dimanche 10 juin 2012

**Let The Peace Reign** mixtape on YouTube

**Let The Peace Reign** mixtape by Raggadikal Sound on YouTube!

**Let The Peace Reign** mixtape by Raggadikal Sound
it's all about Peace
selected by Simba - mixed by Natural Mat



1. Tarrus Riley, Etana & Duane Stephenson – Let the peace reign 2. Chevelle Franklyn – Peace (heavenly riddim) 3. Mojo Morgan & Nico D – Where is the love (feel good riddim) 4. Jah Sun, Perfect, Steevie Culture – Do good (feel good riddim) 5. Peetah Morgan – I’m a survivor (feel good riddim) 6. Tarrus Riley – Protect the people (major riddim) 7. Jah Cure – Respect (major riddim) 8. Queen Ifrica – Serve and protect (serve and protect riddim) 9. Romain Virgo – Who feels it knows it (serve and protect riddim) dubplate 10. Cameal Davis & Agent Sasco – We can (serve and protect riddim) 11. Vybz Kartel – Poor people land (the message riddim) 12. Protoje – Take control (the message riddim) 13. Richie Spice – Got to make it (the message riddim) 14. Kymani Marley – Brave ones (the message riddim) 15. Kymani Marley & Cherine Anderson – One by one 16. Joggo – Peace and love 17. Serengeti – March with us (ruff jam riddim) 18. Jah Mason & Nico D – Ruff Time (ruff jam riddim) 19. Dar-K – Rise (ruff jam riddim) 20. Million Stylez – True story (majestic riddim) 21. Lukie D – Voice of the people (majestic riddim) 22. Jah Mason – Now is the time (majestic riddim) 23. Luciano – Throw down your guns (majestic riddim) 24. Maxi Priest – Believe in love (drop leaf riddim) 25. Sizzla – Be strong (drop leaf riddim) 26. Morgan Heritage – Your best friend (drop leaf riddim) 27. Damian Marley – Loaf of bread (gang war riddim) 28. Sizzla – Too much gang war (gang war riddim) 29. Uman – J’ai rêvé (armaggidion riddim) 30. Konshens – The realest song (better life riddim) 31. Bugle & Tarrus Riley – Love reign (chemistry riddim) 32. Queen Ifrica – Good man (chemistry riddim) 33. Natural Black – Use up your senses (chemistry riddim) 34. Jah Vinci – No love (life riddim) 35. Agent Sasco – Earth strong (life riddim) 36. Busy Signal – Hard in a earth (life riddim) 37. Romain Virgo – System (mr death riddim) acoustic 38. Busy Signal – Let peace reign

vendredi 8 juin 2012

Bibiche Reggae Partie


Commémorant depuis sa création l’anniversaire de la naissance du grand Bob Marley, Bibiche Reggae Partie proposait cette année sa 15ème édition. Pour l’occasion, le rendez-vous comptait une soirée d’ouverture axée sur la culture rasta avec, au programme, la projection du film Le Premier Rasta en présence de Hélène Lee, ainsi qu’une exposition de photos, des stands de produits artisanaux et de restauration ital. Le lendemain, samedi 4 février, le foyer socioculturel de Bibiche vibrait au son de Ijahman Levi, Fundé, I-Mast et Raggadikal sound. Alors que l’idée voit le jour au croisement d’un rêve où lui parlait Bob Marley et de l’envie de contribuer à faire bouger son village, Cédric Frey organise le 1er Bibiche Reggae après sa rencontre avec le groupe Métisse, qui partage la scène avec Sawuri, le 7 février 1998. Comme fil conducteur, « les vibrations des rastas sont positives ».
 Au fur et à mesure des années, la programmation gagne en envergure et le public répond à l’appel de plus en plus massivement, ce qui consolide la renommée de l’évènement. Bibiche, ce village mosellan d’à peine un demi millier d’habitants, peut se vanter d’avoir accueilli Daddy Yod, Baobab, Kana, Rod Taylor, U Brown, Positive Roots Band, Tonton David, Clinton Fearon, The Ethiopians, Takana Zion, Manjul, Sebastian Sturm, Chezidek, Mo’Kalamity, Queen Omega… et la liste est encore longue ! L’objectif initial était « d'offrir un spectacle de qualité, à prix abordable, véhiculant les valeurs qui sont propres au reggae, tout en gardant l'esprit convivial, festif et familial. » Aujourd’hui, l’évènement prend part à la vie de la commune, véritable rendez-vous pour tous les amateurs de reggae, qu’ils soient novices ou connaisseurs. « On a remarqué une très nette évolution des mentalités, surtout dans notre milieu rural, même si on a toujours des réfractaires ; maintenant le festival a sa réputation, et beaucoup de personnes s'aperçoivent que ça dure avec toujours la même affluence. » Leurs efforts ont été récompensés et tout laisse à penser que Bibiche Reggae Partie va encore résonner longtemps.

