vendredi 25 octobre 2019

I Sens

Originaire de Normandie, le premier album de I Sens, Maaad, est disponible depuis le 10 mai dernier, en écoute et en téléchargement. Un concentré de dancehall, hip-hop, reggae qui envoie du lourd et donne un bon coup de fouet.
I Sens reconnaît que c’est son père qui lui a donné le goût de la musique. Il commence par le piano, puis la batterie, la basse et la guitare, avec laquelle il compose ses premiers morceaux. Vers quinze ans, il devient chanteur dans un groupe de ska-punk qu’il monte avec ses potes d’enfance. Il écoute énormément Capleton, Sizzla, Turbulence, et aussi Sinsemilia, Dub Inc, ou encore Keny Arkana. En 2012, il se baptise I Sens, évoquant ainsi l’encens, la weed et aussi un double sens avec « High Sens ». En 2015 sort une première mixtape, From The Light, sur des faces b, suivi en 2017 par l’EP Cycle, avec cette fois des productions de Biggus du V-Lux Sound, et aussi Peio à la basse, Elie à la batterie, Martin McFly à la guitare. S’en suit une tournée d’une cinquantaine de dates ! A la fin de celle-ci, en septembre 2017, il se plonge dans une bulle et se met à écrire pendant près de six mois. Avec l’aide de trois beatmakers, Yonas K, Oge et Mr Batou, quatorze titres voient le jour, son premier album Maaad.
« Maaad c'est l'aboutissement de mon parcours jusque-là, des bancs de l'école aux voyages en Afrique. Ce premier album est plus personnel et plus travaillé, du choix des instrus et de la composition, au mixage, en passant par les textes. Même si j'ai toujours aimé allier l’anglais et le français, là j'ai préféré utiliser majoritairement la langue de Molière. Je l'ai appelé Maaad en clin d'œil à ce petit grain de folie que nous avons tous en nous. C'est aussi une dédicace à toutes les soirées folles que j'ai pu vivre en sound, sur scène, au lycée… C’est un album très marqué par le hip-hop et le dancehall, tout en gardant le flow reggae qui me caractérise. Il y a des morceaux plus posés et plus intimes, des sons festifs, comme la chanson éponyme ou « Bun Up Di Ganja », des messages engagés dans « Afreeca » en featuring avec les maliens Kaki et Tima, « Nah Run » avec le ghanéen Klu, et aussi « Lettre Ouverte », plusieurs chansons d’amour, « Turn Up », « Movie Star », « In My Life » en featuring avec la talentueuse LMK.»
Après une belle expérience humaine avec The Diplomatik’s, le chanteur a formé un nouveau backing band, il y a de ça un an, le Binghi Crew, avec Clément Touron à la batterie, Tony Lafon à la basse, Asward Jno Charles aux claviers. Il joue aussi depuis plus de cinq ans en version sound system avec Selecta Antwan du Terminal Sound. I Sens continue d’amener ses énergiques vibrations sur toutes les scènes et, d’ores et déjà, d’écrire de nouveaux textes, se lançant aussi le défi de composer ses propres instrumentales, avec l’aide avisée du Binghi Crew… A suivre !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine n°67 - août/septembre 2019)

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