Netna, jeune artiste montpelliéraine naviguant aisément entre reggae, dancehall et hip-hop, présente son premier projet Indeground, enfin disponible. L’occasion d’apprécier toute la diversité de son univers musical.
Netna prend goût à la musique dès le plus jeune âge, découvrant aussi bien le reggae que le rock ou l’électro. Vers 14 ans, attirée par le flow du rap, elle s’attelle à la rédaction de textes et travaille son élocution. Elle découvre le sound system, la culture antillaise, s’éprend des sons jamaïcains, l’accroche avec le milieu reggae-dancehall est immédiate. Après avoir fait ses armes en sound system, jouer en première partie du concert de Capleton en 2003 provoque un véritable déclic. Gagnée par la persévérance et la détermination, plus rien ne peut lui faire perdre de vue son objectif : diffuser sa musique, ses vibrations. Les années suivantes, elle multiplie les scènes, les titres sur compilations ou mixtapes pour forger son expérience. En 2009, commence l’autoproduction de son premier projet solo intitulé Indeground. 20 titres où reggae et hip-hop sont à l’honneur, s’octroyant des détours vers le dancehall, le rock et l’électro. Avec un flow percutant mais qui sait également être plus doux, Netna révèle des textes forts abordant le respect, l’amour, la foi… accompagnés de rythmiques à l’énergie toujours porteuse. Le juste maniement de sa voix et la qualité de ses mots sont sans conteste les points forts qui en font sa signature. Avec fluidité, l’album traverse les styles, chaque titre trouvant sa place et apportant sa force. Des influences diverses, une dizaine de producteurs, plusieurs featuring - notamment avec Ayawaska, cet album se veut résolument riche. Netna apporte sa touche féminine et personnelle à la scène reggae, rien de réchauffé ou déjà entendu. Autant se procurer dès que possible Indeground car est déjà annoncé dans les prochains mois la sortie de la mixtape Etats DAME. La tête pleine de projets et lancée à pleine vitesse, Netna nous réserve de nombreuses surprises à venir et à ne surtout pas manquer !
Nous avons profité de la sortie de cet album pour poser quelques questions à Netna et mieux connaître son parcours musical :
Peux-tu en quelques mots te présenter ainsi que ta musique ?
Je suis d'origine allemande, issue d'une famille d'artisans. J'ai grandi dans le sud de la France à partir de l’âge de 7 ans. J'ai déménagé une dizaine de fois, changé de pays, et appris une nouvelle langue, ce qui m’a donné une grande capacité d'adaptation. J'aime le mélange des cultures, l'éclectisme, l'ouverture d'esprit, que j'essaie de transmettre à travers ma musique. Elle est reggae, dancehall, hip-hop, pop-rock, soul..., tout s’y mélange en s'harmonisant.
Quels sont les artistes majeurs qui t'ont donné envie de faire de la musique ?
Lauryn Hill, Capleton, Buju Banton, Anthony B, Queen Ifrica, Queen Omega, Ben Harper, James Brown, Tina Turner, Janis Joplin… Il y en a tellement !
Quel a été ton parcours jusqu'à Indeground, ton premier album ?
Tout d’abord, j'ai participé au collectif Digital Cut qui comprenait 4 musiciens et 4 chanteurs. Ensemble, on a fait 2 CDs et 1 clip. J'ai également participé à une quinzaine de compilations (Frenchy Ragga Dancehall chez Wagram, Red Moon Panic, Dancehall Mix Party...). Sinon, pendant 10 ans, ça a été l'école des sound systems, ce qui m’a fait voyager à travers l'Europe (France, Allemagne, Suisse, Espagne, Belgique…). Il y a eu aussi des premières parties d’artistes comme Capleton, Anthony B, Queen Omega, Admiral T, Sinsemilia… et des affiches partagées avec notamment Anthony Que, Baby G, Yaniss Odua, Daddy Nuttea, Lyricson ou encore Anthony John.
Comment s'est passée la création d'Indeground ?
Indeground est mon premier projet perso. ll boucle justement cette grande période d'apprentissage, bien qu’elle ne soit certainement pas finie d’ailleurs. C'est un premier exercice de style. L’album regroupe une dizaine de compositeurs de différents pays (France, Portugal, Belgique, Allemagne). Il est le fruit de mes rencontres, voyages et amitiés. Tous les morceaux sont des compositions originales. J'ai voulu faire quelque chose de complet, avec les moyens du bord, quelque chose qui me représente, fasse ressortir mon tempérament et mes influences. Je ne suis pas une rappeuse, ni une "reggae woman", je ne suis ni rasta, ni catholique, ni musulmane ou bouddhiste. Ma religion est l'amour, et surtout j'aime la musique !
Quels sont tes projets pour les prochains mois ?
Je vais me concentrer sur la promotion d’Indeground, qui est en téléchargement légal sur les plateformes et dispo par commande (indeground.contact (at) gmail.com). Le nouveau projet, qui sera plutôt une mixtape et qui est déjà bien avancé, s’appellera Etats DAME, à venir très prochainement !
Simba
(pour ReggaeMag.fr)
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