mercredi 30 décembre 2015

Dubmatix - The French Sessions (SoulBeats Records)

Avec sa présence répétée au cours des dernières années sur notre territoire – qu’il est amusant de reconnaître comme son second foyer ! – pas étonnant que le canadien Dubmatix en vienne à nous proposer aujourd’hui un album en collaboration exclusive avec les chanteurs qui ont croisé sa route. Il coulait de source de faire prendre forme musicale à ces bonnes rencontres. Rien qu’à cette idée, on est déjà emballé ! En sus, ces French Sessions convient une partie des talents remarqués de la frémissante jeune scène du reggae-dub hexagonal. Connaissant le don du producteur pour faire monter la sauce, pas besoin de se faire prier pour prendre son billet. Rien de trop attendu, juste ce qu’il faut de prometteur et pointu, en commençant par Guive et Taiwan MC, puis S’Kaya, Jah Jah Man, Volodia, Patko, LMK, Tribuman, Face T, Jr Yellam, Joe Pilgrim. Les rythmes qui skankent sont au rendez-vous, comme les planantes envolées. Le premier extrait est aussi l’hymne du Reggae Sun Ska Festival de cet été, « Are You Ready » de Volodia et LMK. Si Dubmatix n’est pas le premier à nous faire l’honneur de consacrer tout un projet à des artistes français, celui-ci a su donner la bonne inspiration à ses invités, et ainsi allier, d’une belle manière, les sonorités qu’il affectionne au flow singulier de chacun d’entre eux. On savait que le public d’ici appréciait Dubmatix, voilà qu’il nous le rend au centuple !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

mardi 29 décembre 2015

LMK - Musical Garden (SoulBeats Records)

En à peine un an, LMK n’arrête plus de faire parler d’elle – et tout le monde semble s’accorder pour la considérer comme la révélation féminine de la scène reggae d’ici. En effet, la demoiselle a réveillé les masses avec son flow dynamique et l’intéressante empreinte de sa voix, à la fois douce et relevée. Apportant un nouveau souffle, le style « Reggae French Touch », qui fait tant d’adeptes par sa vivacité, n’a apparemment pas encore abattu toutes ses cartes. L’EP Starting Block, sorti fin août 2014, en téléchargement légal, a permis de faire découvrir avec succès une nouvelle artiste en herbe. Un démarrage à point, qui prévenait, en filigrane, de rester connecté, car la suite promettait d’en mettre plein les oreilles ! Le premier album de LMK s’intitule Musical Garden et sort le 2 octobre chez SoulBeats Records. Ne passez pas à côté de cet opus vivifiant, crossover, à la dominante reggae, dans les rythmiques et les thèmes (« Love Is The Key », « Music Is My Life », « Realise It »…), sans se priver de francs virages hip-hop, jungle, électros etc. Finissant, tout en douceur, par trois titres acoustiques, à coller des frissons ! Le résultat est bluffant. LMK suit, sans concession, la voie qui lui était destinée et elle fait du bien. Voilà un « jardin musical » si agréable, qu’on en est déjà devenu herboriste !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

lundi 28 décembre 2015

Wyman Low & The Ravers - Trippin' (Khanti Records)

Du côté de Bordeaux, on trouve Wyman Low & The Ravers. Un nom à retenir, puisque la sortie de leur album Trippin’, prévue pour début 2016, va certainement faire du bruit. On n’a pas pu résister à l’envie de vous en dire déjà quelques mots pour vous mettre dans la confidence. Nos musiciens ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour un résultat qui transpire l’humanité et la sincérité. De retour de ses voyages autour du monde, Low a senti que l’inspiration planait encore dans l’air. Ce qui ressort de ces aventures extraordinaires, une certitude : « open your mind » ! Les textes de Low parlent de liberté, de paix, de respect, d’amour… sur des rythmiques qui rebondissent et battent le pas, s’offrent quelques solos, même des chœurs, exactement là où il faut… De plus, on tombe sans attendre sous le charme de son grain de voix singulier et plein d’âme. Parmi les bonnes surprises de cet opus, une reprise de « No Sympathy » de Peter Tosh s’est glissée au milieu de leurs compositions et l’exercice est plutôt maîtrisé. Du dynamique « Realise » à l’acoustique « No Fish », en passant par le premier single « Rainbow Generation » (dont le clip est déjà disponible), on adhère totalement au style et à l’esprit de Wyman Low & The Ravers. Trippin’ est un album de bon reggae, terriblement efficace !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

dimanche 27 décembre 2015

Pungle Lions - Round The Corner (Los Production/Wagram)

Ça y est, le premier album des Pungle Lions est dans les bacs ! Damny et Rouzman, de La Phaze, se sont retrouvés, peu de temps après que le groupe n’est tiré sa révérence. Bien leur en a pris, puisque l’inspiration a démarré au quart de tour et, un an après la naissance de leur duo, ils sortaient Essential 45 Box Set sur la Toile, puis l’EP That’s Funny, comme avant-goût de l’album. Round The Corner de Pungle Lions est désormais disponible. Y figure notamment le titre « That’s Funny » feat. Rude, ainsi qu’une douzaine de morceaux, diversifiés et toujours énergiques. Cet opus s’inscrit dans un style large qu’on pourrait appeler dirty reggae ; impossible de l’enfermer dans une seule catégorie. Il y a du rock, du reggae, du ska, du hip-hop, du punk, de l’électro… L’ensemble donne des rythmiques punchy qui alternent des univers voisins – sans jamais dépasser les limites qui feraient perdre la cohérence globale – et sans jamais échapper à la nature relativement engagée qui les tient. Les textes, certains plutôt premier degré, d’autres plus imagés, en font presque oublier que nous sommes en présence d’un groupe originaire de l’Hexagone, puisque l’anglais est omniprésent d’un bout à l’autre. Si vous aimez goûter des saveurs éclectiques, cet album devrait vous plaire. Plus la peine de se demander pourquoi ils ont choisi de s’appeler Pungle Lions et comme ce nom leur convient bien. Damny et Rouzman n’ont pas fait les choses à moitié et on les en remercie : Round The Corner a vraiment de la gueule !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

vendredi 25 décembre 2015

Flox - Cousu main

Le franco-anglais Flox est de retour avec un nouvel album au croisement de l’électro et du reggae. Homegrown ouvre grand la porte sur son état d’esprit et son univers original. Rencontre avec un artiste authentique, toujours prêt à nous faire goûter ses recettes maison.

