vendredi 30 décembre 2016

Various Artists - Ganja Anthems (Irie Ites)

Le 24 juin dernier est sortie une compilation des plus fumantes sur le label Irie Ites, intitulée Ganja Anthems, disponible en CD et téléchargement. Quand on connaît un peu le travail du label, on se doute que les 16 titres réunis ne manquent pas de rythme et d’énergie positive. Comme ils le disent eux-mêmes, ils ont pioché dans leur lourd catalogue pour extraire les meilleurs morceaux qui rendent hommage à la belle plante. De fait, tous ont la carrure de hits en puissance – certains sont d’ailleurs déjà passés à la postérité (« High Grade » de Turbulence et Spectacular, « Bun Di Ganja » de Chezidek, « Please Mr Officer » de Lorenzo et Chezidek…), et les autres méritaient tout autant une compilation à la bonne température pour tourner tout l’été, et même au-delà ! Pour se faire une idée, côté chanteurs, on trouve du beau monde : Perfect, Sizzla, Lutan Fyah, Linval Thompson, The Tamlins… La compile contient, notamment, trois inédits, à découvrir pour l’occasion. Parmi eux, le superbe « Healing of the Nation » de Peetah Morgan, ainsi que Suga Roy et Conrad Crystal, « Weedman Look Out », et le remix de « More Herb » de Spectacular par Russ D. Rien à redire, cette compilation est lourde en THC !

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

mercredi 28 décembre 2016

Raphael - Reggae Survival (Sugar Cane Records)

Raphael se présente, depuis ces trois dernières années, comme l’un des artistes les plus prometteurs de la nouvelle génération du reggae européen. Voilà que ce nouvel album, intitulé Reggae Survival, vient enfoncer le clou une bonne fois pour toutes ! L’italien s’applique à continuer de faire vivre le reggae authentique dans le contexte actuel, que ce soit sur le plan musical ou global. C’est exactement l’esprit de ce Reggae Survival : le reggae est toujours vivant, avec ses particularités, ses richesses et les inévitables effets du temps. « Dread Inna Babylon » nous met direct dans l’ambiance, grâce à l’énergie contagieuse dont fait preuve Raphael, et c’est sa version dub qui clôture le tout. Les hits s’enchaînent littéralement. On pourra juste discuter la présence des quatre courts interludes glissés à intervalles réguliers dans la tracklist… La nouvelle version de « Joker Smoker » avec Triston Palmer est redoutable ; l’autre combinaison « Who Dem A Pree » avec Lion D, est presque du même acabit. Ce ne sont pas les seuls titres qu’on imagine bien en sound system et dont il faudra un nombre hallucinant d’écoutes avant de pouvoir s’en lasser, comme « Rise Up », « Rebel »… Reggae Survival fait autant de bien à l’expansion des bonnes vibrations de Raphael qu’à nos oreilles… et au reggae dans son intégralité.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

lundi 26 décembre 2016

Rebelution - Falling Into Place (87 Music/Easy Star Records)

Ceux qui connaissent bien Rebelution et qui ont déjà pu écouter Falling Into Place savent que cet album est aussi savoureux que les précédents. Le genre de douceur qu’on peut s’octroyer sans la moindre modération, aucun risque de saturation. Conquis par le son singulier que possède Rebelution depuis ses débuts, quel plaisir de constater que le groupe a su préserver la pureté et la beauté de sa musique au cours de ses cinq albums, tout en approfondissant la qualité et la technique, sans jamais céder à la facilité et au formatage. En valeur sûre de ce style reggae-rock que les Américains excellent à porter à son meilleur niveau, toute nouvelle production semble supplanter la précédente – mais non la remplacer. Précieux sont les groupes qui savent rendre chaque album de leur discographie indispensable et intemporel. A ce compte-là, la quantité et la gestation importent peu ! Rebelution nous avait déjà habitués à des albums plutôt courts – une quarantaine de minutes en moyenne – mais qui ont la grande qualité de ne garder que la crème. L’écoute intégrale de l’album est un pur délice : les instruments et les arrangements finissent d’affiner des mélodies qui caressent les oreilles ; la voix d’Eric Rachmany est toujours aussi envoûtante, et les histoires qu’il raconte, touchent, chacune à leur manière, l’âme et l’esprit. Autant dire que Falling Into Place tombe à point. Rebelution est sans doute parmi ce qui se fait de meilleur.