Simba

http://www.bibichereggae.net

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)

mercredi 6 juin 2012

Patate Records - 20 ans


Fin 1992, Patate Records ouvre ses portes au 14, rue Deguerry à Paris. Pierre, aka King Patate, et Superclark donnent naissance à une boutique spécialisée en musique reggae et funk. Située désormais au 57, rue de Charonne, dans le 11ème arrondissement de la capitale, Patate Records fête cette année ses 20 ans d’existence, toujours prompt à proposer tous les supports de la musique reggae. Le magasin est devenu un point de rendez-vous incontournable de tous les passionnés, renforcé par la boutique en ligne du site Internet (www.patate-records.com), mais aussi du label qui porte le nom de Belleville International.

Si vous souhaitez vous rendre à Patate Records, direction le 11ème, métro Ledru-Rollin, Charonne ou Bastille ; la boutique est ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h30. Elle propose un large choix de vinyls, des disques, des accessoires… bref, de quoi combler les accros de musiques jamaïcaines. L’aventure commence il y a 20 ans, lorsque deux amis récupèrent de nombreuses galettes. « Un pote vendait toute sa collection pour partir en voyage. Avec Superclark, on s’est dit pourquoi ne pas saisir l’occasion. Forcément, on a du en racheter pour renouveler le stock, et là c’était parti ! On a choisi le nom Patate Records, tout simplement parce qu’on avait un petit M. Patate et un disque sur notre logo à l’époque. Et avec comme slogan, ‘‘Patate Records, le disquaire qui a la frite Métro Parmentier ou Goncourt’’. Attention, c’est déposé ! » L’objectif était de s’axer sur le oldie reggae et d’offrir un cadre convivial. Le label Belleville International voit le jour au même moment, leur permettant de toucher également à la production. Peu de temps après, Superclark se retire du projet pour monter la fanfare funk Ceux Qui Marchent Debout. Depuis, Patate Records est spécialisé uniquement en reggae, du roots au dancehall. En place pendant dix années rue Deguerry, avec l’expansion de la boutique et du label, les locaux de Belleville, d’à peine 18 m², commençaient à devenir étroits. « Il y avait souvent des gens qui attendaient sur le trottoir ! », remarque Pierre. Le choix de la nouvelle adresse se porte sur Bastille pour le regroupement de disquaires qu’offre le quartier à cette époque. Manu, son collègue du label, féru d’informatique, met en place le site internet et le MySpace de la boutique, dès 2002, alors que la vente en ligne est encore balbutiante. « Aujourd’hui, le site Internet est obligatoire, ça représente la moitié de nos ventes. De plus, nos clients parisiens viennent au shop uniquement lorsqu’il y a des nouveautés. Ce qui m’intéresse c’est de faire partager ma passion avec les gens. Les temps changent et les goûts musicaux évoluent très vite. Il faut se remettre en question et s’adapter sans cesse… ou disparaître ! » Malgré les difficultés connues pour les vinylistes de conserver leur boutique physique, Patate Records continue de résister. Quant au label Belleville International, il compte plus d’une vingtaine d’albums, une dizaine de compilations, de LP et de nombreux singles produits. Tout doucement, la vente des productions en mp3 se met en place, avec comme premier titre, il y a quelques mois, Azrock et Kalash « Un Point C’est Tout ». « L’évolution du reggae fait que ça change très vite, beaucoup de sous-branches naissent. Ca signifie que c’est une musique qui se renouvelle et qui est vraiment vivante ! » Assurément l’une des enseignes majeures qui ont marqué l’histoire du reggae en France, longue vie à Patate Records !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)

mardi 5 juin 2012

Stand High Patrol - Midnight Walkers (Dub A Dub/Musicast)

Composé de Rootystep, Mac Gyver et Pupajim, Stand High Patrol s’est fait un nom sur la scène dub européenne ces dix dernières années, avec des singles et maxis remarqués ainsi que de nombreuses scènes, notamment de festivals comme Rototom Sunsplash, Garance Reggae, Télérama Dub, Vieilles Charrues... Leur premier album, Midnight Walkers, enregistré au Donjon Studio à Brest, est disponible depuis fin janvier. Mélange d’anciennes vibrations et des sonorités très actuelles, leur dub-a-dub fait place à la voix de Pupajim en mode rub-a-dub style, qui rappelle parfois l’époque des DJs Tenor Saw ou Eek-A-Mouse, parsemés de ci de là d’influences hip-hop, dans le flow comme la rythmique, et évoluant au fil des pistes vers l’électro-dub, notamment sur les dernières où l’influence reggae disparaît presque totalement. Du dub en toile de fond et de lourdes basses sur l’interlude « Midnight Walkers », de planantes envolées sur « Entertainer », du hip-hop posé sur « Muskateer Sword », du roots sur « A Big Tree »… et ainsi de suite jusqu’au très électro « Automatic Attack ». En 13 pistes et à peine 40 minutes, le voyage musical est progressif et cohérent.  Leur son, qu’ils qualifient de dub-a-dub, plonge dans une atmosphère à part, un peu inclassable, mais clairement intéressante. L’univers digital de Stand High Patrol aime explorer toutes les possibilités que permet le dub. Visiblement, la Stand High Expérience comprend plusieurs agréables destinations, laissez vous donc guider…

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)

lundi 4 juin 2012

Ras Daniel Ray - Ray Of Light (Ku Shung)