D’où vient ton nom ?
Flox est le diminutif de mon prénom, Florian, qui me suit depuis ma tendre enfance. Mes deux parents m’ont toujours appelé Flox !

Quand as-tu commencé à faire de la musique ?
J’ai commencé à l'âge de 11 ans. Mes parents ont acheté une batterie pour mon frère et un clavier pour moi, mais mes envies rythmiques ont rapidement pris le dessus sur mes envies harmoniques. J'ai ensuite joué pendant trois ou quatre ans seul, sur l'album Reggatta de Blanc de Police, avant de faire partie d’un groupe. A partir de là, j'ai commencé à enregistrer la musique avec le matériel que j'avais.

Quels sont les artistes qui t’ont le plus marqué ?
J'ai été très marqué par le groupe Police, vers l'âge de 9 ans, et, ensuite, Bob Marley. Celui qui m'a vraiment donné envie d'exprimer quelque chose est sans doute LKJ. Par la suite, j'ai affiné mon oreille avec des artistes comme Burning Spear, pour le côté roots, ou encore Bad Brains, pour le côté fusion. Je dois aussi citer Prince Far I, qui, pour moi, fait partie de ces artistes qui ont su ajouter une dimension sociale au message. En fait, je pense que les artistes qui me touchent sont ceux qui attachent autant d'importance au fond qu'à la forme. Bashung a dit : « la musique fait que l'on aime, les textes font que ça dure ». Je citerais aussi : Björk, Zappa, Gainsbourg, Led Zeppelin, James Brown, Fink, Massive Attack, Q-Tip…

Comment considères-tu ton parcours musical jusqu’à aujourd’hui ?
Je suis assez fier de mon parcours car je n'ai jamais fait de concessions. Mon but premier a toujours été de me surprendre ou de m'émouvoir avec mes propres créations, et je pense qu'il faut être productif pour ne garder que la crème. C'est le parcours assez simple de quelqu'un qui prend soin de sa passion ; que ce soit en tant que batteur dans des groupes de punk hardcore, de reggae ou en tant que chef d'orchestre d'une batucada, mais aussi d'ingé son live ou studio, avec toujours cette même envie : mettre la musique au premier plan. La carrière détaillée d'un artiste est souvent moins intéressante que les rencontres qu'il peut faire. Celle avec Maxime d'Underdog Records m'a vraiment influencé car, avant de le rencontrer, je faisais la musique principalement pour mon plaisir. C'est le premier qui m'a convaincu que je pouvais partager ce plaisir. Une sorte de cercle vicieux magique !

Ton 5ème album Homegrown sort le 30 octobre. Comment le présentes-tu ?
Il répond à une promesse faite aux fans et à une envie que j'ai depuis que je fais des albums sous le nom de Flox : faire un album original sans chercher à être original. Sur mes albums précédents, j'ai toujours pris la liberté d'y mettre des titres ovni, comme « On The Cross » ou encore « Take My Time », sans doute pour me prouver que j'étais libre de faire ce que je voulais. Mais je me suis aperçu que cette liberté brouillait les pistes autant pour moi que pour le public. Mes neuf années sur scène en tant que chanteur m'ont permis de comprendre ce que je voulais réellement faire : du reggae ! C'est donc un album reggae, qui tient compte de l'authenticité de ce style, sans oublier l'époque dans laquelle nous vivons. L'album sortira en digital sur toutes les plateformes classiques, en CD et vinyle pour les amateurs de basses, et surtout sur mon site www.flox-music.com !

Dans quel état d’esprit étais-tu pendant la composition de Homegrown ?
Je pense que je serais toujours dans un état d'esprit de récréation tant que ma musique ne me fera pas vivre entièrement. C'est assez perturbant car j'y passe beaucoup de temps et il m'arrive de culpabiliser car mon taux horaire n'est pas du tout rentable ! (rires)

Où a-t-il été enregistré ?
L'album s'appelle Homegrown, ce qui signifie « fait à la maison », avec toutefois une légère connotation végétale, comme quelqu'un qui ferait pousser ses tomates (ou autre chose !), et qui les partagerait avec les gens qu'il aime. Cet album a été enregistré, mixé et masterisé chez moi. J'ai fait jouer les musiciens qui m'accompagnent sur scène sur la plupart des titres. Nous avons travaillé notre son de groupe ces dernières années et il est important pour moi d'entretenir aussi ce son sur album.

Quelle évolution constates-tu dans ta musique après ces cinq albums ?
Le grand pari sur cet album était le choix délibéré de ne pas doubler systématiquement les voix. Je le faisais sur les précédents, probablement parce que je n'assumais pas entièrement ma voix. La scène m'a permis d'accepter ma voix seule. Du coup, c'est peut-être un album plus mélodique, car la voix seule exige plus de nuances et de variations. J'ai aussi affiné mon son, car j'investis sans cesse dans du matériel audio. Mes oreilles évoluent avec les années qui passent !

Ta musique est à la fois reggae et électro. Comment la qualifierais-tu ?
Je pense que le terme nu reggae colle bien à ce mélange de genres. Merci Nova !

Y a-t-il des concerts ou des clips prévus pour accompagner la sortie de l’album ?
Nous avons planifié trois dates parisiennes sur toute l'année 2016 et nous espérons faire une tournée plus riche que pour les albums précédents avec Furax, notre nouveau tourneur. Toutes les dates seront sur notre site. Nous aimerions aussi faire 3 ou 4 clips. Certains seront réalisés par des professionnels, d'autres par moi-même, pour alimenter ce côté « fait maison », qui est le concept de l'album.

