Cette année accueillait la 6ème édition du festival Requiem Pour Un Jaki, se tenant à Lunéville, en ouverture du mois de juillet. Au programme, un parcours dans les musiques actuelles, de la chanson au reggae en passant par le rock et le dub. Festival sur la thématique européenne et le développement durable, la programmation se voulait un mélange de groupes renommés et d’autres, régionaux, forts prometteurs. Un évènement lorrain qui mérite d’être connu.
Rendez-vous dans un coin de nature du côté de Lunéville dès 18h avec, pour chaque jour, 5 groupes à l’affiche. Ce 1er juillet : Lyricson et Dub In VO précédés par Pigalle, As Malick & Blue Tribe ainsi que Bender.
Dès la fin d’après-midi, Bender et As Malick & Blue Tribe se chargent de mettre l’ambiance sur le site du festival. Puis, Pigalle prend la relève avec son mélange des genres plutôt énergique. C’est ensuite à Lyricson de nous faire vibrer. Il n’est pas accompagné d’un band mais simplement de son sélecteur, Chadness, en mode sound system pour l’occasion. Etant donné le public présent devant la scène, impatient de le voir prendre le micro, le singjay peut se vanter de l’avoir fait se déplacer en masse. Annoncé initialement pour 23h, c’est vers minuit moins le quart qu’ils entament le show. Lyricson est en grande forme (comme toujours en fait, non ?). Son dernier album s’intitule Messages, succédant à Born To Go High et Keep The Faith, chacun présentant tout le talent de Lyricson, ses considérations spirituelles et profondes sur une musique largement nu-roots.
Mais il sait aussi assurer le dancehall comme de nombreux singles en attestent. La prestation de ce soir se veut la plus riche et éclectique possible : Il ne s’agit ni d’un parfait reflet du dernier album honorant le nu-roots et louant Jah, ni d’une prestation uniquement dancehall. Lyricson traverse les genres et il est à l’aise sur toutes les instrus, même hip-hop.
Il invite à deux reprises son sélecteur Chadness, compagnon de longue date, à prendre le micro pour proposer ses titres, petites interludes que le public tente d’apprécier comme telles.
Forcément, le temps passe vite, Lyricson ne peut interpréter tous les morceaux que chacun voudrait et certains font apparition au sein d’un medley. On aura pu apprécier notamment « From The Beginning », « Glad You’re Mine », « Solid Ground », « Suburb Politician », « Bad Load », un « Three Little Birds » que le public a chanté de tout son cœur… ainsi que de nouveaux titres.
C’est ensuite à Dub In VO de clôturer cette première journée du festival. Ce combo nancéien de dub électro s’est fait une place sur la scène dub européenne depuis plusieurs années maintenant. A chaque fois, les quatre musiciens emportent leur public dans des vibrations et des basses profondes appuyées par un jeu de lumières en conséquence. Leur premier album, The Needle, date de 2008. Pour patienter avant le second, annoncé pour l’année prochaine, ils ont sorti, il y a quelques mois, avec Dubmatix, le split vinyl Breakdown System, disponible sur CD1D. Il est plus d’1h30 lorsque Dub In VO commence son show. La température est tombée mais n’a fait déclarer forfait qu’une infime partie du public présent. Le dub résonne et personne ne s’en prive. Quelques relances au micro incitent chacun à en profiter au maximum. Pour le final, ils appellent l’équipe du festival à les rejoindre sur scène. Une quinzaine de bénévoles vient se lâcher à leur côté sur le morceau « Dolls ». Il a beau être 3h du matin, l’énergie n’a pas faibli !
Pour la seconde journée du festival, d’autres styles musicaux à l’honneur comme le rock et la chanson avec Merlot (ex-Baobab), Kiemsa, Alex Toucourt, Les Dés Givrés et Le Clan D’Estinnes.
Simba