samedi 30 juillet 2011

Ras Dumisani

Le nom zulu « Dumisani » signifie « célébration ». Ras Dumisani est né et a grandi à Durban, en Afrique du Sud. Dès son plus jeune âge, il chante le gospel dans les églises, se découvrant ainsi passion et talent artistique. Percussionniste et choriste, il joue avec un grand nombre de formations jazz sud-africaines avant de s’adonner pleinement au reggae.
Toutefois, ce qui le fait rêver à cette époque, c’est le football : il sera joueur professionnel sous contrat dans les équipes nationales. Mais le reggae rattrape son cœur et, déterminé, il quitte l’Afrique du Sud pour répandre ses compositions et leurs messages de par le monde. Après plusieurs escales plus ou moins longues, il se retrouve finalement en France, où sort son premier album Zululand Reggae (1992) sur lequel participent ses amis Mikey Dread et Dennis Bovell. Les albums s’enchaînent : Mister Music (2002), Call On Me (2005), Anthology (2006), Résistance (2008) et, ce printemps, Rise And Shine. La musique de Ras Dumisani reflète ses origines, accentuée par l’expérience et les rencontres de ses nombreux voyages. Elle se veut roots, résistante, africaine, jazz, et porte fièrement ses textes poétiquement engagés. La sortie de Rise And Shine , distribué par Rue Stendhal et enregistré entre la France, Londres, et le studio Tuff Gong à Kingston, ouvre les portes de la tournée sans frontières, ni de temps, ni de lieu, Africa Home Band Tour. Déjà en préparation, 2012 accueillera un nouvel album des plus roots intitulé Motherland qui sera l’occasion d’une soirée parisienne exceptionnelle en février prochain. Tout un programme !

Simba



(pour Reggae Vibes Magazine #18 - juin/juillet 2011)

vendredi 29 juillet 2011

Taïro

La Street Tape vol. 2 de Taïro vient tout juste de faire son apparition chez les disquaires. Interlude musical avant la sortie d’un second album.
En 2007 sort sa 1ère street tape qui réunit en 20 titres le parcours de « l’homme aux mille featuring mais qui n’a pas d’album » et qui permet de patienter tranquillement en attendant justement l’album. Janvier 2009 accueille ce tant attendu premier opus intitulé Chœurs Et Ame, où le chanteur atteste qu’il possède différentes facettes et peut faire preuve d’excellence aussi bien sur un créneau ragga-hip-hop que dans un univers où reggae et chanson dominent davantage. Il y a quelques semaines à peine est sortie la Street Tape vol. 2 sur le label Quantizers. Là aussi, cadeau, en attendant l’album. Y sont réunis des morceaux marquants qui méritaient d’être immortalisés sur support. On y retrouve le cover « Bonne Weed », parodie humoristique sur le hit « Good Girl Gone Bad » de Tarrus Riley et Konshens, « Une Seule Vie » sur le Hold You riddim, les titres « Monnaie » et « Cowboy » très recherchés par les fans, mais aussi des featuring et des remix. « C’est La Vie Qui Veut Ca » en combinaison avec Sir Samuel a été enregistré à l’origine pour Allmighty Records. Le morceau « Garde Espoir » avec le jeune Rennais Kenyon est le résultat d’une rencontre de scène et d’un feeling musical. Présent sur le premier album de Kenyon, ce single s’est avéré être l’un des titres français les plus notables de l’année passée. Côté remix, « Je Ne T’Aime Plus » version Bost & Bim et « Que Des Bonnes Vibes » version hip-hop… Onze morceaux mais pas seulement. En bonus, quatre vidéos clips dont celui de « Sois Toi-Même ». L’idée étant d’offrir ainsi, en supplément de l’audio, le travail d’images vidéos réalisé sur les morceaux et de permettre à chacun d’en garder une trace. Et comme cette street tape tiendra parole, le second album de Taïro devrait sortir avant la fin de l’année ; il est annoncé comme un disque qui sonnera plus reggae classique et roots que Chœurs Et Ame. Nul doute que le chanteur sache une fois encore confirmer qu’il possède plusieurs cordes à son arc et qu’il les manie toutes avec brio. 