Les premiers lyrics qui s’échappent de Ray Of Life laissent entendre « Bring back the roots, keep the roots alive, roots education »… Voilà la voie dans laquelle se dirige ce troisième album de Tu Shung Peng, le premier que les Français développent avec un artiste en particulier. Et pas n’importe lequel : Ras Daniel Ray, avec qui leurs collaborations ne datent pas d’hier (« Man Of The Mountain », « Vision Land »…). Le résultat du mélange de leurs inspirations révèle la diversité d’un reggae roots teinté de soul (« Same Dream »), rub-a-dub (« Golden Sparks »), stepper (« Justice For Survival ») mais aussi one drop (« Deliver Us »)…, ce qui donne cette touche originale d’un reggae varié mais toujours personnalisé. Percussions, saxophones, trompette, trombone, mélodica viennent compléter les habituels guitare-basse-batterie-claviers, pour obtenir ces multiples dimensions. Pas de son digital ici, tout a été fait à l’ancienne au Wise Studio. Quant aux thèmes, rien de déplaisant : de l’amour (« Virtuous Woman »), de la foi (« Trust In Jah »), de la haute méditation (« Hills Of Itation »), de la conscience (« Lesson From The Ants »)…  La version dub de « Deliver Us », cachée au fond de l’album, conclut tout en douceur et profondeur. Ray Of Light se distingue par ce son intemporel diversifié. Le dernier titre prononce les mots « Listen To Your Heart… ». Visiblement, Ras Daniel Ray et Tu Shung Peng ont bien écouté le leur avant de réaliser ce dynamique album.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)

dimanche 3 juin 2012

Jah Gaïa - Retour à l'Essentiel (Retour à l'Essentiel Prod)

Originaire de Rhône-Alpes, Jah Gaïa présente son second opus, Retour à l’Essentiel, aux couleurs aussi vert-jaune-rouge que leur nom le suggère. 12 compositions de reggae conscient et militant où se mêlent français et anglais. Ce retour à l’essentiel débute par une bouffée d’ « Oxygène », qui reflète toute l’énergie du groupe. Les pistes s’enchaînent « Rise Up », « Grow », « Fall In Love »…, ravi de constater au fur et à mesure qu’il s’agit d’un bon choix musical. Les 7 musiciens de Jah Gaïa se sont appliqués pour réaliser cet opus où textes et mélodies sont bien assortis. Danakil ou Dub Inc. nous vient parfois à l’esprit, dans les vocaux, les mots ou dans la rythmique (« Time Is Life », « Dommage Collatéral »…), ce qui n’est pas un mal. Le son rebondit ou galope, mais ne manque pas d’entrain. Des chœurs, des cuivres, des percussions qui donnent de l’ampleur à la musique : Jah Gaïa s’inscrit dans cette scène reggae française, de plus en plus florissante, qui semble avoir trouvé son style. « Raggamuffin » et « Hallelujah » n’oublient pas de faire une place à la culture originelle du reggae. Le disque s’achève sur la version dub du titre « Grow », précédé du mystique « Inside Of Me ». Tout du long, les vibrations sont positives et vivantes, elles offrent de passer un agréable moment qu’on ne voit aucune raison de ne pas réitérer. Un album enthousiasmant, énergique et frais, qui devrait rencontrer logiquement de nombreux adeptes.

Simba 

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)

samedi 2 juin 2012

SOJA - Strength To Survive (Easy Star Records)

Le voici, le voilà, le tant attendu quatrième album du groupe actuellement le plus réputé de la scène reggae américaine. Ce nouvel opus des Soldiers Of Jah Army s’intitule Strength To Survive. Rien qu’avec le titre, on pressent qu’ils poursuivent dignement dans la lignée de Peace In A Time Of War (2003), Get Wiser (2006) et Born In Babylon (2009). Jusqu’à présent, Jacob Hemphill et ses soldats ont su conquérir un large public. Une nouvelle fois, ils ne devraient pas manquer à la tâche. Cet opus dépasse même les attentes. Ne tombant pas dans la simple répétition, le groupe développe cet univers musical intense qui fait leur renommée, continuant d’explorer les possibilités de leur reggae à la fois roots et rock. Strength To Survive est un album qui plonge l’auditeur dans une atmosphère profonde, alliant force et espoir, incitant à la réflexion et l’introspection, tout au long de ses 13 titres, comme le laissait percevoir le premier extrait « Everything Changes ». Qu’il soit question de se pencher sur les tourments du monde (« Mentality », « Gone Today »…) ou sur ceux de l’amour (« Tell Me », « Be With Me Now »…), les textes sensibles et sensés prennent vie sur des mélodies transcendantes subtilement déployées. Les ingrédients sont parfaitement bien dosés à chaque essai. Même en cherchant, difficile de trouver de réelles lacunes à cet opus. Si ce n’est que son écoute coule si vite qu’on ne peut s’empêcher d’en relancer la lecture. Soyez prévenus, ses effets peuvent rendre accro !  Bien que l’année soit à peine entamée, SOJA présente certainement là l’un des albums majeurs de 2012.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #23 - avril/mai 2012)