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

samedi 24 décembre 2016

Taiwan MC - Interview

Après deux beaux EPs chez Chinese Man Records, Heavy This Year en 2013 et Diskodub l’année suivante, Taiwan MC vient de passer un an à plancher sur son premier album, avec l’aide, entre autres, de son acolyte Son Of A Pitch. Cool & Deadly sera disponible le 7 octobre et son premier extrait, « Catalina », fait déjà sérieusement monter la température.

Quand as-tu commencé à travailler sur Cool & Deadly ?
J’ai commencé à bosser dessus l’été dernier, il y a à peu près un an, en rassemblant des instrus, des débuts d’idées de riddims, en demandant aussi à d’autres producteurs… Ensuite, je suis allé voir SOAP avec une première maquette et on a commencé à travailler sérieusement dessus depuis octobre.

Quelle couleur musicale voulais-tu donner à ce premier album ?
En fait, je ne le considère pas vraiment comme un premier album, mais plutôt comme un troisième EP et, surtout, dans la continuité du premier. La couleur musicale que j’avais choisie se rapproche plutôt des années 1970, avec de vrais musiciens, alors qu’avant, on avait tendance à beaucoup utiliser les ordis, les synthés… Là, c’est plus humain, plus roots, moins électronique. J’ai essayé de mettre du ska, du rocksteady, plus de cuivres, des sons latinos, du hip-hop, des scratchs de DJ Idem aussi… Avec Heavy This Year, j’ai voulu montrer tout ce dont j’étais capable et, comme j’étais signé sur Chinese Man Records, j’ai aussi essayé de coller à l’image du label. C’est ce qu’on a tenté de faire à nouveau, mais de façon plus aboutie, avec douze morceaux et plein de featurings !

Comment sont nés ces featurings ? Avais-tu dès le démarrage de cette aventure ces artistes en tête ?
Ce sont tous des potes ou des gens qu’on a croisés à droite et à gauche, dont j’avais bien aimé la voix ou le style… Tumi, on le connaît bien, il a tourné plusieurs fois avec Chinese Man. C’est un excellent rappeur d’Afrique du Sud ! Il y a Youthstar, qui est un MC de Chinese Man et un pote de longue date. On a fait des soirées drum’n bass à l’ancienne ensemble. Les musiciens sont des collègues de SOAP, le percussionniste et le tromboniste viennent de Chinese Man. C’est la famille ! Je n’essaie pas d’aller chercher des mecs que je ne connais pas du tout, des super stars qu’on paie pour avoir un couplet… Il y a juste un feat que nous n’avons pas enregistré ensemble, c’est celui de Cyph4, parce qu’il était aux Etats-Unis. C’est un rappeur de San Francisco avec lequel on a déjà bossé, il a du nous envoyer son couplet…

Et concernant les deux voix féminines ?
Il y a Anouk Aiata, dont le nouveau nom est Railey. C’est une connexion de SOAP, avec qui on avait fait un morceau qui avait bien plu il y a quelques années, « One Last Dance ». Du coup, on l’a réinvitée. L’autre voix féminine, c’est Paloma Pradal, une autre amie de SOAP, une chanteuse espagnole de flamenco traditionnel à la base, mais qui écoute plein de styles de musique. Là, elle a testé quelque chose qu’elle avait jamais fait, chanter du reggaeton, avec de l’autotune et tous les effets modernes. Ça a donné un résultat complètement dingue ! Ce morceau a été enregistré en à peu près dix minutes! Je n’étais même pas dans le studio. Je suis revenu, c’était un tube ! (rires)

