samedi 30 mars 2013

Isiah Shaka

Petit, Isiah Shaka écoutait les disques de ses parents, d’Alpha Blondy à Georges Brassens, en passant par James Brown, Ray Charles, Fela Kuti, Jacques Brel et les Jackson 5. A l’âge de 11 ans, il tombe sous le charme de la voix de Burning Spear, avec l’album Dry & Heavy, et découvre les artistes jamaïcains, comme le message rasta, auxquels l’initient ses frères de rencontre.
Il grandit à la fois dans le roots reggae, le dancehall et le hip-hop, lorsqu’à son arrivée en France, il se fait une place dans les chorales gospel et dans les sound systems, avant de jouer plus tard accompagné de backing band… Jahspora est le premier album du chanteur afro-caribéen Isiah Shaka, pseudonyme qui combine une variante du prénom hébreu Isaïe, signifiant « Dieu est mon salut », qu’il donna à son fils parti trop tôt, et un hommage à Shaka Zulu, roi guerrier d’Afrique du Sud, qui combattit le colonialisme, symbole de courage et de témérité. Il réalise cet opus avec l’aide de son frère Orphée, entre Paris et Montpellier, et sollicite, entre autres, Charles Laube, batteur d’Alpha Blondy, Manjul, Ilon Ba, guitariste de Baaba Maal… Le résultat offre un son chaud et organique qui reflète leurs influences et leur énergie, disponible depuis avril dernier sur toutes les plateformes de téléchargement. Intitulé Jahspora en référence à la Diaspora, dispersion d’un peuple à travers le monde, et soulignant avec cette orthographe l’unique source de tout, cet album réunit 16 titres roots-reggae-dancehall, imprégnés de soul, de gospel et de hip-hop, un message d’espoir délivré entre cris d’injustice et hymne à la vie. Les propos conscients se sont imposés naturellement, le chanteur aspirant modestement à apporter sa pierre à l’édifice, sans être ni prétentieux ou moralisateur, simplement honnête et sincère, chacun ayant à apprendre les uns des autres. C’est après avoir fait la première partie de Michael Rose de Black Uhuru et partagé de bonnes vibrations en sa compagnie qu’est né le titre « Hard Times ». Les autres invités sont le Guadeloupéen Issam (sur « Gunshot ») et le riot malien Bass Dramé, sur l’ode à l’Afrique « Terre de mes Ancêtres ». Des concerts avec le Artikal Band, des sound systems, de nouveaux singles, dont un featuring avec Tiwony, des clips, une street tape en préparation ainsi qu’un nouvel album qui commence à se profiler… Jahspora est la première pierre posée à l’édifice Isiah Shaka.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #28 - février/mars 2013)

jeudi 28 mars 2013

Païaka

Le combo clermontois Païaka a sorti, en juin dernier, un nouvel EP intitulé Red. Les huit musiciens de ce groupe formé depuis deux ans distillent un reggae original, chanté en anglais, teinté de jazz et enrichi par une section cuivre. Vibrations chaleureuses et énergiques assurées !
S’inspirant de la scène reggae/dub jamaïcaine, tout en invitant à la réflexion et en délivrant un message de prise de conscience, Païaka parcourt, depuis 2010, les scènes de France et des alentours, ouvrant pour des artistes de renom (Ziggy Marley, Alborosie, Sébastian Sturm, Omar Perry...). Ce nom, Païaka, est né de la contraction de l’adjectif païen et du terme jamaïcain payaka, désignant « à la fois une vision des choses, éloignée de tout mouvement précis et une lutte à mener contre les forces négatives ». Issus de diverses formations de la scène musicale de Clermont-Ferrand, les affinités des musiciens les ont tout naturellement réunis dans ce projet autour d’envies similaires, dont celles de partager et de transmettre, avec leur musique, des émotions intactes. Un premier EP 3 titres est sorti en septembre 2010, qui portait simplement le nom du groupe, pour le présenter et amorcer le mouvement, soutenu par la création du Collectif Flower Coast pour les épauler dans leur développement artistique. Le dernier s’intitule Red, enregistré et mixé au studio Improve Tone de Lezoux (63), en totale autoproduction, et ses 6 titres en disent long sur la voie choisie par Païaka et leur goût du travail bien fait. Martin Domas au chant délivre des messages conscients et critiques sur les travers de la société, sur fond de rythmiques roots aux inspirations jazzy et groovy. Ceci n’est que le reflet des multiples influences qui touchent les musiciens du groupe ayant tous au compteur quelques années d’expérience en la matière, et de leur souhait de proposer un reggae original. Aussi, le clip de « Puff », single extrait de l’EP, est à visionner sur Internet et a été réalisé avec l’équipe de Riot House Production. Après une tournée française de plus de 30 dates partagées entre l’été et l’automne 2012, le groupe reprend le travail de composition et nous prépare un nouvel opus pour 2014. En attendant cette nouvelle sortie, ils reprendront tout au long de l’année le Red Tour entamé en juin dernier. A découvrir sans plus attendre.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #28 - février/mars 2013)

