Les
Néo-zélandais de Fat Freddy’s Drop reviennent avec un troisième album studio, Blackbird, aussi original que les
précédents, portant toujours plus haut l’atmosphère hybride et envoûtante qui a
fait leur signature au début du troisième millénaire. Débriefing, entre deux
concerts, avec Toby Laing, qui assure les cuivres et revient sur leur parcours
atypique, entre les lignes.
Tout débute il y a treize ans, pour les
sept musiciens de Fat Freddy’s Drop, lorsqu’ils se rendent compte qu’il se
passe incontestablement quelque chose quand ils jouent ensemble. Amoureux de la
scène, la première sortie du groupe, en 2001, est un album live intitulé Live At The Matterhorn. Enregistré lors
d’un concert, dans un lieu qu’ils chérissent de Wellington, ils y exposent
toute la richesse de leur style inclassable, au travers de quatre jam sessions
improvisées. Les années et le bouche à oreille auront suffi à en faire un
disque d’or en Nouvelle-Zélande… En 2005, ils présentent un premier album
studio, Based On A True Story, très
remarqué, recevant dans leur pays des récompenses dans plusieurs catégories. Ce
projet réfléchi et posé sur galette donne une ouverture sur leur univers. L’année
suivante, le DVD Fantastic Voyages vol.1
réunit quelques titres capturés lors de leur tournée en Europe en autant de clips
(« Ray Ray », « Wandering Eye », « Roadie »,
« Shuk »). 2009 est l’année de Dr
Boondigga & The Big BW, puis un an plus tard, de Live At Roundhouse : deux pièces qui illustrent parfaitement
leur capacité à canaliser leur inspiration en studio et à la dépasser
lorsqu’ils rencontrent le public. Des singles sont également sortis en vinyl (en
édition limitée), comme « Midnight Marauders » et « Hope For A
Generation ». Impossible de les classer dans un genre, leurs explorations
goûtent à toutes les saveurs : roots, soul, dub, disco, blues, funk… Ils
sont tout cela à la fois. Avec ce Blackbird
sorti le 24 juin dernier, il était temps de prendre quelques nouvelles des Néo-zélandais.
Avec, à leur actif, déjà plus d’un demi-million d’albums écoulés, plus de 800
concerts, dont la moitié sur notre continent, Fat Freddy’s Drop n’a pas fini de
conquérir le public. En tournée dans toute l’Europe, dont un Zénith parisien le
18 octobre prochain, certaines dates affichent déjà complet. C’est dire si le
groupe a pris une envergure tout à fait méritée.
Toby,
peux-tu nous présenter le groupe ?
C’est simple : Fat Freddy’s Drop –
Pacific Soul sound system, depuis 1999 ! La composition actuelle du
groupe, c’est Dallas Tamaira aka Joe Dukie au chant, Tehimana Kerr aka Jetlag
Johnson à la guitare, Iain Gordon aka Dobie Blaze aux claviers, Chris Faiumu
aka DJ Fitchie à la MPC, Joe Lindsay aka Hopepa au trombone, Scott Towers aka
Chopper Reedz au saxophone et moi-même aka Tony Chang aux cuivres.
Comment
vous êtes-vous rencontrés ?
Chaque musicien est arrivé l’un après
l’autre. Nous avons tous improvisé avec les instruments et les enregistrements.
Ca collait vraiment bien, alors nous avons logiquement commencé à composer des
titres.
Que
peux-tu dire sur votre musique ?
La musique de Fat Freddy’s Drop
représente parfaitement ce que nous absorbons pendant nos voyages, ainsi que
les sons de notre ville natale, Wellington, où il y a une grande diversité de
sous-cultures musicales.
Trois
artistes qui vous ont influencés ?
Bill Withers, Theo Parish et King
Tubby’s.
Blackbird, votre troisième
album est sorti fin juin. Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
Blackbird
est un nouveau chapitre pour Fat Freddy’s Drop. La chanson du même nom était
vraiment le thème que nous avions en tête pendant qu’on travaillait sur
l’album, c’est pourquoi nous l’avons choisi comme titre.
Où
s’est déroulé l’enregistrement de l’album ?
Nous avons enregistré dans notre studio Bays de Wellington, nous avons aussi notre propre label indépendant, qui
s’appelle The Drop, pour la production…
Quelle
évolution constatez-vous dans votre musique depuis votre premier album studio, Based On A True Story ?
Nous avons commencé en jouant dans
beaucoup de festivals un peu partout en Nouvelle-Zélande. Notre premier album
était très influencé par ces expériences. Quand nous avons écrit le second,
nous avons commencé à tourner régulièrement en Europe et partout ailleurs.
L’album Blackbird combine toutes ces
influences. Et maintenant, plus que jamais, nous sommes concentrés pour
produire notre meilleur son, de la meilleure qualité possible.
Vous
avez déjà donné plus de 800 concerts partout autour du monde ! Comment
vous sentez-vous sur scène ?
Jouer en live est ce que nous
préférons ! C’était vraiment super de faire tous ces concerts au fil des
années. Nous espérons qu’il y en aura encore beaucoup, pourquoi pas atteindre
les 1200 ?!?
Comment
se porte la scène reggae dans votre Nouvelle-Zélande ?
En Nouvelle-Zélande, le reggae est très
fort et très original. Il y a des artistes de toutes sortes à l’intérieur de ce
mouvement mondial, c’est vraiment très enrichissant…
Qu’avez-vous
d’inscrit à votre agenda ?
Nous serons en tournée en Australie et
en Europe en septembre et octobre prochains, n’hésitez pas à venir nous
voir !
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #31 - août/septembre 2013)
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