mardi 10 avril 2012

Derajah & The Donkey Jaw Bone - Paris Is Burning (Chapter Two/Wagram)

Paris Is Burning, disponible depuis novembre dernier, est le nouvel album de Derajah & The Donkey Jaw Bone, l’alchimie de la relève de la scène roots jamaïcaine et d’un backing band français de talent. Voilà un album profond et fort comme il se doit, qui possède toutes les qualités requises pour ne pas passer inaperçu. 13 titres qui offrent un retour aux racines chargés en émotion, sans le moindre faux pas, que Derajah chante ses textes conscients à la manière des anciens ou qu’il toaste avec véhémence. L’album s’ouvre avec « Paris Burnin’ », titre on ne peut plus suggestif pour nous autres français, comme un appel à un radical changement. D’un morceau à l’autre, le roots est à l’honneur, riche de percussions et de progressions dub. « Mario » et « My Sister » en donnent des frissons par leurs mélodies intenses et la voix inspirée de Derajah qui s’adresse à des êtres chers, perdus dans des conditions violentes, faisant écho à la dure réalité de la société jamaïcaine. La présence de Kiddus I (« Bun Dem To Rass ») et Earl Chinna Smith (« Oh Yeah Yah ») ne gâche rien, tout comme Big Youth invité sur le lancinant « Run Run ». Derajah & The Donkey Jaw Bone ont réalisé là une perle musicale qui vaut le détour. Rien à redire, les compositions sont bien travaillées à tout point de vue et, une fois qu’on y a pris goût, on ne s’imagine plus s’en passer. On ne peut donc que vous conseillez de vous procurez cet album de toute urgence !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

lundi 9 avril 2012

Sebastian Sturm - Get Up & Get Going (SoulBeats Records)

Avec This Change Is Nice en 2006, suivi par One Moment In Peace deux ans plus tard, Sebastian Sturm s’est fait remarquer par sa manière singulière et authentique de faire du reggae roots. Pour ce nouvel album, intitulé Get Up & Get Going, enregistré chez Rootdown Records, l’artiste originaire d’Allemagne se voit accompagner d’un nouveau groupe en totale adéquation pour développer ses vibrations. Exile Airline succède au Jin-Jin Band qui l’avait accompagné sur ses deux précédents albums ainsi que sur les plus célèbres scènes et festivals d’Europe. Nouvelle collaboration, mais la musique de Sebastian Sturm reste dans l’esprit qu’on lui connaissait, tranquille mais éveillée. C’est le titre acoustique « Get Going » qui sert d’introduction, voix et guitare en toute simplicité. On retrouve aussi cette atmosphère épurée et envoûtante dans toute sa splendeur sur « Faith ». La dizaine d’autres titres se veut à l’évidence d’inspiration roots rock/reggae des années 1970, bien que ses nouveaux musiciens semblent apporter une petite touche supplémentaire d’un son plus actuel, sur « Responsibility », « Don’t Look Back » ou « Life Was A Bubble ». De la sincérité émane tout au long de l’écoute de cet album, avec des titres comme « Children, Don’t Go Blind », « Never Been As Sad » et le remarquable final « Tear Down The Walls » featuring Kiddus I. Pour ceux qui étaient déjà adeptes de Sebastian Sturm, aucune déception avec cet album, bien au contraire. Pour les autres, il est temps de s’y mettre !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

dimanche 8 avril 2012

Bazil - Stand Up Strong (Tiger Records)

Le premier album de Bazil a tout pour convaincre. Du reggae one drop entraînant, sur lequel est posée une voix à la fois énergique et douce, porteuse de thèmes conscients et justes. D’emblée, le titre laisse entrevoir toute la consistance de cet opus : Stand Up Strong. Les premiers extraits, « Critical Situation », « Celebrate », « Don’t You Stop », avaient déjà donné un avant-goût de ce son qui claque, empli de bonnes intentions. L’ensemble de l’album insuffle un rafraichissant élan de motivation et regorge de vibrations positives, du titre d’ouverture « Nuh Fraid A Dem » aux dernières notes de « Love Line » en passant par les très remarquables « Right Things », « Dem Fallin’ », « Gunman Movie ». La liste des artistes européens de la nouvelle génération du reggae, dont le talent est non-négligeable (comme Gentleman, Million Stylez, Ziggi, Cali P…), s’allonge. Visiblement, Tiger Records a visé juste en misant sur ce français qui parcourt l’Hexagone, les Etats-Unis et la Jamaïque, et dont ni le nom, ni le faciès, ni la musique ne laissent deviner sa provenance. Enregistré à Kingston, Stand Up Strong a tous les atouts pour séduire sérieusement les amateurs de reggae nu-roots et pour recommander de garder un œil sur Bazil. Si vraiment il devait manquer un petit quelque chose à cet album, ce serait peut-être quelques invités, bien qu’il s’en passe parfaitement. Voilà un premier opus des plus enthousiasmants ; vivement conseillé donc !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

vendredi 6 avril 2012

Jah Army Highwear - Au coeur du reggae

Jah Army Highwear porte le combat universel de l’amour et de la paix. C’est pour être uni et visible dans ce combat que la marque naît. Bien plus qu’une marque, c’est un état d’esprit.

