mardi 14 juillet 2020

Stick Figure - Interview

Les Américains de Stick Figure viennent de sortir leur septième album. Si leur nom commence seulement à se faire entendre dans l’Hexagone, ce nouvel album World On Fire a été n°1 du Billboard Reggae Charts pendant quatre semaines consécutives ! Avec ce disque et leurs concerts en première partie de Dub Inc. cet automne, c’est à notre tour de tomber sous le charme de ce groupe, mené par son chanteur, Scott Woodruff, qui se charge de tout, ou presque.

Comme pour les disques précédents, World On Fire a été écrit, produit et enregistré par Scott Woodruff, multi-instrumentiste autodidacte, au Great Stone Studios de Stick Figure, ancienne propriété de Green Day, à Oakland en Californie. World On Fire allonge la belle discographie du groupe, déjà composée de The Sound Of My Addiction (2006), Burnin’ Ocean (2008), Smoke Stack (2009), The Reprise Sessions (2010), Burial Ground (2012) et Set in Stone (2015). Tous sont sortis chez Woodruff Records, label créé lors du premier album. Seul au démarrage de l’aventure, Scott n’a jamais pu résister à l’envie de composer sa musique comme elle lui vient et de la mettre en boîte. Ces sont les rencontres qui amènent naturellement à lui d’autres musiciens qui intègrent progressivement le groupe. A partir de Burial Ground, les tournées prennent forme, les emmenant sur des scènes de plus en plus grandes et dans des festivals renommés comme Reggae On The River, California Roots Festival… Stick Figure mélange roots-reggae et dub avec profondeur et ce nouvel album de soixante-dix minutes offre une production et une qualité sonore exceptionnelle qui rendent tous ses titres de noblesse au groupe. Que vous connaissiez ou non Stick Figure, World On Fire devrait finir de mettre tout le monde d’accord. Interview avec Scott Woodruff, alors que la tournée avec Dub Inc. est sur le point de démarrer.

Comment est né Stick Figure? Qui sont les musiciens du groupe ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
J’ai commencé à faire de la musique tout seul de mon côté, comme un passe-temps, à Duxbury, dans le Massachusetts, quand j’étais adolescent. Plus tard, j’ai déménagé à San Diego et j’ai rencontré KBong (claviers) et Tommy (basse). Nous avons ajouté Kevin à la batterie quand nous avons commencé à tourner, et Johnny Cosmic à la guitare et aux chœurs quelques années plus tard.

Comment avez-vous commencé à faire de la musique ?
Mon ami d’enfance de l’autre côté de la rue avait toujours plein d’instruments de musique chez lui. Mes parents ont compris à quel point c’était naturel pour moi et ils m’ont acheté ma première batterie et ma première guitare quand j’avais douze ans. Peu de temps après j’ai eu un magnétophone double cassettes et j’ai appris comment enregistrer et superposer les instruments. C’était juste un loisir amusant au départ, mais j’ai tellement aimé ça plus que tout le reste ! J’ai eu la chance de pouvoir continuer et d’en être là aujourd’hui.

Quels sont les artistes qui vous ont le plus influencé ?
Si je dois choisir ceux qui m’ont le plus influencé et qui me viennent spontanément à l’esprit, je dirais Sublime, Barrington Levy, Seeed et Midnite.

Comment s’est fait le choix du nom Stick Figure ?
En grandissant mon surnom était Stick, à cause de mon nom de famille. J’avais envoyé ma musique à Sublime Archive et j’avais besoin d’un pseudo pour le faire. J’ai entré Stick Figure et c’est resté.

Qu’aimez-vous dans la musique reggae ? Pourquoi en avoir fait la base de votre musique ?
Quand j’étais adolescent, mon grand frère m’a initié au reggae. Ses vibrations et ses ondes ont résonné avec mon style de vie, grandissant près de la plage. Pour apprendre par moi-même à jouer de chaque instrument, je voulais apprendre mes chansons préférées et en faire des covers. La musique reggae et dub a vraiment influencé très tôt mon style.

World on Fire est votre septième album. Quand et comment se sont passées les sessions d’enregistrement au Great Stone Studios ?
J’ai commencé à enregistrer immédiatement quand nous avons reçu les clés par Green Day, qui était propriétaire de ce studio avant. Il a fallu trois ans en tout pour faire l’ensemble de l’album.

Quelle est l’histoire de cet album ? Que souhaites-tu dire aux lecteurs ?
Le thème général de l’album est de vivre le moment présent, de croire en soi-même et d’apprécier tout ce que le monde a à offrir.

Pourquoi avoir choisi le titre World On Fire ? Que signifie-t-il pour vous ?
Il y aura toujours des obstacles et des épreuves dans la vie mais je voulais délivrer un message d’espoir. Bien que nous ayons l’impression parfois de vivre dans un « monde en feu », dans un monde en danger, nous devons surmonter les difficultés pour aller vers le bien.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine n°69 - décembre 2019/janvier-février 2020)