ReggaeFrance voit le jour en 1999, à l’initiative de Benoît Collin et Filip Flatau, animés par le désir de partager leur passion pour le reggae et le dancehall, ils prennent part à cette scène via Internet, alors qu’aucun site web français n’était encore spécialisé sur le sujet.
Souhaitant combler ce vide, l’idée
était de proposer un relais d’informations efficace et précis : « notre kiff, c’était le son, et le web, notre
canal de diffusion », raconte Benoît. Au démarrage d’une aventure dont
ils étaient loin de mesurer l’ampleur qu’elle prendrait en à peine quelques
années, Filip bosse sur Radio Aligre et Benoît commence son expérience de
création de sites web. « Le site a
d’abord été lancé avec des actualités jamaïcaines, des interviews, une rubrique
qui présentait les nouveaux riddims, ainsi que des mixes, un agenda et un chat. La rédaction s’est rapidement étoffée :
Sergio, qui venait de monter son sound Heartical et qui se rendait régulièrement
à Londres, a commencé à faire des interviews pour le site, Tarzan, des mixes,
et Alex, des chroniques. Filip s’est peu à peu éloigner du projet et j’ai
réorganisé la rédaction. A l’époque, le noyau dur était constitué d’Alexandre
Tonus, Benoit Georges, Sébastien Jobart, qui depuis coordonne les contenus sur
le site, Max Nordez, Tarzan et moi-même. » ReggaeFrance a connu trois
versions majeures et l’équipe compte aujourd’hui une dizaine de passionnés. De
nombreuses rubriques sont venues le compléter pour en faire un véritable
portail reggae, comme les charts, l’annuaire et notamment la fiche artiste qui,
depuis 2004, centralise tous les contenus des différentes rubriques. En
quelques chiffres, cela donne, mine de rien : 450 artistes référencés, 300
interviews, 2000 albums, 2000 vidéos (clips, live, reportages), plus de 20 000
dates déposées dans l’agenda, plus de 700 000 messages sur le forum, 35 000
membres, 7000 visiteurs quotidiens, 1,5 millions de pages vues par mois !
Pas de sujet tabou
Si ReggaeFrance a une vocation
musicale, il n’y a pas de sujets tabous pour autant. La proximité de la musique
et de l’actualité en Jamaïque empêche d’ignorer la réalité qui se rattache au
reggae dancehall. « Si nous sommes,
par exemple, largement revenu sur l’arrestation de Dudus en 2010, ou sur l’assaut de Tivoli Gardens, c’est aussi parce que de nombreux artistes
commentaient la situation dans leurs chansons… » Avec les années,
l’évolution et la généralisation du web, l’agenda est toujours très actif,
alors que le forum a perdu un peu en affluence et verve depuis l’apparition des
réseaux sociaux. En plus du site Internet, d’autres projets ont vu le jour, dans
le but de faire connaître la plateforme et de la faire vivre au-delà des écrans
d’ordinateur, concerts, compilations, reportages… C’est en 2004 que
ReggaeFrance organise son premier évènement, le Kabanon Bashment au Complexe
13’’53. L’année suivante, ils lancent l’émission bi-hebdomadaire « Fresh
From Yard » sur Radio Media Tropical 92.6 FM, ainsi que ReggaeRoad, concept
de voyages en bus vers les plus grands festivals reggae européens de l’été.
Depuis 2007, l’équipe lie un partenariat solide avec Garance Productions et
Realize Production, prestataire vidéo du site. En 2009, pour marquer les 10 ans
de ReggaeFrance, l’évènement au Cabaret Sauvage réunissait Capleton, Daara J,
Brahim, Spyda Team et Soul Stereo. Depuis trois ans, l’équipe se charge de
coordonner les relations presse et partenariat pour le Garance Reggae Festival.
Des collaborations avec des labels ou des artistes sont en cours de discussion,
une nouvelle version du site est également en préparation, mais ce n’est pas encore
pour tout de suite… Restez connectés : http://www.reggaefrance.com
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #25 - août/septembre 2012)
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