Installé depuis quelques temps à New York, le sénégalais Meta Dia et
ses musiciens de The Cornerstones, sont de retour avec un nouvel album intitulé
Hira, disponible le 17 février. Amour
et spiritualité sont encore au rendez-vous de ce nouvel opus au reggae roots
unique, qui colle des frissons, inspiré par la paix.
Bonjour Meta, peux-tu te présenter aux lecteurs de Reggae Vibes ?
Salutations à tous ! C’est un plaisir
et un honneur, big up à Reggae Vibes Magazine et merci pour cet interview. Mon
nom est Meta Dia, la pierre angulaire de Meta and The Cornerstones. Je suis né
et j’ai grandi au Sénégal, mais je vis à New York maintenant. Je suis chanteur
et compositeur, producteur de musique et messager de la paix, l’amour et
l’harmonie.
Comment vas-tu ? As-tu joué de la musique aujourd’hui ?
Je suis reconnaissant, je
remercie Dieu tout-puissant ! Je vis musique, donc je suis toujours en
harmonie avec le monde, exprimant ce qui s’y passe avec mon stylo ou ma guitare.
L’esprit chante toujours, qu’il soit content ou triste.
Hira, votre troisième album, sera
disponible le 17 février. Peux-tu nous raconter l’histoire de son titre ?
Le titre m’est venu
naturellement. Comme chacun sait, la vie est faite de hauts et de bas, d’obscurité
et de lumière. Plus tu avances, plus tu apprends. Hira est une grotte dans les
montagnes de la Mecque où le prophète a reçu le message divin par l’ange
Gabriel. L‘idée que je partage à travers cet album se formule par une
question : mais que se passe-t-il dans le monde actuellement ? La religion
est utilisée pour promouvoir la haine, faire des reproches, ou alors elle est
mal comprise par un petit groupe de personnes qui ont juste besoin d’ouvrir leurs
cœurs. Les messagers sont venus avec des livres et de la réflexion, une
fondation pure et spirituelle de la paix, un seul dieu. La patience est une
vertu. Manifeste ton amour, voyage, fais briller tes lumières tout au long du
chemin, apprends, pardonne, réalise de bonnes actions, transmets de l’amour et
de la gentillesse et garde un cœur bon ! Métaphoriquement, Hira signifie
l’esprit. Il faut se représenter de manière créative l’esprit comme une grotte.
Automatiquement, la grotte nous paraît sombre. Pour voir la lumière, il faut
être face à l’obscurité. Pour surmonter la peur, écoute l’ange – je veux dire
la conscience, la voix intérieure – et tu verras la lumière.
Quand as-tu commencé à écrire les chansons de Hira ? Qu’avais-tu à l’esprit à ce moment-là ?
En fait, je ne peux pas
vraiment dire quand j’ai commence à les écrire. Certaines sont anciennes,
d’autres plus récentes, toutes réunies pour répandre le même message de paix.
La guerre a toujours été présente sur terre, partout, de différentes manières.
Déjà enfant, je me souviens avoir toujours cru en la paix, parce que quand
quelqu’un est blessé, ça a des répercussions quelque part. Les thèmes n’ont pas
changé, ma vérité est toujours la même. Mon premier album Forward Music abordait la paix, l’amour et l’harmonie. Mon second
album Ancient Power était au sujet de
la paix pour l’Afrique et l’expérience de mes voyages à Mayan River, Bahia,
Jamaica… savoir ériger des ponts, aller partout avec de l’amour… Le nouvel
album parle de spiritualité, rappelant aux frères et sœurs de ne pas être
effrayé, de ne pas juger l’islam comme quelque chose de négatif, car l’islam
est paix (salaam).
Comment s’est passée la réalisation de cet album ?
Nous avons commencé par réunir
des fonds en demandant à nos fans, nos familles et amis de nous soutenir grâce
à leur argent, leur temps, leurs efforts, leurs conseils, leur motivation et
leur amour. Je les remercie tous ! Cet album a été enregistré en
Angleterre au Real World Studio de Peter Gabriel, un lieu très beau et inspirant.
J’ai produit l’ensemble de l’album et l’ai arrangé avec les Cornerstones. Nous
avons contacté d’excellents musiciens des quatre coins du monde, issus de
différents milieux musicaux. Du flamenco, de la bossa nova, du jazz classique
du Ghana, de la soul-rock orientale avec une section de cuivres mélancolique
des Pays-Bas pour donner de la texture et l’insérer dans une structure roots
reggae. Nous avons fait des enregistrements dans différents studios, en France,
aux Pays-Bas, à New York, puis l’album a été mixé aux Etats-Unis et en Jamaïque
par Shane Brown (Jukeboxxx), James Bonzai Caruso et moi-même.
Qui est Concha Buika qui apparaît sur deux chansons, « Do » et «
Regardless » ?
Concha Buika est une des
meilleures vocalistes féminines, elle a d’ailleurs gagné un Grammy Award. Son
chant me touche le cœur. Nous étions censés enregistrer une seule chanson mais les
vibrations étaient si bonnes que nous en avons finalement fait deux ! Et nous travaillerons
bientôt à nouveau ensemble…
Le premier album Forward Music
est sorti en 2008, puis Ancient Power,
en 2013… Que s’est-il passé pour le groupe depuis 2008 ?
Nous avons grandi et appris,
en voyageant, en appréciant, en méditant, en pardonnant, en explorant… Le
groupe est toujours le même. Il y a eu quelques transitions, de nouveaux
musiciens nous ont rejoints, mais nous faisons tous partie de cette aventure.
Parfois une mission appelle quelqu’un pour quelque chose, mais le plus
important est que le message et la musique soient toujours là. La musique n’a
pas de limites, elle rend libre.
Joueras-tu bientôt en France avec les Cornerstones ?
Oui, nous annoncerons bientôt les
dates. Pour l’instant, nous sommes concentrés sur la sortie de Hira, le 17 février, avec la grâce de
Dieu.
Connais-tu des artistes de reggae français ?
Oui, bien sûr ! Je pourrais
tous les citer mais il n’y aurait pas assez de place dans le magazine. (rires) J’ai juste envie de dire « big
up » à tous les groupes, chanteurs, médias, organisateurs, labels,
festivals, fans et passionnés qui font vivre le reggae en France !
Quel est ton souhait pour 2017 ?
La paix dans le monde.
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #52 - février/mars 2017)
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