Quels sont tes projets pour les prochains mois ?
Mixer le deuxième album d'un groupe de Bordeaux que j'ai coaché, Mawyd ; entamer une collaboration sur le deuxième album de Vanupié ; finir mon premier clip ; tourner le second avec François Paul (réalisateur de « Right Here ») ; répéter les nouveaux titres avec mon groupe ; travailler la sortie de Homegrown prévue pour fin octobre… et lire Reggae Vibes !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

jeudi 24 décembre 2015

Papet-J - MC Globe-Trotter

Alors que Massilia Sound System vient tout juste d’achever la tournée des 30 ans, Papet-J a un nouvel album en poche, Raggamuffin Vagabond, réalisé avec l’équipe de 149 Band/149 Records. Jali s’est fait un plaisir de nous raconter la petite histoire de ce nouvel opus.

Félicitations, Massilia fête déjà ses 30 ans ! Quel regard portes-tu sur votre parcours musical ?
Un regard plutôt émerveillé. On ne s’attendait pas à être encore là trente ans plus tard ! C’est grâce au public et aux gens qui nous accompagnent. On vient de terminer la tournée des 30 ans, avec un grand nombre de festivals. Grosse affluence et super accueil partout ! Notre parcours musical, nous l’avons plus ou moins tracé dès le départ, car nous avons adapté le sound system jamaïcain à notre situation locale, à Marseille, en France, à une époque où ce genre musical (le rub-a-dub) était peu connu du public. Nous avons puisé dans notre propre réservoir culturel, en nous inspirant de notre folklore occitan et en utilisant la langue d’Oc. Tout de suite, ça nous a donné une direction que l’on continue de suivre aujourd’hui. D’où, peut être, cette longévité.

Tu présentes aujourd’hui un album solo intitulé Raggamuffin Vagabond
En fait, je ne réalise jamais vraiment un projet perso. Il s’agit toujours du fruit de rencontres et de collaborations. C’est donc toujours, en quelque sorte, des projets de groupe que je porte. Le premier, Papet-J.com, s’est fait avec DJ Kafra et Olivier Lormeau ; le second, Papet-J.Rit, avec Rit et une équipe en studio ; et, celui-ci, avec les musiciens du 149 Band, sous la houlette de Grégory Lampis, alias Poupa Greg, et Max Drumboy, dans leur studio à la Trinité, au nord de Nice. J’aime travailler en studio à condition que ça aille vite ! (rires) Pour les projets solos, je travaille d’abord longtemps sur scène avec mes partenaires, c’est ce qui me motive le plus au départ. Ce n’est qu’après un long moment d’expérimentation que l’on décide, ou pas, d’emmener le fruit de notre collaboration en studio.

Que t’apportent ces deux expériences parallèles ?
Avec Massilia, c’est une si longue histoire ! On a réalisé un grand nombre d’albums ensemble. Nous nous connaissons par cœur et savons tous comment solliciter les autres. Le challenge est de ne pas se répéter et d’apporter toujours quelque chose de neuf, tout en restant Massilia. Pour mes projets solos, j’emprunte des chemins buissonniers. J’écris des chansons en continu et, quand arrive le moment de composer, je sors mes textes et mélodies, et je les propose. Même si, aujourd’hui, tout le monde utilise à peu près les mêmes outils et les mêmes techniques, c’est enrichissant de découvrir d’autres artistes, d’autres faiseurs… J’ai l’air de parler d’évidences, mais beaucoup d’artistes ont peur de se confronter à des têtes nouvelles. Moi, c’est qui me fait aller de l’avant.

Pourquoi cet album porte-t-il la mention « MC Globe-Trotter » ?
Il y a quelques années, j’ai décidé d’aller voir ailleurs comment se joue le reggae et de voyager grâce à la musique. C’est ce je fais. Au moment où je vous parle, je suis en vacances dans le sud de l’Italie et c’est un territoire que je fréquente depuis vingt ans, car, en plus d’être un coin superbe de la planète, j’y ai un grand nombre d’amis musiciens. Bien qu’étant en vacances, j’ai quand même participé à trois soirées sound system. J’ai toujours un minimum de matos pour pouvoir jouer et, dans tous les cas, mes riddims dans la poche ! J’aime voyager en chantant, ça me permet d’être au-delà du tourisme consommateur. Un artiste, par définition, est quelqu’un qui est appelé à se déplacer au maximum et le plus loin possible. Mais très peu ont la chance d’intéresser les producteurs lointains… Alors, il faut se mettre dans la peau du globe-trotter et partir un peu à l’aventure, en créant soi-même les opportunités. C’est ce que je fais et j’adore le faire !

Comme avec Massilia Sound System, on retrouve cette vibration ensoleillé de Marseille sur certains titres de Raggamuffin Vagabond. Est-ce un ingrédient indispensable quand on est marseillais ?
C’est ma nature : j’aime le soleil, la chaleur, et les gens qui vont avec. J’aborde souvent des thèmes qu’on pourrait qualifier de sérieux mais, grâce au reggae, ça passe mieux. Faire réfléchir les gens tout en dansant, c’est la marque de fabrique du Massilia ! Mes collègues et moi ne savons pas faire autrement ! (rires)

Pour Raggamuffin Vagabond, tu as travaillé avec les musiciens du 149 Band et leur label. Comment s’est passée cette collaboration ?
En fait, je les ai rencontrés par hasard il y a trois ans. Il y avait un riddim, que m’avait passé mon ami Selecta Micky San de Montpellier, qui me plaisait, et j’ai appris, quelques temps plus tard, que c’étaient des Niçois qui s’appelaient Babyclone, qui avaient fait ce super riddim. Il s’agit du Data Riddim, sur lequel j’ai enregistré « Dans Ma Rue », qui figure sur Raggamuffin Vagabond. J’ai aussitôt appelé Poupa Greg qui, selon ses dires, a un peu halluciné. Nous avons discuté un bon moment et pris rendez vous. Quelques jours plus tard, je me rendais à Nice pour une première rencontre. En fait, je voulais l’autorisation d‘enregistrer sur ce riddim. Greg m’a aussitôt proposé une collaboration sur scène. Papet-J accompagné par un backing Bband ? Pourquoi pas ? Nous avons monté un répertoire et joué notre premier concert le 27 décembre 2012 à Aurons. Au fil du temps, les compos sont arrivées et nous avons décidé de faire cet album. Nous avons coproduit l’album qui sort sur les labels 149 Records/DJs du Soleil.