Comment est venue l’idée de ce morceau « Catalina » ?
On voulait faire un ou deux morceaux dancehall pour l’album. J’avais fait une instru, SOAP en avait fait une super bien, qui est devenue « Catalina ». J’avais envie de faire les couplets, mais pas le refrain. On a failli ne pas le mettre sur l’album et, au final, Paloma est venue chanter pour un autre morceau du disque. Il restait du temps et elle a testé un petit freestyle. Le premier riddim que SOAP avait sous la main, c’était celui-là. En fait, elle a chanté une vieille chanson traditionnelle espagnole populaire, qui fait partie du folklore de beaucoup de pays latins. Immédiatement, c’est devenu le single !

Le clip de « Catalina » est aussi disponible depuis le 15 juillet !
Oui, on l’a clippé, on l’a sorti en avance, de sorte que les gens puissent se faire une idée de l’album et, surtout, parce qu’on s’est dit que c’était un bon morceau pour l’été. Il est disponible sur toutes les plateformes et le clip, réalisé par Kévin Gay, a été tourné sur le dancefloor d’un bar parisien qui s’appelle le Panic Room. C’est un clip dancehall très basique mais très cool. Je suis plutôt content du résultat.

A quel moment as-tu choisi le titre Cool & Deadly pour l’album ?
C’est le nom de mon premier crew, c’est aussi une expression que j’utilise dans mes paroles depuis très longtemps, et c’est même une danse jamaïcaine ! « Frais et mortel », c’est un concept qui colle bien à l’album, puisqu’il y a des morceaux très posés et d’autres plus énergiques.

Sur le visuel de la pochette, on découvre un univers plein de détails…
Il reste dans la lignée des deux premiers EPs, car c’est le même dessinateur, Julien Loïs. Ça me rappelle les pochettes de Scientist et celles de pas mal de disques de reggae, et même d’autres genres. Beaucoup de vieilles pochettes de vinyles salsa et cumbia sont dans le même style, dessinées à la main, avec des personnages dans tous les coins. Tu peux passer une heure à tout regarder ! J’ai essayé de refaire ça à ma manière, avec le talent de Julien Loïs, qui adore les petits détails. C’est un dessinateur de bandes dessinées, ça lui parle de faire des petites histoires à l’intérieur de la pochette. Concernant les personnages sont dessinés dessus, une partie représente des personnages fictifs et l’autre ceux qui ont travaillé sur l’album, tous les musiciens, chanteurs etc.

Il y a un chat sur la pochette, fait-il partie de l’aventure ?
Oui. Le chat va avec le mec qui le porte sur ses épaules. C’est Blanka, qui a fait le mastering, de Kasablanka Mastering.

Quand vont commencer les concerts pour Cool & Deadly ?
Nous faisons des concerts tout le temps, nous n’arrêtons jamais ! Pour promouvoir le disque, ça va être à partir du moment de sa sortie, en octobre. On joue cet été en Italie, avec SOAP, au festival Outlook en Croatie, avec Tom Fire en Suisse, avec Manu Digital au Rototom…

Travailles-tu sur d’autres projets actuellement ?
Bosser pendant presque un an sur un album, c’était assez stressant. Donc là, j’ai envie de travailler sur des petits projets, comme des EPs ou des singles. C’est génial de faire un album et je vais être très content quand il va sortir, mais quand on a eu fini, je me suis dit qu’après ça, j’allais faire quelques EPs ! (rires) Si j’ai le temps, je vais essayer de bosser sur pas mal de collaborations, pourquoi pas sortir mes propres instrus aussi… Reste à voir s’il y aura le temps !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