Entreprise indépendante, J.A.H. a été créé par des soldats pour des soldats, ceux qui aiment et vivent les racines de la musique reggae, ont envie de la partager de par le monde. « L’unité est la force, le reggae est la vie. » J.A.H. a été fondée en 2002 par Ivo "Irie Ivo" Mannheim et Torsten "Red High" Sarfert, deux amoureux du reggae aussi bien sélecteurs, que promoteurs et musiciens. L’idée étant de créer une marque qui préserve la culture et la musique reggae. « Reggae et Rastafari ne sont pas seulement une histoire de paix, amour et unité, il y a un fond militant. C’est pourquoi les Rastas ont choisi le reggae comme arme pour défendre leurs racines et leur culture. Reggae et Rastafari ce n’est pas seulement one love et fumer des joints, ça vient de souffrance et d’oppression. », d’où le choix du nom Jah Army. Les premières années, ils poursuivent en parallèle leur emploi respectif. En 2007, Torsten plaque son travail pour se concentrer uniquement à ce projet. Ils montent également Jah Army Records et le Jah Army sound, pour lequel ils ont construit, l’année dernière, l’équipement sound system, avec l’aide de leurs sélecteurs, Dennis Digital et Jah Navigator. Le Jah Army Hi-Fi est paré pour diffuser. 
Jah Army Highwear est une marque dédiée aux passionnés de reggae, à ceux qui défendent Rastafari comme un moyen spirituel pour faire bouger les choses et le système dans lequel nous vivons, privilégiant pour cela d’être positif et armé des bons mots et de compréhension. C’est pourquoi Ivo et Torsten choisissent comme slogan « Love is all we bring inna we khaki suit and ting », phrase extraite du titre « Uptown Ranking » de Althea et Donna. Ou encore, J.A.H., accompagné du sous-titre, « le cœur du reggae ». Actuellement, la marque est disponible dans quelques magasins mais essentiellement accessible sur leur site Internet, restant ouvert à toute proposition pour être distribuée sur d’autres points de vente. Les visuels des vêtements sont dessinés par eux-mêmes, ou parfois par des noms reconnus du secteur, comme le Jamaïcain Michael Thompson, qui a réalisé celui de la nouvelle ligne Jah Army Sound. Ils ont également travaillé avec le célèbre festival allemand, le Reggae Jam, et avec des artistes comme Yellowman, Perfect, Burning Spear, Alpha Blondy et Earl Sixteen. La rentrée commence avec trois nouvelles collections, où trouver t-shirts et sweats : Jah Army Dub Soldiers, en hommage aux maîtres du dub Lee Scratch Perry, King Tubby et King Jammy ; Jah Army University axé sur l’instrument du reggae, la basse ; et Jah Army Sound, avec le second visuel pour la marque signé Michael Thompson. A venir une collaboration avec Pablo Moses, un concours de visuel pour une nouvelle ligne qui se déroulera via leur site Internet et sera ouvert à tous ; et pour fêter la nouvelle année, la réimpression des classiques de J.A.H., ainsi que la sortie, sur le label Jah Army Records, d’un 10’’ avec Errol Bello et Solo Banton. Restez connectés : http://www.jah-army.com 

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

mercredi 4 avril 2012

Undisputed Records

Depuis la compilation « From France To Jamaica », qui réunissait les meilleures productions sorties sur les labels français en 2010, l’attention s’est tournée vers Undisputed Records, label en charge d’autres projets tout aussi convaincants ! Rencontre avec Inity, son fondateur.

Voilà deux ans que tu as créé le label Undisputed Records, quelle était la motivation de départ ?
J'ai toujours baigné dans la musique : j'ai fait 6 ans de solfège et 4 ans de guitare. Donc, pour moi, c'est tout naturellement que je continue mon chemin musical. J'ai commencé à sortir des mixtapes et, de fil en aiguille, j'en suis venu à la production. Les premières sont sorties sous le label d'Irie Crew, avec le Blue Mountains riddim, et ensuite, j'ai monté Undisputed Records pour développer davantage ce côté production. Je suis ravi de la tournure et de l'exposition.