Que prévois-tu pour la rentrée ?
En bon MC Globe-Trotter, je me rends à Shanghai, début septembre, pour une soirée, et pour découvrir un nouveau territoire ; en novembre, je serai au moins quinze jours au Québec et au Canada ; entre temps, beaucoup de soirées en sound system seul ou avec les DJs du Soleil ; et aussi, et surtout, préparer la tournée 2016 en résidence avec le 149 Band… Raggamuffin vagabond, toujours !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

mercredi 23 décembre 2015

Mantuff

Déjà disponible en téléchargement et bientôt dans les bacs, le premier album de Mantuff s’intitule Mes Voyages. Deux ans de travail ont été nécessaires pour obtenir cette bouffée d’air pur.
Né en 1977, d’une mère qui a longtemps été membre d’une chorale et d’un père passionné de musiques du monde, Mantuff grandit dans la commune de Trinité au nord-est de la Martinique, entre les vinyles et les percussions. Il se souvient particulièrement des soirées de danses et musiques traditionnelles, ainsi que des événements Chantez Noël, qu’il célébrait en famille ou entre amis. Son pseudonyme est d’abord dérivé de son prénom, Christophe, renforcé par la signification du terme « tuff », qu’il découvre vers l’âge de 14 ans. Il en fait sa marque de fabrique en sound system, quelques années plus tard. Grâce à un oncle DJ, il découvre Yellowman, Tiger, Shabba Ranks… en même temps que Run DMC et Fat Boys, tous ayant une incidence dans son goût pour les flows imposants. Ce qui ne l’empêche pas de reconnaître aussi apprécier, en toute circonstance, un album de Buju Banton, Garnett Silk ou Sanchez, et de succomber aux musiques latines, avec Rubén Blades, Juan Luis Guerra, et surtout Eugène Mona, célèbre chanteur de l’île décédé en 1991. Sa première expérience de groupe est Ragga Twins, qu’il forme en 1992 avec son frère Apach. Aujourd’hui encore, toutes les occasions sont bonnes pour le duo de se retrouver au micro. La rencontre avec le collectif Big Famili, d’abord avec Baron Black, puis King Kalabash, qu’il rejoint en 1998, est un autre élément majeur de son parcours musical. C’est en 2001 qu’il revient s’installer en métropole et fait ses premières représentations à Paris, Nantes, Toulouse… Il participe progressivement à des compilations et projets divers, avant de sortir deux mixtapes, fruits de sa débrouillardise, sa persévérance, et l’envie indéniable de partager, par tous les moyens, sa musique : Tuff Konection, en 2006, et Cocktail Man A Tuff, en 2010. Mûri de toutes ces expériences, voici venu un premier album, Mes Voyages, enregistré à Paris au Castel Studio, avec l’équipe de Tell Them Production, puis masterisé à Master Lab, avec, parmi les invités de passage, Straika D, Malkijah, Skuddy, Perle Lama, Kananga, et, bien sûr, Apach… Mes Voyages est une promesse d’évasion au rythme reggae-ragga. Des clips sont en préparation et Mantuff est impatient de pouvoir proposer, d’ici peu, un maximum de dates pour nous faire partager en live ses pérégrinations.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

mardi 22 décembre 2015

Mahom

Mahom est certainement l’un des combos dub les plus actifs du moment, toujours sur la route pour partager ses basses et remplir les salles. En octobre 2014 est sorti leur troisième album, The Skankin’ Cat. Pour cet automne, le duo a préparé Skankin’ Session #1, histoire de prolonger et explorer encore un peu les vibrations du chat qui skanke.
« Mahom, c’est Toinou et Joris, deux potes passionnés par le dub et la bonne humeur, motivés pour faire danser les massives ! Sur scène, Toinou gère les parties rythmiques et Joris les parties mélodiques, en essayant de pousser l’expérience musicale toujours un peu plus loin. Le projet a commencé en 2005, en trio, avec Mathias, batteur, pour les deux premiers albums (Underground Dubwise et Dub by Sub), puis, en duo, depuis bientôt trois ans. Chaque album nous a fait grandir, car, à chaque fois, nous avons travaillé avec des musiciens pour enregistrer ou composer, confronter nos univers et nos envies, expérimenter des sons et des métissages avec le dub. C’est une sorte de laboratoire permanent ! Chaque chanson est une nouvelle expérience, un nouveau défi, et les rencontres ne font que donner l'énergie de continuer à faire ce que nous aimons. The Skankin’ Cat regroupe, sur un seul opus, nos goûts à tous les deux, à travers différents styles de dub (stepper, ethnik, digital, planant...). Il a fallu deux ans et beaucoup de rencontres avec des musiciens et chanteurs pour obtenir le Skankin' Cat que vous connaissez : Nono et ses percus sur « Don't Say You Have Never Been Told » et un vocal de Jolly Joseph, avec qui nous avions déjà travaillé sur notre premier album, une envolée de mélodica sur « Earth » avec Art-X, Spelim Simple de Païaka sur le roots dub de « Trickin' Upon Di Track », Flo et son didgeridoo sur « Sous Les Etoiles », et, enfin, les remix de Panda Dub, Fabasstone et Gary Wide. Nous nous sommes donné beaucoup plus de temps pour le faire que les deux albums précédents. Nous voulions un renouveau, un rafraichissement de notre image, poursuivre sur notre lancée et, en même temps, faire quelque chose de différent, de plus poussé… L’aventure continue maintenant avec Skankin’ Session #1, une excellente idée de notre label FlowerCoast, à laquelle nous avons tout de suite adhéré ! » Le 12’’ sort le 2 octobre, autour de deux titres extraits de The Skankin’ Cat, original et revisité. Face A, « Trickin’ Upon Di Track » et une version acoustique, face B, « Trouble of the World » et une version dub exclusive. L’inspiration allant bon train, le #2 est déjà en prévision. Puisqu’on les réclame, nos deux acolytes n’ont pas fini de se rendre aux quatre coins de l’Hexagone, et bien au-delà, pour faire vibrer les murs d’enceintes avec leur dub inspiré. Que demander de plus ?