mardi 26 mars 2013

Duke Salomon

Le violon est le premier instrument de musique auquel touche Duke Salomon, avant de l’échanger contre une guitare, qui donne le rythme aux textes en anglais qu’il écrit. Producteur, chanteur et musicien français, Duke Salomon présente son premier album, Flowers and Fruits, enregistré au studio Tuff Gong de Kingston.
« J'ai enregistré à Tuff Gong un peu par hasard. Je n'étais pas parti en Jamaïque pour enregistrer. Je n'avais rien planifié. Je me suis juste dit pourquoi pas… J'ai rencontré ma choriste Wanda Duncan et mon percussionniste Carlbert Brooks dans un hôtel, je leur ai demandé si ça les branchait de venir avec moi. Et voilà ! C'était très simple et naturel. Si j'avais fait des plans avant de partir, ça aurait certainement été beaucoup plus compliqué, et moins marrant. Je suis reparti le lendemain du mixage de l'album ! On a mixé toute la nuit avec Carlos Allwood et j'ai pris mon avion direct ! » Flowers and Fruits représente une partie de l’univers de Duke Salomon, comme un carnet de voyages qui ouvre sur une aventure acoustique. Les textes y sont importants et la musique simple, mais avec de multiples dimensions. Tout ce qu’il souhaite véhiculer, c’est la beauté de la vie, le triomphe de l’amour sur la haine, une attitude positive… Accompagné sur scène d’une formation à cinq musiciens, Duke Salomon ne se cantonne pas à l’acoustique. Conquis par le reggae, il ne fait pas l’impasse sur le dancehall, la pop ou l’électro, chaque musique regorgeant nécessairement d’éléments intéressants. « Le plus difficile est de savoir écouter, d’ouvrir son cœur et de rester humble ». Son univers est du « punky reggae dancehall », du reggae joué par un blanc, car il s’agit de se l’approprier avec ses propres racines et son vécu. « Le reggae te dit qu'il faut aimer ta culture, la connaître. Il permet de te connecter avec tes ancêtres et d’assumer ton histoire… » L’album Flowers and Fruits est disponible en téléchargement légal, en attendant prochainement sa sortie physique. Il travaille actuellement avec DJ Redeyes sur un EP orienté reggae digital, dans la lignée du single « Indiaan », qui contiendra aussi quelques bonus, et parle d’un clip pour un featuring avec Baby G… D’autres facettes de Duke Salomon ne tarderont pas à se révéler.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #28 - février/mars 2013)

dimanche 17 mars 2013

Kymani Marley (30 janvier 2013 - La Kulturfabrik - Esch-sur-Alzette)

Le 30 janvier dernier, la Kulturfabrik accueillait l’un des fils Marley les plus demandés, et encore jamais venu dans le secteur, Kymani Marley ! Comme premier concert de l’année, cet évènement ne pouvait pas être manqué. En ouverture, Raggadikal Sound s’assurerait que l’assistance soit convenablement  préparée à sa venue.
Son seul nom ne manque pas de faire se déplacer les foules, sans compter qu’un certain temps s’était écoulé depuis le dernier concert reggae de pareille envergure à la Kulturfabrik. Cela fait environ une bonne quinzaine d’années que Kymani a fait connaître son prénom dans la scène musicale, œuvrant sur un créneau reggae/hip-hop. Certains titres connaissent un réel succès, « Warriors », « One Time », « Hustler », et même plus récemment « Rasta Love » featuring Protoje. Surgissent à l’esprit ses albums, Radio, The Journey et Many More Roads, ses participations aux films One Love et Shottas, d’autres combinaisons notables, « One By One » feat. Cherine Anderson, « Natural Mystic » feat. Alborosie… Il y a tout ce qu’il faut pour ne pas être passé à côté de cet artiste aux multiples facettes, au nom gage d’un talent assuré. Un concert est l’occasion idéale pour s’en imprégner pleinement.
La Kulturfabrik se remplit rapidement, attestant de l’impatience d’un large public d’être en compagnie de l’un des fils de Bob Marley ce soir. Raggadikal Sound diffuse une bonne sélection sur laquelle chacun peut se mettre en condition comme il se doit. A 21h, la salle est bondée et le concert démarre alors. Kymani débarque sur scène accompagné de ses musiciens pour une intro appuyée, suivie par « Praise Jah ». Un premier Bob Marley, « Natural Mystic », avant d’arriver sur une partie des titres qui font toute son identité propre, les récents « Brave Ones » et « Be Smart » chez Don Corleon, « New Heights », « Hustler », Warriors », « The March », « One Time »… Tous parfaitement bien choisis pour entrer dans l’univers de Kymani, délivrés avec énergie et enthousiasme. La seconde partie du concert se révèle beaucoup plus axée sur les titres de son père, qui s’enchaînent à n’en plus finir, « Iron Lion Zion », « Is This Love », « Redemption Song », « Could You Be Loved », « Get Up Stand Up », « War / No More Trouble »… Même s’il serait appréciable que Kymani Marley puise davantage dans les titres dont il est lui-même l’auteur, impossible de ne pas tomber sous le charme de sa voix, ses vibrations, et de vivre en sa présence quelques retours dans le parcours du maître incontesté du reggae. Première date de la tournée, un moment absolument magique et un souvenir d’une valeur inégalable !

