David commence par traduire les textes
des Wailers, qui sont le déclic qui le fait chavirer dans la musique vers
quatorze ans, puis s’achète une guitare, avant d’aligner ses premières rimes, à
l’aube de ses dix-huit ans. Comme le veut la tradition, il commence par
utiliser des faces b pour poser sa voix. Son tout premier concert a lieu à la
Fête de l’Huma avant Idir. David écoute alors beaucoup de reggae roots, de la
soul, du hip-hop, de la folk, de la world et du rock… Au croisement de toutes
ces influences, son premier album, Initiales,
qu’il réalise avec Natty de Sinsemilia, après une tournée où il fait la
première partie du groupe, sort en 2013. Il enchaîne ensuite les concerts,
avant de s’attaquer à son second album U.N.I.,
moins acoustique, plus moderne, et toujours aussi métissé, réalisé avec Jérôme
Martineau-Ricotti, son batteur depuis les débuts. Cette suite discographique est
le résultat d’un financement participatif où David en a profité pour apporter
l’album en mains propres aux contributeurs et leur offrir un petit concert
privé. « Pour aller au bout de mes
idées, nous avons réalisé cette tournée en duo, guitares et caméra sous le
bras, en voiture électrique, grâce à un partenariat avec Renault. Nous avons
fait 4000 kms en Zoe en un mois, avec des concerts tous les soirs en France et même
en Suisse ! »
Pour son troisième album, David Cairol a
annoncé la couleur : il sera principalement reggae ! L’histoire
commence en novembre 2017, lorsqu’il part en Jamaïque sur un coup de tête… « Ce voyage m’a totalement bouleversé.
Les connexions se sont faites très rapidement, ça a été magique ! Le fait
de vivre au son du reggae tous les jours m’a conforté dans l'idée qu’une partie
de mon cœur est là-bas, c'était comme revenir à la maison… Le reggae est la
musique qui me fait le plus vibrer. J’ai écrit quelques-uns des titres du
prochain album dans la chambre où je logeais à Kingston durant cette période. »
Avec Matthieu Bost qui réalise et supervise l’ensemble du disque, ils ne se
sont pas privés de solliciter les meilleurs musiciens de l’île pour enregistrer
: Earl Chinna Smith (guitare), Sly Dunbar (batterie), Daniel Axeman
Thompson (basse), Bongo Herman et Harry T (percussions), Winston Bo-Pee (guitare),
Dalton Browne et Latoya HD (chœurs), Stephen Stewart (claviers)… Grâce au réseau
de Bost, ils sont rejoints par Courtney Bam Diedrick (batteur de Damian
Marley), Winta James (claviers de Damian et producteur de Protoje), Hector
Lewis (percussionniste et choriste de Chronixx), Danny Bassie (bassiste de
Protoje) et Paris Lamont (claviers de Protoje). Quant aux featurings, on note
la présence de Judy Mowatt, Var (Inna de Yard), Brinsley Forde (fondateur et
chanteur d’Aswad)… Si la date de sortie et le titre n’ont pas encore été
dévoilés, « Last Bus », est le premier clip diffusé sur la Toile. Trois
autres sont prévus dans les prochains mois, pour patienter jusqu’à ce nouveau
disque, qui promet de bien bonnes vibrations.
Simba
(pour Reggae Vibes Magazine n°68 - octobre/novembre 2019)
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