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

lundi 21 décembre 2015

Phases Cachées

Grâce à Baco Records, les parisiens de Phases Cachées n’en finissent plus de remuer la scène hip-hop francophone. Depuis la sortie de leur premier album Boule à Facettes, ils ont parcouru la France et donné plus d’une centaine de concerts, notamment en compagnie de Danakil. Leur second opus, intitulé 2 Temps 3 Mouvements, est arrivé en mars dernier.
L’histoire de Phases Cachées, « le gros, le maigre et le chevelu », démarre en 2007. « D’Clik et Cheeko se sont rencontrés au lycée et Volodia est un pote du cousin de Cheeko. Nous avons choisi le nom Phases Cachées comme ça sur un banc ! Nous aimons bien les jeux de mots, et c’était une manière de dire que nous travaillons aussi dans l’ombre du groupe. Boule à Facettes, notre premier album, sorti en 2013, a été le point de départ de beaucoup de choses : notre rencontre avec le label Baco Records, nos premières tournées… Il est très homogène, puisque produit par un seul et même beatmaker, S.E.B de Luxembourg. 2 Temps 3 Mouvements est disponible depuis le mois de mars. Pourquoi ce titre ? Car c’est notre second opus et que nous venons de plusieurs mouvements différents, du rap au reggae en passant par d’autres influences. Aussi, aujourd’hui, tout se fait ou se défait très vite. Cette notion d’instantanéité nous parle. Nous avons essayé de varier les styles, les structures, les productions et les couleurs. Notre défi, c’était de faire un disque cohérent, en ratissant large dans nos univers respectifs. Ce qui tient l’ensemble, contrairement au premier, c’est le discours plutôt que la musique. Nous avons commencé à bosser dessus un peu avant l’été 2014 avec Blanka (La Fine Équipe/Jukebox Champions), réalisateur de l’album. C’est surtout grâce à lui qu’une cohérence particulière s’en dégage. Au niveau des producteurs, nous avons sollicité S.E.B, Fatbabs, Green & Fresh, S.O.A.P, Willy Wander, Obo, ou encore Blanka, qui a produit la moitié des instrus de l’album. L’enregistrement s’est fait durant l’été et l’automne 2014, puis le mix a été finalisé à la fin de l’année par Mr Gib (La Fine Équipe). L’idée était aussi de faire quelque chose qui puisse mieux se développer sur scène. Nous tournons avec un DJ/machiniste, DJ Kash, et un claviériste, Le Chat. C’était important de rajouter de la souplesse dans les structures, des parties strictement musicales, casser les rythmes, ralentir ou augmenter les bpm… En live, ça donne une toute autre dimension ! Sinon, depuis novembre, la mixtape Phases B vol.2 est en téléchargement libre. Nous avions envie avant tout de nous amuser, faire des connexions… Elle est sortie quelques mois avant l’album pour lui donner plus d’appui. En ce moment, nous nous remettons à faire du son tous les trois et à penser au futur ! Volodia est en train de préparer son premier album solo et Cheeko a enregistré quelques trucs de son côté avec Blanka. Nous sommes toujours en tournée, toutes les dates sont sur notre site. Puis, il y aura Phases B vol.3, et un 3ème album… mais pas tout de suite. Laissons vivre la vague 2T3M ! »

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

dimanche 20 décembre 2015

Yeahman'C

Entouré par l’équipe de Strategy Record, Yeahman’C planche sur son second album, Reggae Soldier, qui sera disponible d’ici quelques mois. Voilà qui promet de rendre tous ses titres de noblesse au reggae.
Originaire de Martinique, Yeahman’C se met à la musique avec le collectif Accapella Sound vers la fin de l’adolescence. Après quelques radios et prestations scéniques sur l’île, il enchaîne avec un premier enregistrement, qui ne fait que confirmer le désir de poursuivre dans cette voie. Son pseudonyme, il le doit aux artistes jamaïcains et à leur habitude de lancer à tout bout de champ « yeah man I say ». Lui-même se plaît à glisser l’expression à chaque occasion, et la contraction reste, lui allant comme un gant. En discutant de ses goûts musicaux, cinq noms lui viennent spontanément à l’esprit : Turbulence, Jah Cure, Pressure, Romain Virgo et Tarrus Riley. Il reconnaît, de toute évidence, avoir un penchant pour le reggae lover. L’album C’est Le Bon, son premier bébé, sorti en 2008, a été réalisé par Supa John. Ensemble, ils ont mobilisé beaucoup de temps et d’efforts pour obtenir un disque à son image, qui met en lumière des qualités artistiques en pleine croissance. Le second opus, intitulé Reggae Soldier, est actuellement en préparation, prévu pour l’année prochaine. Il compte la participation de Braveheart, Beag, Mosiah Levy de Ragga Dub Force à la réalisation, pour un rendu encore plus reggae que le précédent. « Reggae Soldier revendique que le reggae n'est pas mort. Ses soldats sont là et ils font le travail, même si l'herbe parait plus verte dans le dancehall… C’est un album accessible, avec de belles mélodies, des chansons d’amour comme je les aime, quelques morceaux plus profonds aussi...» Si vous ne l’avez pas encore écouté, le premier single et clip, « Toutes Les Femmes », annonce d’ores et déjà la couleur. Le soldat prépare ses munitions !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