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #18 - juin/juillet 2011)

jeudi 28 juillet 2011

Serengeti

Serengeti est une formation reggae/dancehall 100% féminine originaire de Gothenburg (Suède) et composée de deux singjays, Mastercat et True, accompagnées de Lady Louise aux platines.
En 2006, Mastercat et True se rencontrent alors qu’elles chantent dans des groupes différents mais accompagnés du même backing band. Une amitié naît et les amène progressivement à envisager de travailler ensemble. Début 2008, elles écrivent leur première chanson et constatent l’alchimie qui résulte de leur collaboration. De là émerge le projet Serengeti. Le choix de ce nom vient du sens Massai du mot qui signifie « plaines infinies ». Ce qui correspond à  leur vision de la musique, une infinité de possibilités et de buts. Investies d’une mission, elles aspirent à une carrière internationale. C’est pourquoi elles délivrent leurs textes en anglais, influencées par des artistes comme Queen Ifrica, Gentleman ou Lauryn Hill. Elles s’efforcent d’écrire des paroles qui puissent impacter la manière de penser et d’agir, abordant des thèmes importants comme le droit des femmes ou les injustices sociales. DJ renommée de la scène sound system suédoise, Lady Louise rejoint le duo en 2009 alors qu’elles commencent à songer à s’entourer d’un seul sélecteur pour que leurs prestations gagnent en homogénéité et en qualité. Leur premier single officiel, « Walk With An Empress », sort chez Soundquake sur le Empress riddim à l’automne 2009. L’année suivante, le premier album Standing Steady, qui regroupe les titres composés depuis leur rencontre, mêlant roots, dancehall, hip-hop et afrobeat, sort sur le label Illegyal Records qu’ont créé ensemble True, Mastercat et Clara Star, autre DJ suédoise. Parties en voyage en Jamaïque cet avril pour s’enrichir de bonnes vibrations et d’inspiration, deux concerts programmés en Allemagne les attendent à leur retour, suivis par une tournée en Europe avec, espérons-le, des dates à venir en France.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #18 - juin/juillet 2011)

mercredi 27 juillet 2011

Toguna

Originaire de l’île de la Réunion, le groupe Toguna, dont le nom vient du malien et signifie « maison de la parole », propose une musique métissée, un certain folk-soul-reggae sans bornes et qui a tout pour séduire.
Depuis dix ans, Sila et les quatre musiciens qui composent Toguna ont construit leur propre musique. Tous issus du reggae qu’ils ont massivement écouté et joué, ils développent, dans un premier temps, un répertoire clairement roots. Peu à peu, leur style s’ouvre, touchant aux diverses influences qui les portent, proposant une sorte de déclinaison spéciale dont ils sont les seuls à avoir la recette. Ils prennent plaisir à faire place à des instruments atypiques comme la slide guitare ou le kayamb. Ils enchaînent de nombreuses années de scènes et de création avant de réaliser leur premier album, Sans Frontières, où cette sonorité live se fait sentir. Il sort en 2008 à la Réunion et au Japon, l’année suivante en France, chez Sakifo Records. Ce qui leur vaut d’être élu « meilleur groupe de l’année » aux Trophées des Arts afro-caribéens, en 2008, et « coup de cœur Fnac » l’année suivante. S’ensuivent de nombreux concerts qui les emmènent en Australie, au Japon, dans l’Océan Indien, et leur donnent la matière d’un nouvel album. Celui-ci est disponible depuis mars et s’intitule In Colors. Il a bénéficié d’une production lourde avec une équipe de qualité : enregistré à Londres avec le duo basse-batterie Soul Sewell et Richie Stevens (Keziah Jones, Patrice, Gorillaz), mixé au studio de Patrice en Allemagne par Ricky Olilo (Ayo, Nneka) et masterisé à New-York par Tony Dawsey (Jay-Z). « C’est le résultat d’un an de création, de kiff artistique et de voyages ». Ce printemps est consacré à une tournée européenne, l’occasion de monter sur scène présenter les nouveaux morceaux, de faire des rencontres et de s’ouvrir à de nouvelles aventures. D’autres projets occupent déjà leurs esprits : certainement des clips, à découvrir dans les prochains mois, et bien d’autres surprises encore.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #18 - juin/juillet 2011)

mardi 26 juillet 2011

Requiem pour un Jaki - Lyricson / Dub In VO (01er juillet 2011 - Lunéville)

