samedi 19 février 2011

Sylem

Originaire de Martinique, Sylem vient tout juste de proposer son premier projet solo. Intitulé Soldjah, il regroupe 21 titres conscients enregistrés entre les Bermudes, où il séjourne actuellement, la France et la Martinique.
Passant son enfance en Martinique, Sylem baigne dans la musique dès son plus jeune âge. Dès 15 ans, il se met à chanter, influencé par les pères du reggae, Bob Marley et Peter Tosh, mais aussi par la musique jamaïcaine des années 80 avec Shabba Ranks, Buju Banton, Tony Rebel ou Papa San, sans oublier le zouk de Kassav. En 1998, alors qu’il a rejoint la France, il fonde avec le DJ Djul Mandika le sound system Arawak dans le but de faire connaître et diffuser la musique à un maximum de personnes. Pendant trois années, ils jouent régulièrement côté ouest, notamment à Nantes et Rennes. A la fin de cette aventure, il trouve sa place au sein du Positiv Young Lion pour compléter le duo de chanteurs déjà existant, Torody et General Lion. Ils font de nombreuses scènes et participent à quelques compilations. En 2007 sort leur premier album officiel intitulé Fo Nou Rassemblé. Même si aujourd’hui, Sylem vit aux Bermudes, sa connexion avec le Positiv Young Lion dépasse océans et frontières. Après un an de travail acharné, le premier street album de Sylem, Soldjah, voit enfin le jour. C’est en soldat de Jah, comme le signifie le titre, que Sylem vient passer ses messages conscients et constructifs. « Soldat » car fort et combattant pour s’en sortir dans ce système ; « de Jah », car il s’agit d’un combat placé sous le signe de l’amour et non de la guerre. Agrémenté de nombreux featuring, ce street album présente bien l’entourage du chanteur : entre Dany Dan qui est à la tête du label Disques Durs dont il fait partie, des artistes francophones tels que Yeahman C. et Nazareken, des artistes bermudiens comme Live Wires, sa femme Princess Black ou le canadien Roach Killa. Pour les instrus, tout y est : des riddims jamaïcains comme le Hard Times et des productions locales variées, Sylem ayant un penchant aussi bien pour le reggae roots, que le dancehall, le lover style, le rub a dub mais aussi le soca, la salsa ou le zouk. Quant au chant, l’artiste manipule naturellement français et créole, langues qu’il emploie depuis toujours. S’y ajoute maintenant l’anglais qui lui permet de toucher un public encore plus large, notamment dans l’île qui l’accueille. Pour la suite, Sylem prévoit des sorties sur les productions locales, pourquoi pas de développer des liens entres artistes francophones et bermudiens. Des nouveautés à venir aussi du côté du Positiv Young Lion. Autant dire que malgré les kilomètres, la tête pleine de projets, Sylem devrait faire pas mal parler de lui dans les temps à venir. En véritable soldat de Jah, le combat continue !

Simba 


(pour Reggae Vibes #13 - août/septembre 2010)

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