En 1995, alors qu’il est âgé de 16 ans,
Christophe Rigaud est frappé par une révélation qui le pousse à se dévouer à la
musique : la découverte de Bob Marley avec « Redemption Song »
suivie, quelques jours plus tard, par un concert d’un groupe d’amis lyonnais
auquel il assiste. Dès le lendemain, il tente de composer, s’exerçant à la
guitare et au chant…
Affectionnant aussi bien Dennis Brown,
Don Carlos, Jah Cure, Luciano, Tiken Jah Fakoly, Ben Harper ou encore Pink
Floyd et Stevie Wonder, Christophe s’éprend des rythmes reggae, soul, folk… De
1999 à 2007, il pratique chant, guitare et percussions au sein du groupe reggae
Djalemba. Entre 2001 et 2005, il est également soliste pour la batucada Les
Mauvaises Graines et, en 2006, intègre le groupe Yaokan en tant que
guitariste/choriste. C’est là qu’il rencontre les deux musiciens qui
l’accompagnent dans ce nouveau projet, qui porte simplement son nom, ouvrant
sur son univers au travers de ses compositions, auxquelles apportent finement
leur touche Yaokan (basse/chant) et Djo Toussaint (batterie/percussions/chant).
Après deux années à tourner seul avec sa guitare, le trio concrétise cette
nouvelle expérience, suppléé par Pascal Plewkowicz (ingénieur du son) et Bob
Sleg Productions (manager). Le premier EP, See The River, a été enregistré, mixé
et masterisé au studio 8pm à Lyon, durant l’été dernier, sous la direction de
G.G. Millet. Sorti le 12 octobre en support physique, et aussi disponible en
téléchargement gratuit, See The River donne un
aperçu de la musique de Christophe Rigaud. « Je souhaite amener les
gens à vivre un voyage musical à la fois aérien, profond et dansant… » dans lequel il
évoque « la
nécessité d’une prise de conscience face à un système soi-disant
moderne et à sa logique qui mène à une course effrénée et nous éloigne trop de
l’essentiel… » Apprécier
les bonheurs simples, accepter les différences, garder l’esprit libre font
partie des réflexions abordées. En explorant la profondeur du roots, l’énergie
du nu-roots et du rocksteady, les trois musiciens développent leur style nommé
le « blue reggae », imprégné des sources du reggae, de celles
du blues et de la soul, pour réveiller les sensations. Cet EP fait office
d’introduction, que complèteront de nombreuses scènes, un vidéo clip, avant la
venue d’un album, et tout ce que leur inspiration en perpétuel mouvement pourra
bien leur suggérer.
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #28 - février/mars 2013)
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