour intégrer à leur playlist, c’est assez compliqué. Il faut l’envisager dans sa globalité… » Quelques dates pour l’été, un maxi prévu pour l’automne, leur propre système de sonorisation à développer… Voilà à quoi la Stand High Family devrait consacrer ses prochains mois.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #25 - août/septembre 2012)

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