samedi 19 décembre 2015

Sidya

Il y a un an, après avoir longuement vadrouillé dans l’arrière-plan musical, Sidya présentait son premier projet perso, Dans Le Temps. Aux commandes de Farang Music, le franco-sénégalais fait ce qui lui plaît, et la sortie prochaine d’un nouvel EP, intitulé L’Etranger, commence à se faire savoir.
« Le titre fait référence au livre d’Albert Camus, que j’ai lu lorsque j’étais lycéen et qui m’a beaucoup fait réfléchir sur ce thème. Du fait de ma double culture, je me suis souvent retrouvé dans cette position d’étranger, où que je sois, en Europe ou en Afrique. J’aime cette position, car ça m’a permis de remarquer rapidement les personnes qui sont curieuses et ouvertes d’esprit. Comme ce sujet revient dans plusieurs morceaux, c’était cohérent d’en faire le titre. De plus, j’ai appris que Farang, le nom de mon label, désigne les Occidentaux en Thaïlande, donc les étrangers. La boucle est bouclée ! » L’EP devrait être disponible début 2016, incluant, notamment, un featuring avec Isiah Shaka. En attendant d’en savoir plus, le clip du premier extrait tourne déjà sur la Toile. « « Positive Murder » décrit mon état d’esprit et celui du label, sur le plan musical et en général. C’est une manière de dire que je mène ma guerre au quotidien pour être quelqu’un de positif et apporter des choses positives à travers ma musique. Je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds, et personne ne peut m’empêcher de suivre ma route. J’ai construit le morceau autour du sample que l’on entend dans le refrain, « kill dem with positive vibes ». C’est de là que m’est venue l’idée de « guerre positive ». » Puisque le hip-hop fait partie intégrante de son univers, et qu’en plus d’être chanteur, Sidya est aussi beatmaker, ce second projet s’annonce plus reggae/hip-hop que le précédent, comme en donne un brillant aperçu ce premier morceau. Pour l’EP suivant, il évoque déjà une plongée dans les vibrations new-roots et le pur style jamaïcain, exclusivement en anglais… Du côté de Farang Music, des one riddims ne devraient pas tarder à voir le jour… Tout en se consacrant à la finalisation de L’Etranger, Sidya joue régulièrement avec le Ruff & Kultcha Sound sur Montpellier et alentour, mettant également au point un show live d’amplitude pour début 2016. Il semblerait que la sauce commence à monter !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

vendredi 18 décembre 2015

Maylan Manaza

Cap sur La Réunion ! La Summer Tape 2 de Maylan Manaza, sortie chez Prestige Unlimited, donne de bonnes nouvelles du chanteur, un an et demi après son album Loyalty.
Maylan débarque en France en 1994. Il monte pour la première fois sur scène en compagnie de Back In Roots, en avril 2000, âgé de 15 ans, ouvrant pour Daddy Mory et Lord Kossity, au Maracana à Bordeaux. Son premier titre enregistré et pressé en 45 tours, « La Leçon », arrive en 2003, sur le Ganja riddim de RK Prod. En 2007 sort Street Album chez HWK Muzik, largement diffusé, occasionnant de plus en plus de concerts et des collaborations à toutes sortes de projets. Fin 2013, Maylan revient avec l’album Loyalty, qui obtient la seconde place aux Victoires du Reggae, dans la catégorie « album local de l’année », derrière celui d’Admiral T. « Loyalty reflète mon parcours musical et personnel. J'y exprime mes joies, mes peines, mes victoires et mes rêves. C'est une sorte de biographie à travers mes différentes humeurs musicales : reggae, dancehall, hip-hop, seggae et dubstep, avec une touche de R&B, parsemé d'arrangements pop, maloya et même rock sur certains titres. J’aime mélanger mes influences traditionnelles de l'océan Indien avec le reggae et les musiques tropicales et modernes, en anglais jamaïcain, français et créoles réunionnais, pour une musique qui va au delà des frontières !  » Loyalty a été enregistré à Bordeaux, Montpellier, Paris, Genève et La Réunion, avec la participation de Negro Pou La Vie de l’Ile Maurice, Elijah des Seychelles, Rikroot de Jamaïque, ainsi que Philippe Lapotaire (Naessayé), Esday et Syval. L’actualité estivale a été florissante pour Maylan avec la Summer Tape 2, disponible en CD depuis fin juillet. Le clip de l’énergique « A La Clean » tourne déjà sur la Toile. Habituellement accompagné sur scène du backing band le plus réputé de La Réunion, Sakouyaz, Maylan Manaza est de retour en métropole depuis la fin du mois d’août en version sound system. Attendez-vous à ce que son passage laisse des traces !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

