On
vous parlait, il y a peu, de la sortie d’un nouvel EP de Yellam intitulé Get on Board. Deuxième aux Victoires du
Reggae dans la catégorie maxis, on s’est dit que le moment était bien choisi
pour recueillir les impressions du chanteur manceau, lui soutirer quelques
infos sur son album en préparation et partager quelques souvenirs brûlants de
son séjour à Yard. Bienvenue à bord !
Get on Board est arrivé 2ème
aux Victoires du Reggae dans sa catégorie ! Qu’as-tu ressenti à l’annonce de
cette nouvelle ?
Comme ça réunit pas mal de votants, c’est
forcément gratifiant. Ça permet aussi de jauger son travail, de voir comment il
est reçu en France, même si c’est plutôt symbolique, car ce n’est pas vraiment
une compétition… Ça reste très amical, on se retrouve avec des artistes avec
qui on partage beaucoup de choses, comme Naâman, par exemple. Donc voilà, c’est
cool et ça fait plaisir ! Ça nous motive à vouloir donner encore plus pour
la suite.
Pour
continuer encore un peu la promotion de Get
on Board, la sortie d’une vidéo acoustique sur le web a eu lieu courant
mars. De quel morceau s’agit-il ?
On voulait revisiter le morceau assez
électro « Step Up » d’une manière acoustique, avec des envolées de
voix, etc. Le clip a été tourné chez moi, en plan fixe surtout, pour mettre en
avant le côté un peu intimiste.
Tu
travailles actuellement sur un nouvel album. Quand en est née l’idée ?
Je me suis mis à écrire des chansons pour
cet album courant 2014 et ça a commencé à se concrétiser lors mon deuxième
voyage en Jamaïque, à la fin de la même année. J’y suis resté un mois cette
fois-là et j’ai été enregistré au studio Harry J avec les Roots Radics. Je peux
déjà vous dire qu’il s’appellera The
Musical Train et qu’il y aura de beaux featurings dessus, du roots avec des
touches modernes. Il sera très différent de Turn
Up The Sound. Pour le reste, il va falloir patienter encore un peu… Le
mastering va bientôt être fait et on vous tiendra au courant dès qu’on
connaîtra la date de sa sortie. J’aurais beaucoup d’anecdotes à vous raconter
sur la réalisation de cet album, la rencontre avec les musiciens et tout ce qui
l’entoure !
En
dehors de l’album, que gardes-tu comme souvenirs de tes voyages sur l’île ?
Ce que je retiens comme souvenir
marquant, c’est vraiment l’accueil des gens. Je m’y suis toujours senti un peu
comme à la maison grâce à mes connexions, notamment Trinity, qui est un artiste
proche d’Irie Ites. Il m’a emmené un peu partout avec lui et raconté son
parcours. Ils ont un rapport assez ruff, tu vois, et il faut savoir s’imposer.
Il faut savoir mettre de côté sa timidité, et moi, je suis quelqu’un d’un peu
timide à la base. Ça m’a permis de vraiment m’imposer, encore plus quand tu es
un artiste européen ! La rencontre avec DJ Ron Muschette d’Irie FM a été
importante : grâce à lui un de mes morceaux, « Galong », a
atterri dans leurs charts ! C’est une île dont je garde de supers souvenirs, certains
endroits que j’ai visités étaient juste magnifiques ! J’ai beaucoup aimé
la campagne, du côté de Manchester, où se trouve Mandeville. Il y a différentes
vibes sur l’île, que ce soit à Negril, Montego Bay… J’ai revu un artiste comme
Chezidek, qui est le premier jamaïcain avec qui j’avais enregistré un featuring
[« World Peace »], en 2013 ! Quand tu vois les artistes là-bas,
chez eux, c’est dans un environnement totalement différent de leurs tournées en
Europe. Ils sont beaucoup plus détendus, ils veulent te montrer plein de
choses, te faire goûter de la nourriture, qui est excellente d’ailleurs ! Je
n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner, mais j’aimerais aussi voyager ailleurs.
As-tu
déjà prévu une date pour le prochain voyage ?
J’aimerais bien y retourner en fin
d’année. Mais ça dépend de beaucoup de choses. Je n’ai pas envie d’y aller
juste pour une semaine. Si je vais là-bas, c’est au moins un mois, parce que ça
passe très vite et qu’il y a tellement de choses qui peuvent arriver…
Au
fait, pourquoi as-tu décidé de supprimer la particule « Jr. » de ton
nom Yellam ?
Quand j’ai commencé, en 2007, je n’avais
pas la particule « Junior ». Ensuite, au fur et à mesure, les
Jamaïcains que je côtoyais avec Irie Ites, Spectacular, Chezidek… m’ont mis
cette particule, comme je fais un peu plus jeune que mon âge. Le « Junior »
est resté jusque-là. Aujourd’hui, je l’enlève. Il y aura toujours des gens et
des artistes qui m’appelleront avec cette particule. Mais j’ai envie de
l’enlever, je crois qu’on acquiert de la maturité aussi…
Que
va-t-il se passer pour tes musiciens et toi dans les prochains mois ?
Le 2 avril, nous avons une date
importante chez nous, au Mans. Nous allons présenter le nouveau show en
exclusivité ! Ça nous tient à cœur de jouer dans notre ville, parce qu’on
vient d’ici, qu’on a été beaucoup soutenu, notamment par l’Oasis lors de nos
résidences. Ensuite, les concerts et sound systems vont continuer, la grosse
tournée va vraiment commencer en automne, après la sortie de l’album…
Comment
se porte le reggae au Mans ?
Plutôt pas mal ! Il y a Irie Ites
qui organise des événements depuis une quinzaine d’années, notamment le Spring
Reggae Fest. Il y a eu des périodes plus ou moins fastes mais, grâce à eux,
entre autres, le reggae est toujours resté vivant. C’est cool de voir
aujourd’hui qu’il y a un renouveau, au niveau du public comme de la scène.
Penses-tu
être présent sur des festivals cet été ?
Oui ! Il est encore trop tôt pour
annoncer les dates, mais ça va arriver… Restez connectés, on vous réserve plein
de choses pour la suite !
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #47 - avril/mai 2016)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.