Tenez-vous
prêts, le cinquième album de Taj Weekes & Adowa, Love, Herb & Reggae, arrive le 15 avril ! Derrière un
titre fédérateur, Taj Weekes et ses musiciens continuent de délivrer un son
doux et pur, venu tout droit du cœur. Rencontre avec l’auteur, chanteur et musicien,
actif dans l’humanitaire avec l’UNICEF et l’association caritative qu’il a
fondée à Sainte Lucie, They Often Cry Outreach.
Taj Weekes et Adowa, c’est Taj Weekes au
chant et à la guitare, Burt Desiree à la basse, Wayne Xavier à la guitare, John
Hewitt aux claviers, Baldwin Brown à la batterie et Valerie Kelley aux chœurs.
Leur premier album, Hope & Doubt,
sort en 2005, avec dix morceaux qui introduisent l’univers sincère et mystique du
groupe. En 2008, ils sortent Deidem,
qui les fait connaître plus largement. A
Waterlogged Soul Kitchen paraît en 2010, suivi, quatre ans plus tard, par
leur premier live, Pariah in Transit.
2016 accueille enfin Love, Herb &
Reggae, une nouvelle page de leur histoire nourrie de conscience, de
bienveillance et de vibrations positives.
Bonjour
Taj Weekes, comment ça va pour toi et tes musiciens avec la sortie de ce nouvel
album ?
On peut dire que nous allons bien et que
nous sommes très heureux !
Le
précédent album studio était A
Waterlogged Soul Kitchen, paru en 2010, puis il y a eu le live Pariah in Transit, en 2014. Que s’est-il
passé entre ces deux sorties ?
En fait, après A Waterlogged Soul Kitchen, nous avons commencé à travailler sur l’album
suivant, mais, en même temps, nous écoutions les enregistrements de la dernière
tournée et nous avons vraiment aimé ce que nous entendions ! Nous avons
donc décidé de sortir Pariah in Transit
comme premier album live. Pendant cette période, j’ai aussi travaillé sur la
seconde partie d’un film documentaire sur le diabète à Sainte Lucie, ce qui a
pris un peu de temps…
Le
nouvel album s’intitule Love, Herb &
Reggae. Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Je voulais lancer un nouveau mantra !
Depuis longtemps, nous vivons avec « sexe, drogues et rock’n roll » !
J’ai pensé à l’amour à la place du sexe, l’herbe à la place des drogues, et
plutôt du reggae, tout simplement…
L’amour,
la ganja et la musique reggae sont donc trois choses importantes dans ta
vie ?
Oui, bien sûr ! L’amour, au sens de
l’amour véritable, l’amour envers autrui sans jugement de valeurs, un amour
avec une totale acceptation, que ce soit de la race, la religion, la sexualité
etc. ; equal rights and justice,
car c’est aussi une forme d’amour. L’herbe, au sens d’un mode de vie naturel, un
retour à la nature sur la Terre. Je sais que beaucoup de gens associent
immédiatement le reggae à l’herbe. C’est la première chose qui leur vient à
l’esprit. Je ne parle pas seulement de la marijuana, mais aussi de tous les
végétaux. Nous parlons d’un mode de vie sain, loin des OGM et de la nourriture
industrielle. Le reggae, au sens du rythme et de la voix du peuple, pas un
reggae qui parlerait de choses matérielles, mais d’amour, d’herbe, de
réflexion… Nous avons besoin du reggae pour nous exprimer. En somme, nous avons
besoin d’amour, de le recevoir et de le donner, pas juste de le chanter, mais vraiment
de le mettre en pratique. Nous avons besoin de vert, d’un rapprochement avec la
nature, autour de nous et dans nos assiettes. Et nous avons besoin de plus de
reggae pour nous unir et être ensemble.
Où
ont-été enregistré les chansons de cet album ?
J’ai
enregistré avec les musiciens d’Adowa et quelques autres invités au
studio où nous avions déjà été pour les précédents albums, Coop Studios à Long
Island, New-York.
Cet
album est le cinquième de Taj Weekes & Adowa. Que penses-tu de toute cette
expérience musicale ?
C’est ce qui permet d’apprendre et de
progresser. Comme pour tout, il y a des déceptions et des succès, des hauts et
des bas… Mais c’est toujours très enrichissant !
Ton
inspiration a-t-elle évolué au fil des années ?
Je ne pense pas qu’elle ait vraiment
changé. La vie et l’humanité ont toujours été des sources d’inspiration et
c’est encore le cas.
Que
ressens-tu par rapport à la situation actuelle dans le monde ?
Il me semble que ce serait une bonne
chose : plus d’amour, plus de ganja et plus de reggae ! (rires) Je pense qu’il y a beaucoup de
challenges. Nous voyons tout ce qu’il y a de négatif parce que c’est très
présent en ce moment. Il serait bon de revenir au positif et espérer pouvoir
inverser la tendance pour aller dans la bonne direction.
Tu
t’investis depuis quelques années dans plusieurs actions humanitaires. Peux-tu
présenter ton association, They Often Cry Outreach ?
They Often Cry Outreach (TOCO) est une
association caritative fondée en 2007, visant à améliorer la vie des enfants défavorisés,
à risques et orphelins, à Sainte Lucie et dans les Caraïbes, grâce à des
programmes sportifs, de santé et de développement personnel. Nous avons aussi démarré
un projet de refuge animalier pour accueillir les chiens errants.
Quels
sont tes souhaits pour l’avenir ?
Il y a un vieux dicton qui dit : « What man plan Jah wipe out. »
Nous avons juste à continuer et poursuivre notre route.
Que
comptes-tu faire dans les prochains mois ?
La tournée pour la sortie de l’album,
boucler le documentaire sur le diabète… et beaucoup d’autres choses !
Simba
Jatta Records / VP / Socadisc
(pour Reggae Vibes Magazine #47 - avril/mai 2016)
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