jeudi 17 décembre 2015

Jacko with Bambool

Le premier album éponyme de Jacko with Bambool sera disponible courant octobre. Bienvenue dans un univers de reggae métissé qui groove intensément !
Jacko with Bambool, c’est l’histoire de potes de lycée qui ont juste envie de faire de la musique ensemble, de jouer avec les vibrations communes qu’ils apprécient, celles du reggae. De ces débuts, il ne reste aujourd’hui plus que Jacko, chanteur, et Jésus, bassiste/batteur, rejoints par cinq musiciens rencontrés au fil du temps. En véritables passionnés de musique, chacun des membres participe, en parallèle, à d’autres projets, pas exclusivement reggae. De son côté, attiré par le sound system à l’anglaise, Jacko pose régulièrement sa voix, au timbre soul irrésistible, avec Roots Meditation, Indy Boca ou encore Dub Livity. Certains titres issus de ces collaborations ont d’ailleurs été pressés en vinyle. Nos sept musiciens n’ont qu’une envie : explorer ensemble, avec leurs instruments, les musiques jamaïcaines, du ska au reggae roots, sans manquer d’y apporter une touche d’innovation et de révolution. Des groupes comme Twinkle Brothers ou Steel Pulse ont prouvé que, depuis les années 1970, on pouvait faire bouger les lignes avec originalité et créativité, tout en respectant les codes de ces styles musicaux. Ils enregistrent ensuite quelques maquettes et se retrouvent à jouer régulièrement sur scène avec des formations reconnues, telles que Beat Assaillant, Blood Shanti, Kassav’, Winston McAnuff… Leur premier album éponyme a commencé à prendre forme en avril 2013, alors qu’initialement, ils devaient enregistrer un EP 6 titres. Une fois en studio, leur inspiration est décuplée et donne naissance à de nouvelles compositions, qui permettront d’aboutir à un album complet, contenant treize morceaux, qu’ils sont ravis de révéler deux ans plus tard. Le résultat se veut plutôt reggae stepper, à mi-chemin entre le reggae roots et UK, sans manquer de notes soul ou funk. Avec Amir de Zawa Sound Studio, Jacko prend le temps de soigner les détails, en incorporant, notamment, une chorale gospel, la voix de Daman, des percussions, cordes, clarinettes… pour étoffer les arrangements des différentes pistes. Ce premier opus est une ouverture sur leur univers musical original et engagé. Le clip de « Friendship » est sorti sur la Toile le 15 juin dernier, réalisé avec des plans capturés dans le studio d’Amir pendant les sessions d’enregistrement, mêlés à des images filmées dans différents lieux de Paris, en partenariat avec Fraterciné, producteur de courts-métrages. L’esprit convivial de ce premier extrait laisse entendre que danser ensemble ne se résume pas uniquement à danser en couple… Deux autres clips sont en préparation et seront visibles lors de la sortie de l’album. Jacko et ses musiciens sont maintenant prêts à présenter cet opus et à donner, encore et encore, tout ce qu’ils ont dans le ventre, lors des prochains concerts !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #44 - octobre/novembre 2015)

samedi 12 décembre 2015

*Fall in Love Again* mixtape on YouTube

**Fall in Love Again** mixtape by Raggadikal Sound on YouTube!


**Fall in Love Again** mixtape by Raggadikal Sound
selected by Simba - mixed by Natural Mat
artwork by Tidouz


FREE DOWNLOAD tracked:
http://www.mediafire.com/download/oizuf16ohahuutx/Fall+In+Love+Again+mixtape+by+Raggadikal+Sound.zip

listen and free download: https://soundcloud.com/raggadikal-sound-mixtapes/fall-in-love-again-mixtape-by-raggadikal-sound-2015
https://www.mixcloud.com/Raggadikal_Sound_Mixtapes/fall-in-love-again-mixtape-by-raggadikal-sound-2015/

01. ROMAIN VIRGO: Everlasting love (tropical escape riddim acoustic) / 02. CHARLY BLACK: Fall in love again (compassion riddim) / 03. TORCH: Fatal attraction / 04. T.O.K.: Falling (emotional riddim) / 05. JAH MELODY: Hold on (emotional riddim) / 06. GYPTIAN: Love me (emotional riddim) / 07. GYPTIAN: So much in love / 08. KELISSA: Best love (passionate riddim) / 09. DAVILLE: My tender love (passionate riddim) / 10. TIANA: Think I love you (passionate riddim) / 11. DI GENIUS: Like you (passionate riddim) / 12. D MAJOR: Girl of my dreams (focus riddim) / 13. ALVA: Believe in love (sweet personality riddim) / 14. JEMERE MORGAN: Be with you (sweet personality riddim) / 15. LUTAN FYAH: Show love (sweet personality riddim) / 16. ESCO: Love interview (voyage riddim) / 17. ICANDY: Law of attraction (voyage riddim) / 18. BUSY SIGNAL: The way you love me (voyage riddim) / 19. BUSY SIGNAL: Right now (OMG riddim) / 20. D MAJOR: The only one (OMG riddim) / 21. PRESSURE: Touch you (romance riddim) / 22. VOICEMAIL: How is it to love (cardiac keys riddim) / 23. ALAINE: What a lot of love (cardiac keys riddim) / 24. KIM KELLY: Fall in love (true love riddim) / 25. MILLION STYLEZ: Found the one (digital love riddim) / 26. ROMAIN VIRGO: Need you (digital love riddim) / 27. DANJAH: My love / 28. JAH CURE: The love of my life / 29. NATURE: Falling in love again  / 30. TARRUS RILEY: She’s royal / 31. TARRUS RILEY: She’s royal (acoustic) / 32. IRIE LOVE: Good love / 33. DELUS: True love (ghetto soul riddim) / 34. SIZZLA: Beat of my heart / 35. MOVADO: Heart beat / 36. KEN BOOTHE: When I fall in love (when i fall in love riddim) / 37. MS DYNAMITE: Fall in love again (when i fall in love riddim) / 38. JOHNNY CLARKE: When I fall in love (when i fall in love riddim) / 39. JAH BIBLE: When I fall in love (when i fall in love riddim) / 40. DUBMATIX, U ROY & CORNELL CAMPBELL: She’s in love

jeudi 10 décembre 2015

Shaman Culture - 100 Etats d'Ame (Musicast)

Le nouvel album de Shaman Culture est aussi humain qu’il y paraît. Après le très enthousiasmant Tchimbe Raid, le groupe originaire de région parisienne a pris le temps de concocter un album fort, qui révèle tout leur potentiel artistique. Pour inspiration, l’humanité et la réalité, en toute simplicité. Plutôt que l’évident et trop couru « Sans Etats d’Ame », ils ont tourné l’objectif vers la multitude de facettes qui caractérise notre condition, individuellement et collectivement : 100 Etats d’Ame. Au moins ça ! Pas le temps de s’ennuyer, les douze pistes qui l’illustrent se veulent chargées en énergie et couleurs nuancées. Les instruments sonnent pour donner envie de sourire, danser, partager, exprimer le meilleur, en touchant à tous les styles de la grande famille du reggae (roots, ragga, dub…). Les dialectes qu’emploient Wallis sont diversifiés et choisis pour être en totale adéquation avec la vibration positive propre à chaque morceau. Si l’un des titres s’intitule « Oh Merci », qu’on retrouve dubbé par Dubamix en piste finale, nous, c’est Shaman Culture qu’on remercie de persévérer à faire autant de bien à nos oreilles et à notre moral. Voilà un très bel album de reggae made in France, qui devrait faire parler de lui et, on l’espère, conduire nos sept musiciens sur toutes les routes.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #43 - août/septembre 2015)

