mercredi 11 juin 2014

Racine Congo

Après deux ans de travail à chercher leur sonorité et à trier parmi ses inspirations, le trio belge Racine Congo a sorti l’année dernière un premier album autoproduit, à mi-chemin entre reggae africain et chanson francophone.
Baptiste De Reymaeker (chanteur/guitariste), aka Roots Congo (d’où la traduction en français choisie comme nom pour la formation) a d’abord fait partie, pendant une dizaine d’années, du groupe Extinguish en tant que batteur. Il commence à y écrire quelques textes et, à la séparation du groupe, décide de fonder ce nouveau projet, avec Simon Danhier, chanteur lead de feu Extinguish. Puisque Baptiste s’est mis à la guitare et au chant, ils débutent les scènes en duo, Simon à l’accordéon, travaillant leurs compositions en vue de sortir un premier projet pour présenter Racine Congo. La basse s’impose comme une évidence dans les morceaux qui prennent forme et ils entraînent Thibaut Nguyen, ancien bassiste d’Extinguish, dans l’aventure. Ce premier album a été enregistré et mixé par Jonathan Vanneste, entre 2010 et 2012, dans plusieurs studios de Belgique. Les trois musiciens n’ont pas hésité à se frotter à divers instruments - Baptiste (guitare, chant, percussions, trompette), Simon (accordéon, mélodica, percussions, chœurs), Thibaut (basse) - et à solliciter quelques musiciens additionnels pour parfaire l’ensemble - Raphael Debacker à la basse, Lorenzo Di Maio à la guitare électrique et Charlotte Danhier, la sœur de Simon, au violoncelle. En grand collectionneur d’albums de tous styles, avec, en l’occurrence, une dominante reggae, Baptiste considère la musique dans son ensemble comme source d’influence. Les premiers noms qui lui viennent à l’esprit sont Clinton Fearon, Inna De Yard, Kiddus I, Georges Brassens, Mathieu Boogaerts, Fat Freddy’s Drop… Et le résultat de toute cette diversité musicale qu’il affectionne donne, sur cet album, un reggae où l’accordéon et le violoncelle trouvent leur place, tandis que la batterie est absente, pendant que les textes chantés, plutôt conscients et engagés, profitent de la richesse de la langue française et du sens des mots. Maintenant, le trio de Racine Congo souhaite jouer sur scène autant que possible, composer un second album, s’ouvrir à des collaborations diverses, comme ils ont pu le faire récemment avec l’artiste dubstep Le Belge Electrod. Partage et exploration.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #35 - avril/mai 2014)

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