Cette année accueillait la 6ème édition du festival Requiem Pour Un Jaki, se tenant à Lunéville, en ouverture du mois de juillet. Au programme, un parcours dans les musiques actuelles, de la chanson au reggae en passant par le rock et le dub. Festival sur la thématique européenne et le développement durable, la programmation se voulait un mélange de groupes renommés et d’autres, régionaux, forts prometteurs. Un évènement lorrain qui mérite d’être connu.
Rendez-vous dans un coin de nature du côté de Lunéville dès 18h avec, pour chaque jour, 5 groupes à l’affiche. Ce 1er juillet : Lyricson et Dub In VO précédés par Pigalle, As Malick & Blue Tribe ainsi que Bender.
Dès la fin d’après-midi, Bender et As Malick & Blue Tribe se chargent de mettre l’ambiance sur le site du festival. Puis, Pigalle prend la relève avec son mélange des genres plutôt énergique. C’est ensuite à Lyricson de nous faire vibrer. Il n’est pas accompagné d’un band mais simplement de son sélecteur, Chadness, en mode sound system pour l’occasion. Etant donné le public présent devant la scène, impatient de le voir prendre le micro, le singjay peut se vanter de l’avoir fait se déplacer en masse. Annoncé initialement pour 23h, c’est vers minuit moins le quart qu’ils entament le show. Lyricson est en grande forme (comme toujours en fait, non ?). Son dernier album s’intitule Messages, succédant à Born To Go High et Keep The Faith, chacun présentant tout le talent de Lyricson, ses considérations spirituelles et profondes sur une musique largement nu-roots. 
Mais il sait aussi assurer le dancehall comme de nombreux singles en attestent. La prestation de ce soir se veut la plus riche et éclectique possible : Il ne s’agit ni d’un parfait reflet du dernier album honorant le nu-roots et louant Jah, ni d’une prestation uniquement dancehall. Lyricson traverse les genres et il est à l’aise sur toutes les instrus, même hip-hop. 
Il invite à deux reprises son sélecteur Chadness, compagnon de longue date, à prendre le micro pour proposer ses titres, petites interludes que le public tente d’apprécier comme telles. 
Forcément, le temps passe vite, Lyricson ne peut interpréter tous les morceaux que chacun voudrait et certains font apparition au sein d’un medley. On aura pu apprécier notamment « From The Beginning », « Glad You’re Mine », « Solid Ground », « Suburb Politician », « Bad Load », un « Three Little Birds » que le public a chanté de tout son cœur… ainsi que de nouveaux titres.
C’est ensuite à Dub In VO de clôturer cette première journée du festival. Ce combo nancéien de dub électro s’est fait une place sur la scène dub européenne depuis plusieurs années maintenant. A chaque fois, les quatre musiciens emportent leur public dans des vibrations et des basses profondes appuyées par un jeu de lumières en conséquence. Leur premier album, The Needle, date de 2008. Pour patienter avant le second, annoncé pour l’année prochaine, ils ont sorti, il y a quelques mois, avec Dubmatix, le split vinyl Breakdown System, disponible sur CD1D. Il est plus d’1h30 lorsque Dub In VO commence son show. La température est tombée mais n’a fait déclarer forfait qu’une infime partie du public présent. Le dub résonne et personne ne s’en prive. Quelques relances au micro incitent chacun à en profiter au maximum. Pour le final, ils appellent l’équipe du festival à les rejoindre sur scène. Une quinzaine de bénévoles vient se lâcher à leur côté sur le morceau « Dolls ». Il a beau être 3h du matin, l’énergie n’a pas faibli !
Pour la seconde journée du festival, d’autres styles musicaux à l’honneur comme le rock et la chanson avec Merlot (ex-Baobab), Kiemsa, Alex Toucourt, Les Dés Givrés et Le Clan D’Estinnes.

Simba


(pour Reggae-Est.fr)

lundi 25 juillet 2011

Fête de la Musique - Scène Reggae (21 juin 2011 - Parc Wilson - Thionville)

