Avec « I Believe », l’entrée
dans l’album de Natty Jean se déroule tout en douceur. Du roots sur lequel il
chante en wolof, avec ces deux mots du titre en anglais, qui en disent long sur
cet opus et l’artiste lui-même. Pris sous l’aile des omniprésents Danakil, Santa Yalla, vient de sortir sur le
nouveau label créé par le groupe, Baco Record. Enregistré il y a deux ans à
Bamako avec le réputé Manjul, cet opus ne pouvait pas rester dans l’ombre. En
reggae africain, on pense bien sûr à Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly ou encore
Takana Zion. Le son de Natty Jean sonne différemment, certainement grâce à sa
touche personnelle, tout en utilisant pourtant les mêmes ingrédients… Du reggae
enrichi de sonorités africaines, de wolof, d’anglais, avec une pointe de
français et surtout une sensibilité attachante. Santa Yalla, soit près de 80 minutes de
musique, 12 titres, auxquels s’ajoute un featuring avec Balik sur « C’est
Elle » et, pour finir, les versions dub de cinq des compositions. Tout est
bon à prendre, du début à la fin. L’album est empli de chaleur, de soleil, de
douceur… On se doutait bien que si de pareils musiciens s’intéressaient avec
insistance à ce Sénégalais, c’est qu’il y avait de bonnes raisons, et là, ça ne
fait vraiment plus aucun doute. Niveau rythmique, une toile de fond roots qui
fait quelques détours par le dancehall (« Jump Up ») et l’acoustique
(« Yow Rek »), et des percussions parsemées sur toute la longueur. Santa Yalla est plus que prometteur.
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #24 - juin/juillet 2012)
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