Les premières sorties (le titre de Konshens "I've Got To Go" et la compilation "From France To Jamaica") ont été plutôt remarquées. Quel en est le bilan ?
Le bilan est plus que positif ! Le morceau de Konshens a vraiment connu un gros succès d'estime. Il a beaucoup été joué et s'est retrouvé sur de nombreuses mixtapes des plus gros DJs et sound systems. 500 copies du vinyl ont été écoulées, plus pas mal de mp3. D'ailleurs, ce titre sera disponible sur le premier album de Konshens qui arrive début 2012. Concernant "From France to Jamaica", le succès a été au rendez vous. Beaucoup de gens m'en parlent régulièrement et ce sont eux qui m'ont poussé à me relancer dans un autre projet de compilation.

Où en est le one riddim album annoncé et quels artistes seront sur la série ?
Le riddim est dans les bacs actuellement. Le premier morceau extrait de ce one riddim est "My People Rise", un énorme featuring avec Luciano, Zareb, Fantan Mojah, Turbulence, Mickey General, Lutan Fyah, Spectacular, Mikey Melody... Le riddim est tellement big que j'ai eu envie de faire un one riddim avec que des artistes francophones. Il y aura donc Warrior King feat. Blacko, Sir Samuel, Tiwony, Brahim et Original Uman avec le morceau "Roots Rock Reggae", disponible sur son nouvel album.

Quand est prévue la sortie et sur quels supports ?
Début février, vous pourrez acheter la série. On va la mettre dans un premier temps en téléchargement légal et, par la suite, je pense qu'il y aura des 45 tours qui vont être pressés. Depuis notre première sortie, on a envie qu’un maximum de nos productions existent en vinyl. Je suis trop nostalgique de cette période où j'allais sur Paris faire la tournée des shops de galettes pour trouver les dernières news… Ça nous rajeunit pas ! (rires)

Comment s'est effectué le choix des artistes et où ont eu lieu les enregistrements ?
J'ai vraiment fonctionné à l'affectif. Les artistes présents sur la série, je les suis depuis longtemps : j'ai toujours apprécié le timbre de voix et les textes de Sir Samuel ; Brahim a sorti, selon moi, l'un des plus beaux album de reggae français ; Blacko a une belle plume et des mélodies qui restent dans la tête des gens ; Tiwony est un singjay que j'apprécie pour son coté cultcha ; Uman c'est un gros kiff de l'enregistrer aujourd'hui, on avait usé sa K7 à l'époque... Blacko, Sir Samuel et Brahim ont été enregistrés sur Paris, Tiwony à Dakar et Uman à Bruxelles.

Tu travailles sur un projet avec des artistes espagnols et français. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Avec plaisir ! A la base, on est parti l'été dernier pour un single avec l'artiste espagnol Shabu, en feat avec Dragon Davy, et les vibes étaient tellement bonnes dans le studio qu'on a finalement enregistré deux morceaux et tourné un clip dans la même journée. Tout s'est fait naturellement. Pas d'histoire d'argent ou de bizness, juste un gros kiff musical entre nous. Le deuxième jour, on a clippé le second morceau et on a eu le temps d'enregistrer un autre morceau lors du dernier jour. Début décembre, je suis retourné à Malaga avec Taïro pour une nouvelle combinaison avec une superstar du reggae espagnol, Little Pepe. Le morceau est vraiment énorme, je suis ravi de ces rencontres. Le projet prend forme et devrait être bientôt disponible…

Comment s'est passé le tournage du clip avec Taïro ?
Tout s'est super bien déroulé, on a clippé en une journée dans le sud de l'Espagne, à Malaga, une ville superbe. Pour tous ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille d'y aller. Je travaille avec un réalisateur espagnol, Juho, qui est aussi rappeur. Son dernier clip en combinaison avec Shabu, "Hot Sun", a dépassé le million de vues sur YouTube ! Les mecs ont une vraie notoriété là-bas. Il y aura deux autres clips qui seront extraits de ce projet : un, pour le morceau "Loco", tourné de nuit dans la ville, et un autre, pour le featuring entre Dragon Davy & Shabu, plus dancehall.

Que penses-tu de la situation actuelle du disque/vinyl/mp3 ?
La situation est difficile. Pour le moment, il n'y a pas de solution proposée au téléchargement illégal. Mais d'un autre coté, le web nous permet d'exister, nous les indépendants, donc il faut essayer de regarder le côté positif de la situation. Personnellement, j'achète encore beaucoup de CDs et de vinyls, et depuis peu, pas mal d'albums sur iTunes, mais je sais que ce n'est pas encore un réflexe pour beaucoup de monde.