Cinquième année consécutive que la ville de Thionville confie la programmation de la scène reggae à l’association Melting Pot, et ce n’est pas par hasard. Chaque année, les massives sont plus nombreux à se réunir Parc Wilson pour passer un bon moment où dominent vibrations positives et espaces verts. Pour accueillir l’été 2011, une nouvelle affiche des plus convaincante : la belle et talentueuse Mo’Kalamity accompagnée de The Wizards. Pour la précéder, Tidacoustyk, Fyah P et Lord Bitum backés par le Mighty Tone Band. Et comme si cela ne suffisait pas à combler chacun, Natural Mat pour proposer quelques sélections bien dosées entre les concerts et avant l’arrivée du couvre-feu.
C’est dès 20h qu’il fallait se rendre Parc Wilson pour ne rien manquer de cet évènement. La ville de Thionville grouille de voitures à la recherche d’une place où se garer pour y célébrer la musique. En effet, certains n’hésitent pas à effectuer une heure de trajet pour l’occasion. C’est à Tidacoustyk d’ouvrir. Le trio ne cesse d’occuper les scènes pour faire connaître son Prologue et son univers acoustique singulier jouant « Mad’moiselle », « Il Ramène Le Soleil » etc.
Fyah P et le Mighty Tone Band les relaient. Ce jeune singjay originaire de Dijon est à découvrir. Ses Conscious Vibes Tape volumes 1, 2 et 3 sont disponibles en téléchargement gratuit sur son MySpace. Sa prestation atteste d’un potentiel que son premier album solo annoncé pour bientôt devrait confirmer.
C’est ensuite à Lord Bitum de prendre le micro et de s’entourer du Mighty Tone Band. La cohésion coule de source. Il traverse son répertoire : ses compos (« Je Ne Lâcherai Pas L’Affaire », « Bizness », « Loin d’Elle », « Good Vibes »…) ou reprises (« Morts Les Enfants », « Chacun Fait »…), et l’ensemble du Parc Wilson n’y est pas insensible. Le volume 2 de Bitum & Friends, dont la sortie est imminente, devrait en ravir plus d’un, en attendant avec impatience celle de son premier album solo.
Vers minuit, Mo’Kalamity et les musiciens de The Wizards se chargent de finir ce concert en beauté. Pour cela, on peut faire confiance à la capverdienne. Accueillie quelques mois plus tôt à Bibiche Reggae Party, c’est un plaisir d’apprécier à nouveau la douceur de son reggae conscient et réalité : « Autour de Toi », « Petit Bonhomme », « We’ve Got The Power », « Jah Love »… Toute l’assemblée est envoûtée.
Lorsque le show s’achève, Natural Mat fait tourner les platines et le parc se vide tranquillement jusqu’au rappel des horaires à respecter. Extinction des feux à 1h du matin, chacun étant ravi d’avoir choisi de commencer l’été par un tel évènement.
Merci à tous !

Simba


(pour Reggae-Est)

vendredi 15 juillet 2011

Turn Up Your Swag - Irie Crew / Lazy Flow (17 juin 2011 - L'Envers - Nancy)

Pour clore la saison musicale, Irie Crew prévoyait un dernier rendez-vous qui se devrait de faire monter la température, quelques jours avant le démarrage officielle de la saison estivale. L’Envers de Nancy accueillerait cet évènement qui serait exemple de mélange des genres et des publics, le sound system nancéien partageant l’affiche avec le DJ parisien Lazy Flow, pratiquant l’électro dans toute sa diversité. Aucunes limites posées pour cette soirée appelée Turn Up Your Swag, le vendredi 17 juin de 23h à 5h !
Le caveau de L’Envers a largement tout l’espace pour accueillir de nombreux massives et leur offrir de passer une bonne soirée, de partager ensemble des vibrations variées. Vers minuit, les lieux sont encore peu bondés mais Irie Crew est déjà au contrôle avec une sélection nu-roots dancehall qui ravit les habitués de Flying To Jamaica et initie tout en douceur les autres. On discute, on se détend, tout se passe bien pendant que la salle se remplit de plus en plus. Irie Crew joue un bon set dancehall hip-hop qui a tout pour plaire et faire monter l’ambiance. Vers 2h, les nancéiens laissent la place au DJ parisien pour un mix d’un autre genre, où l’électro domine. Là aussi, il y a du public pour répondre à Lazy Flow. Chacun y trouve son compte sans encombre. Le dancefloor déverse toute son énergie, alors qu’on apprécie aussi de prendre un verre et de discuter avec chacun. Vers 3h30, Irie Crew est de retour pour encore une bonne heure de reggae dancehall qu’ils savent si bien sélectionné et diffusé, chacun ayant en tête les souvenirs des nombreuses soirées qu’a pu proposer Irie Crew depuis plusieurs années maintenant. Peu avant 5h, les lumières se rallument, il est temps de mettre fin aux festivités et de gagner l’extérieur où le soleil est sur le point de se lever.
Une soirée riche en bonnes vibrations avec une note d’ouverture et de bon esprit. Le prochain Flying To Jamaica est prévu pour le 1er octobre. D’ici là, on ne peut que souhaiter un maximum de vibes sur la route de l’été et des vacances. Rendez-vous notamment tous les mardis sur www.flyingtojamaica.fr pour apprécier leur show radio live de 21h à 22h30. Big Up !