Simba


jeudi 14 mars 2013

Family Sound - De Montréal à Paname vol.2


En février 2012, Lord Diamen avait introduit Family Sound sur son nouveau projet Toujours Présent. Le collectif présente aujourd’hui De Montréal à Paname Vol.2.

On ne reviendra pas sur le parcours de Lord Diamen, les nombreuses années à faire vivre le sound system et les différents street albums en téléchargement gratuit… Mais celui-ci est toujours en place, bien qu’il ait quitté le 78, et l’a encore confirmé  avec Toujours Présent, où sont approfondies tout en finesse ses inspirations ragga-hip-hop et qui donne un aperçu du collectif Family Sound, notamment avec « Shots Shots » ou « New Ideas ».

Family Sound a pris forme à l’arrivée de Lord Diamen au Canada, épaulé, pour la part francophone, par Lion Killa, Red Lion, Streup Daddy et Kilim. Quant aux canadiens, il s’agit de Ibn Raad, The Counterfeit Tragedy, TCT…  et rien n’empêche le cercle de s’agrandir encore. C’est l’envie de continuer à enregistrer et à capturer musicalement les rencontres qui a fait naître cette idée.

Un premier street album destiné à faire connaître les différents artistes du collectif est sorti en téléchargement gratuit en mars 2012, portant le titre De Montréal à Paname, signifiant ainsi la connexion existante entre les deux pays.

Depuis fin octobre, le volume 2 est disponible. 12 titres reggae/dancehall/hip-hop débordant d’énergie. Télécharger De Montréal à Paname Vol.2 ici : http://familysound.bandcamp.com

Lord Diamen travaille actuellement sur un EP numérique avec DJ Redeyes dont on devrait en savoir plus dans les prochains mois. D’ici-là, de nouveaux sons et vidéos ne manqueront pas d’arriver jusqu’à vos oreilles.

Simba

lundi 11 mars 2013

Welcome To Malaga (Undisputed Records)


Nouvelle sortie du label français Undisputed Records, Welcome To Malaga ou la compilation des bonnes inspirations issues des connexions musicales France-Espagne.
Welcome To Malaga réunit 7 titres, 5 artistes, les Français Taïro et Dragon Davy, et les Hispaniques Little Pepe, Shabu et Juho. Une idée originale au résultat final dynamique à souhait, du reggae au hip-hop en passant par le dancehall, visité par des accents espagnol, anglais et français. Voilà qui appuie le sérieux du label, déjà constaté avec les compilations From France To Jamaica et Reggae Addiction.
C’est après avoir entendu « Welcome To Malaga » en posant le pied sur le sol andalou alors qu’il n’était initialement question que de la réalisation d’un seul clip, qu’est née l’idée de développer le fruit des connexions entre artistes français et espagnols. Plusieurs rencontres et voyages jusqu’à août 2012 ont été nécessaires pour obtenir cette tracklist, dont le premier clip offre Taïro et Little Pepe sur le reggae one drop de « Homies ».
Welcome To Malaga est disponible sur les plateformes de téléchargement et également dans les bacs.

Simba


vendredi 8 mars 2013

Deal'M - Garde Ton Smile

Rien qu’avec le titre de son premier album, Deal’M annonce bien la couleur : un concentré de bonnes vibrations qui n’ont pour objectif que de contribuer à notre sourire quotidien. Pour ce faire, Deal’M a retenu 10 titres, débutant avec « Vis » et concluant sur l’énigmatique « … ». En seconde position, « Garde Ton Smile » expose tout le pouvoir et la richesse du sourire. Difficile de classer cet album dans un style précis… Son acoustique visite le reggae, la soul, la chanson, sans la moindre objection à émettre. Deal’M a su mélanger les styles pour créer son identité propre, qui se distingue de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans l’Hexagone. Son timbre de voix atypique accentue cette ambiance intime qui se révèle dès les premières minutes d’écoute. Quant aux thèmes, du ressenti et de la conscience, « Suivre Son Instinct », « Free », « Happiness »… On s’attarde sur les paroles, les mélodies, et même si tout n’est pas fait pour durer, on relance la lecture. Cet album est à la fois doux, entraînant et chaleureux, comme il doit l’être tout autant en live. Si une pointe de curiosité vous anime et que vous êtes adeptes de sonorités originales qui sortent un peu des sentiers battus du reggae-dancehall, tendez l’oreille vers Garde Ton Smile.