mardi 8 décembre 2015

Dubmatix

Le canadien Dubmatix vient tout juste de concocter un album en collaboration avec les talents de chez nous, The French Sessions, disponible depuis le 2 juin. La liste des chanteurs qui s’en sont remis à ses mains expertes ne laisse pas indifférent : Taiwan MC, Patko, Tribuman, Jr Yellam, Joe Pilgrim, S’Kaya, Guive, Volodia, LMK, Jah Jah Man, Face T…
« Les deux dernières années sont passées à la vitesse d’un TGV ! J’ai fait presque six mois de tournée en 2014, tout en produisant de la musique pour moi-même et pour les autres. Rebel Massive a reçu d’excellents retours et des chroniques partout dans le monde (Canada, USA, Amérique Latine, Europe…). Ceci m’a permis d’élargir mes contacts, et notamment le réseau de musiciens et de groupes avec qui je travaille sur différents plans (production, mixage, remix, mastering). Mon principal projet, après la sortie de Rebel Massive, a été un album qui revienne à mes racines originelles dub. En 2007, il y avait eu la sortie de Dread & Gold vol.1. J’ai commencé avec le dub et j’ai toujours un profond goût pour ce style et toutes les possibilités qu’il offre, donc j’ai sorti In Dub l’année dernière sur le label Echo Beach. Aussi, cet hiver est paru l’EP Detonator avec Anthony B chez Soulbeats Records. L’idée de The French Sessions est née il y a deux ans, pendant que j’étais à Paris avec Max d’iWelcom et Fred de Télérama. Cela fait plus de huit ans que je viens jouer régulièrement en France, c’est devenu ma seconde maison ! J’ai un profond respect et beaucoup d’affection pour les Français, la nourriture et l’histoire du pays. Je m’y suis fait beaucoup d’amis, c’était donc naturel pour moi de travailler avec des chanteurs et MCs français pour enregistrer un album qui prouve mon attachement. Il réunit une sélection d’artistes formidables, jeunes et en pleine ascension. Les styles musicaux sont roots reggae, stepper, hip-hop, dubstep… Je voulais que cet album représente tous les styles et artistes que j’ai rencontrés ici. Ce sont des personnes qui ont croisé ma route, avec lesquelles j’ai partagé la scène ou qui m’ont été présentées par des amis – essentiellement trois : Cheeka de PartyTime, Max d’iWelcom et Alex, mon manager, ce qui donne, au final, un super roaster d’artistes talentueux qui ont collaborés avec moi pour un projet vraiment spécial ! The French Sessions est sorti le 2 juin. Je suis en tournée de mai jusqu’à la fin de l’année, en passant par le France bien sûr, mais aussi la Suisse, la Pologne, la Belgique, l’Italie… J’inviterai certains chanteurs issus de The French Sessions à me rejoindre sur scène pour différents concerts et je jouerai au Reggae Sun Ska avec The Dubmatix All Stars – les noms des invités seront bientôt annoncés. Pour certaines chansons, je travaille sur un set avec batterie et basse, pour apporter davantage de live à mes prestations. J’ai vraiment hâte de jouer avec des instruments ! Et j’ai encore plein d’autres projets en tête pour la suite… »

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #43 - août/septembre 2015)

dimanche 6 décembre 2015

Pungle Lions

Damny et Rouzman se sont rencontrés dans les années 2000 au sein du groupe La Phaze, respectivement en tant que chanteur et batteur. L’aventure s’arrête en 2012, avec le sentiment partagé par ses membres d’être arrivé au bout d’une histoire de treize ans ! Il n’aura pas fallu bien longtemps aux deux angevins pour se lancer dans un nouveau projet, Pungle Lions, dont le premier album, Round The Corner, est sorti au mois de juin.
Début 2013, Damny et Rouzman se retrouvent en studio pour enregistrer un morceau de Damny. Ils ajoutent une reprise sur la face B et c’est parti pour Pungle Lions. Pour la petite histoire, « Pungle » est un terme inventé par La Phaze, une contraction de punk et jungle, associé au lion, symbole, entre autres, de force et de sagesse…  Il y aura d’abord la sortie de quelques 45 tours sur le web, sous le nom Essential 45 Box Set, puis l’EP That’s Funny, en février dernier. Le premier album ne se fait pas attendre, puisque Round The Corner est arrivé en juin. Souvent, une simple suite d’accords de Damny sème les graines d’un nouveau morceau, auquel ils ajoutent un beat, des arrangements, avant que ce dernier n’écrive le texte. L’idée de l’EP était de faire connaître le projet, à un prix modique, et de donner un avant-goût de l’album. Qu’ont-ils dans leur marmite ? Un style crossover, mélange de toutes leurs influences. « Même si, à l’époque où on s’est rencontré dans La Phaze, j’étais plus punk-rock et Damny, électro, on a toujours eu un goût commun pour la soul, le reggae, le rocksteady, le hip-hop… La couleur qui ressort de l’album est assez reggae, avec la présence de skanks, les mélodies, les beats… On a essayé d’amener à cette base un peu d’électro, de guitares plus saturées, du rock, du hip-hop… Un peu comme font certains groupes californiens qui viennent du punk et du rap, mais qui ont également écouté beaucoup de reggae des années 60. C'est ce qu’on appelle du dirty reggae. On peut dire que ça s’en rapproche. » L’album Round The Corner est disponible en cd, vinyle et digital. Niveau scène, Pungle Lions prévoit un set sound system bien rythmé, avec de l’endurance et du souffle à revendre. Pour l’instant, le duo se répartit voix, orgue, batterie, machines, mais n’exclut pas l’idée d’élargir par la suite la formation à d’autres musiciens… Qui vivra verra !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #43 - août/septembre 2015)