Simba


lundi 4 juillet 2011

Tony Nephtali & 57 Roots Band / Major / Tidacoustyk (10 juin 2011 - Rider's Park - Messancy )

Avec la fermeture annoncée d’une des salles de musiques actuelles les plus agréables de la zone frontalière France/Belgique/Luxembourg, ses fervents adeptes ne risquaient pas de perdre en énergie et détermination pour prouver l’importance du Rider’s Park pour la diffusion culturelle, la cohésion sociale et la mobilisation d’un territoire. 
Dans cet esprit, le vendredi 10 juin était marqué d’une pierre blanche, avec une soirée reggae qui s’annonçait des plus massive : à l’affiche, une partie du meilleur du talent local réunie pour l’occasion, à faire se demander pourquoi on entend encore dire qu’il n’y a rien de bien intéressant dans le reggae français. Cet évènement était là pour prouver le contraire, avec Tony Nephtali & 57 Roots Band, Major, Tidacoustyk et le Green Spirit sound system. Le juste bon programme pour entamer ce long week-end !
Alors que la nuit n’est pas encore tombée, les amateurs de reggae commencent à arriver tranquillement, profitant des lieux on ne peut plus appréciable qu’offre le Rider’s Park. Green Spirit se voit confier la tâche de la sélection musicale, et elle ne leur a pas été attribuée par hasard. C’est à Tidacoustyk de monter les premiers sur scène pour le plus grand plaisir d’entendre et de chanter leurs titres qui réchauffent les cœurs, « Il Ramène le Soleil », « Sonnez l’Alarme » ou « Mad’moizelle ». Lord Bitum les rejoint pour, en cadeau, un duo exclusif. 
Petite interlude où la formation de Major s’installe et les instruments sonnent à nouveau. Ce groupe mosellan propose un reggae nu-roots qui s’écoule avec fluidité mené par les voix de Major et d’une charmante demoiselle. La découverte musicale se déroule avec enthousiasme, aucune raison de quitter les lieux. Ijahson monte sur scène à leurs côtés, l’ambiance s’intensifie progressivement. La suite devrait assurément continuer de faire monter le baromètre des bonnes vibrations. 
Nouvelle entracte, Tony Nephtali et le 57 Roots Band prennent place. Occasion supplémentaire d’apprécier leur musique en attendant que leur album Croisades, déjà annoncé comme indispensable, soit disponible. « Empress » ouvre le set avec splendeur, assurant d’entrée que ce concert va en transporter plus d’un, disséminant un maximum de vibrations positives et conscientes. De « Laisse Les Croire » à « Love Intention » en passant notamment par « Les Maux », « M. Le Président » et « Trouve », toute la beauté du reggae music sonne et trouve réponse. Le Revolution/Intercom riddim revisité en est la parfaite illustration. Aucun doute que le mouvement est en marche. 
Pour finir le show, Tony Nephtali invite tous les artistes présents à les rejoindre sur scène (Kolia (RIC), Tidacoustyk, Lord Bitum, Major, Mister Bouldegom, Lion Gools, Ijahson...). L’unité règne sans pareil. C’est sur « Donne le Maximum » que chacun apporte sa petite touche. Le message passe : l’unité fait la force ! La salle est comblée, en adéquation totale avec l’état d’esprit défendu ici. 
En guise de conclusion, le Green Spirit reprend le contrôle des platines pour un final nu-roots dancehall (T.O.K., Alborosie, Damian Marley…). A la coupure du son, nombreux sont ceux qui n’ont pas vu le temps passer et qui seraient bien restés sur place, ignorant le couvre feu. Une soirée reggae qu’il ne fallait pas manquer et dont les absents entendront parler !
Retrouvez le nouveau titre de Tony Nephtali « Chaque Jour » featuring Yazid sur http://soundcloud.com/tonynephtali, ainsi qu’une ligne de t-shirt en série et tailles limitées ! 
Maximum Respect !

(pour Reggae-Est.fr)