Simba


lundi 4 mars 2013

Broussaï / Metisse (30 novembre 2012 - Chez Paulette - Pagney-derrière-Barine (54))


Vendredi 30 novembre, nouveau rendez-vous reggae Chez Paulette, après Professor et Naaman le 5 octobre dernier. A l’honneur, le reggae made in France, avec Broussaï et Metisse.
Comptant parmi les représentants de la scène reggae française, dont on ne mentionnera pas les noms si évidents des protagonistes actuels, Broussaï a sorti récemment son 4ème album intitulé Kingston Town, enregistré au studio Harry J à Kingston, et s’est fait un public ces dernières années en parcourant la France avec des titres comme « Le Manège Tourne », « Avec Des Mots », « Sur La Toile »… En première partie, le combo mosellan Metisse fait son retour sur scène avec de nouveaux titres et un album en préparation.
Les lieux très conviviaux de Chez Paulette sont toujours fort appréciables pour un concert reggae. Metisse joue un reggae roots tantôt chanté en français, tantôt chanté en anglais, à la pulsation naturellement entraînante et apaisante, d’un style plutôt homogène. Leur titre phare, qui figurait sur la compilation Reggae d’Ici : La Relève et véritable tube au Brésil, « Jeunesse », également nom de leur premier album sorti en 2002, sert de conclusion avant le rappel. Ils cèdent la place à Broussaï, prêts à partager avec leur public le nouvel album et les meilleurs moments des précédents. Les musiciens de Broussaï varient entre sons festifs, réfléchis ou acoustiques… Le concert s’achève évidemment avec « Le Manège Tourne » vers 00h30, les fans sont ravis. Le vendredi 7 décembre, Chez Paulette accueillait Pierpoljak.

Simba


vendredi 1 mars 2013

The Clash In Dub : Dubmatix / Dub In VO (29 novembre 2012 - Le Totem - Nancy)

Jeudi 29 novembre 2012, évènement dub au Totem avec The Clash In Dub orchestré par Dubmatix et Dub in VO. Plus qu’une soirée dub, il s’agissait d’un concept musical en trois rounds : Dub in VO pour démarrer, suivi par Dubmatix accompagné du chanteur Tenja, et pour finir, une formation originale combinant Dubmatix et Dub in VO. Le tout honorant également The Clash, au passage.
Les soirées dub ne sont pas nombreuses dans le secteur nancéien. S’il y en a une, il est d’autant plus appréciable que le représentant reconnu du reggae-dub soit à l’affiche : Dubmatix. Le producteur canadien sait toujours visiter ce créneau musical, qu’il soit seul ou accompagné d’un MC (Tippa Irie, Brother Culture, Mighty Howard…). Ce soir, c’est aux côtés de Tenja que Dubmatix va faire vibrer le Totem. Et, tant qu’à faire, autant apprécier, par la même occasion, le groupe nancéien de dub-électro : Dub in VO. Un premier album, The Needle, et de nombreuses scènes ont confirmé le soin qu’ils appliquent à s’aventurer dans les possibilités du dub. Tous deux n’ont d’ailleurs pas manqué d’être à l’affiche du Télérama Dub Festival 2012.
Pour débuter la soirée, vous prendrez bien une part de Dub in VO, ou de l’électro-dub profonde et puissante. A trois, ils parviennent à instaurer les justes basses pour ambiancer les lieux. Un nouvel album des Nancéiens est en préparation. Sa sortie est prévue dans quelques mois, ainsi qu’une tournée. Epaulé par Tenja au micro, Dubmatix est bien le seul à posséder le secret de ses sets aux styles variés, qui n’oublient jamais les racines du reggae et l’évolution des sonorités électroniques. Le Canadien revient également cette année avec un album pour le printemps suivi d’une tournée, après System Shakedown sorti en 2010. Dubmatix fait preuve d’une grande régularité et chaque nouvelle pièce appuie sa singulière identité. Enfin, Dubmatix vs Dub in VO, soit : Jesse King aka Dubmatix à la batterie, Tenja au micro, guitare et machines assurées par Dub in VO… Les rencontres de Dubmatix et Dub in VO semblent plutôt prolifiques. Ils avaient déjà partagé le vinyl Breakdown System, occupant chacun une face. Si vous avez manqué cette date, The Clash in Dub sera de nouveau sur la route au printemps, ainsi que cet été.

Simba