Si vous êtes en quête de bon reggae
roots aux effluves africains, à la fois conscient et spirituel, vous allez
adorer Les Vieux Môgôs. Ce groupe, né à Abidjan il y a bientôt vingt ans, vient
d’enregistrer un nouvel album, Motherland,
chaleureux et vibrant, qui vaut vraiment le détour.
Sam Koné, le batteur – dont le nom
évoque sans doute à vos oreilles le Solar System et quelques albums
incontournables d’Alpha Blondy –, a eu l’idée de regrouper des musiciens
chevronnés et expérimentés qui avaient envie de faire de la musique ensemble,
pour la diffuser dans leur pays et, si possible, bien au-delà : celle
qu’ils aiment depuis si longtemps, le roots reggae, auquel ils mêlent
inévitablement une petite touche africaine bien à eux. Pour cela, il fallait
aussi un nom à leur image, qui reflète au mieux leur identité. Sachez que
« môgô » signifie, en langue malinké, le grand frère, l’aîné. Quelques
musiciens sont partis et d’autres sont arrivés au cours des nombreuses années
que Les Vieux Môgôs ont derrière eux. Aujourd’hui, ils sont neuf : Lucien
Atsé à la basse, Sam Koné à la batterie donc, Willy Kodjo aux percussions, Adou
Siméon au clavier, Osha David à la guitare, Carmelithe et Mory au chant, ainsi
que Joël Gbanda, ingénieur du son, et Olivier Koffi, manager du groupe. En 2011
sort leur premier album Confirmation,
sur le label d’Alpha Blondy, qui leur apporte beaucoup en sagesse et en
expérience musicale. Confirmation
reflète parfaitement leur style à la fois roots et africain. Il a été réalisé
entre Paris et Abidjan et a donné lieu à de nombreux concerts, passant,
notamment, par les plus beaux festivals du continent africain (Festa, Abi
Reggae, APT, 24h Reggae…), ainsi que de fréquentes sollicitations de nos
musiciens à jouer sur d’autres scènes. En 2013, l’équipe commence à travailler
sur un nouvel album. Le résultat obtenu s’intitule Motherland, disponible depuis le 24 mars. Par le biais d’une
atmosphère positive, Les Vieux Môgôs reviennent aux racines, la terre
africaine, d’où le choix du titre et du visuel qui l’accompagne, qui se devait
de mettre au premier plan un instrument traditionnel. La petite fille qui joue
des percussions symbolise l’espoir et l’avenir, d’autant plus que Lucien est
son papa ! Les dix morceaux de ce deuxième opus, de
« Addis-Abeba », dont le clip vient tout juste d’être dévoilé sur la
Toile, à « Djaga », laissent s’exprimer, en toute liberté, leur
musique sincère et consciente. Ils parviennent à rester fidèles à leurs racines
dans le jeu des instruments, comme aux valeurs dans leurs textes. Il s’agit
d’idées de paix, d’amour, de solidarité, face à la dureté du monde actuel et à
l’individualisme. Avec l’aide d’iWelcom, le groupe met en place les prochaines
dates de concert dans notre pays. Il planche également sur la sortie de l’album
en Côte d’Ivoire, qui aura lieu fin avril. Les Vieux Môgôs n’ont qu’une seule
envie : partager au maximum toutes ces bonnes vibrations !
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine #53 - avril/mai 2017)
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