D'autres projets sont-ils prévus pour l'année 2012 ?
Oui. Nous allons sortir une nouvelle compilation regroupant une sélection des meilleurs morceaux produits par des labels européens. Ensuite, on a attaqué un énorme projet il y a plus d'un an déjà. L'idée est de reprendre des classiques soul en version reggae. Le projet a commencé avec Smocky d'Irie Crew qui a fait la reprise des Temptations, "Just My Imagination". Le voicing était bad mais le riddim manquait de pêche alors on a décidé de refaire le riddim en entier. Et puis l'idée nous a plu, on s'est donc lancé dans un album complet avec lui et Brimstone, avec qui on s'occupe de la conception musicale…

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

lundi 2 avril 2012

Youkou Kla

D’origine franco-africaine, Youkou Kla s’intéresse à la musique dès l’adolescence, privilégiant d’abord la trompette. Dans les années 1990, il participe notamment aux albums de Princesse Erika et Manu Dibango.
Il part ensuite en Jamaïque où il vit de grands moments, aussi bien sur le plan musical que spirituel, appartenant lui-même au mouvement Rastafari. C’est l’époque où des artistes comme Sizzla, Jah Mason ou Capleton sont en pleine ascension et il s’enrichit à leur côté, musicalement et culturellement. Il rejoint l’île à plusieurs reprises mais choisit de regagner l’Afrique pour découvrir ses origines et celles du nyabinghi. Aussi bien attiré par la musique roots que par les vibrations digitales actuelles, Youkou Kla propose un reggae world éclectique. Sa musique aspire à apporter le réconfort que chacun recherche, abordant des thèmes comme l’amour de son prochain, mais aussi les injustices et misères existantes. Vingt années d’expérience dans la musique lui assurent de grands souvenirs de scène, comme cette première partie d’Alpha Blondy à L’Olympia en 2000, de nombreuses rencontres et collaborations en Jamaïque comme aux Etats-Unis, des concerts aux Antilles…  Grâce à quelques contacts, plusieurs clips ont pu être réalisés et diffusés en Afrique, où il se sent spirituellement apaisé, ce qui rayonne sur sa musique emplie de bonnes vibrations. Le dernier album en date s’intitule « Mission » et contient 20 titres. Il est disponible sur les plateformes de téléchargement ainsi que quelques points de vente. Pour 2012, un nouvel album en perspective, avec l’exploration de sonorités différentes - afro-cubaines, électros… - mais toujours world roots à la Youkou Kla. Une tournée en Afrique et beaucoup de rencontres sont ainsi au programme.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)

dimanche 1 avril 2012

Monkey Tree

Novembre 2007 dans la région toulousaine, Luc, batteur, contacte Wax, chanteur et guitariste, alors qu’il cherche à monter un nouveau projet suite à la dissolution de Natty Yard. En quelques rencontres et quelques mois à peine, Monkey Tree prend racine.
Sur scène à 5, 8 ou 10, Monkey Tree ne manque pas d’énergie pour faire vivre sa musique colorée. Ce sont les nombreux câbles à faire passer dans les arbres pour ne pas déranger la circulation lors de l’installation du matériel à la Fête de la Musique (où ils se produisent chaque année à la place Saint-Sernin de Toulouse) qui leur ont inspirés ce nom : l’arbre comme symbole des racines et pour son côté roots, le singe représentant celles dont l’homme descend. Ceci désigne parfaitement l’esprit de leur musique : « De profondes racines roots reggae et autres, avec un jeu très ouvert sur les musiques actuelles, le jazz et les musiques caribéennes… » Des influences très variées, même si, en matière de reggae, le groupe cite Groundation, Pablo Moses, Rootz Underground, Culture, Israel Vibration, The Gladiators, Steel Pulse, Aswad… Leur premier maxi, First Bud, sort en 2009 et s’écoule à 500 exemplaires. 6 titres enregistrés au studio Eaunes qui font entrer dans l’univers bigarré de Monkey Tree, « original fruit reggae style ». Le premier album Hope of Freedom contient 11 titres, dont plusieurs issus du maxi. Il a été enregistré début 2011 au même studio, avec la même équipe, mais complétée par quelques musiciens polyvalents (trompette, trombone, chœurs…), et qui apportent une petite touche permettant de ne pas tomber dans les clichés ordinaires du vert-jaune-rouge. De nombreux concerts depuis 2008 - et autant de bons souvenirs ! - comme le Rustival en 2009, le Bolegason à Castres en 2011… Cette année, le groupe souhaite multiplier les scènes pour diffuser leur musique, se faire une place et exporter l’esprit Monkey à l’échelle hexagonale et européenne… Qui sait jusqu’où leurs vibrations pourront les faire grimper !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #22 - février/mars 2012)