mercredi 21 décembre 2016

Roots Attack

Créé en 2010 par le compositeur et multi-instrumentiste Jérémie Clergue alias Jeh Jeh, Roots Attack est un collectif porté par l’amour du reggae roots, qui a ensuite donné naissance à un label et un sound system du même nom. Rejoint par I Fi de HiFi Experience en 2012, Roots Attack vient de sortir son premier album, Showcase Volume 1, et de monter son propre mur d’enceintes.
Petit, Jeh apprend le violoncelle au conservatoire, avant de s’orienter, entres autres, vers la guitare, l’instrument dont il joue dans le premier groupe qu’il intègre, vers l’âge de dix huit ans, Inna Vibration. L’aventure dure quatre ans, puis il devient claviériste dans Some Like It Dub. Aujourd’hui encore, même s’il se consacre à d’autres activités, Jeh joue de la basse avec The Riddimers, qui accompagnent Sista Jahan, et, depuis peu, avec le groupe Harold. Il se souvient qu’adolescent, sa mère lui a offert le vinyle Uprising de Bob Marley et qu’il l’a écouté en boucle, cherchant ensuite d’autres objets du même genre. Quelques années plus tard, il s’engouffre dans l’immensité du reggae, avec un ami tout aussi passionné et ils explorent en profondeur la scène des années 1960 et 1970, fondation de cette musique. En 2010, Jeh crée le collectif Roots Attack et produit, avec Kevin, batteur et ingénieur du son, une dizaine de riddims de sa composition dans le studio d’enregistrement qu’il a monté, le Honey Studio. L’idée est de convier de grands noms du reggae (Winston McAnuff, Easton Clarke, Leroy Brown, Nereus Joseph…) pour capturer la parfaite vibration, en se donnant autant de temps que nécessaire. Au fur et à mesure que les pistes s’accumulent, l’idée de sortir aussi le projet sous format vinyle devient évidente, proposant à I Fi de poser sur les riddims son rub-a-dub style incomparable. En 2015, le label Roots Attack voit le jour, et le premier album, Showcase Volume 1, sort en avril dernier, regroupant dix morceaux reggae/dub des plus soignés. De nouvelles productions sont en préparation, dont un maxi 12’’ avec The Viceroys, Sista Jahan et I Fi, une série d’EPs dont ceux d’I Fi et Twan Tee… « Ce label est destiné à sortir exclusivement nos productions, le plus souvent possible en format vinyle. La ligne directrice est de produire un reggae authentique, joué par des vrais musiciens, de garder le lien avec les racines, au niveau de la musicalité et, bien sûr, du message. Celui que transmet le chanteur est explicite, alors que celui que suggère la musique est beaucoup plus subtil… Je m’occupe justement de développer cette subtilité. Nous travaillons avec des chanteurs vétérans et souhaitons également promouvoir de jeunes chanteurs locaux. L'album Showcase est très roots, mais dans les prochains projets, nous allons également développer différentes facettes du reggae que nous apprécions, stepper et digital notamment… » Côté sound system, Roots Attack joue du vinyle en 45 et 33 tours, des premiers ska au dub stepper actuel, et se trouve désormais en possession de son propre mur de sonorisation (10 kw), à la manière des sound jamaïcains et anglais. Comme ils aiment le dire, Roots Attack est un collectif 100% indépendant, 100% roots and culture !  

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

dimanche 18 décembre 2016

Lion Asher Disciple

Originaire de Bordeaux, Lion Asher Disciple, de son vrai nom Simon Léonard, a fait les présentations en 2010 avec le street album Chant n’ Pray. Après avoir pris le temps de voyager et de proposer en libre téléchargement le projet Jah Care en 2012, le voici de retour avec un nouvel EP, bien dans l’ère du temps, State of Emergency.
Ayant toujours été attiré par la musique, et en particulier le reggae et ses dérivés, il s’essaie très jeune à différents instruments, guitare, piano… mais ce qui l’attire particulièrement, c’est le chant, qui offre la possibilité d’utiliser ses propres mots et de les renforcer grâce à son flow. Il écrit ses premiers textes vers l’âge de 13 ans et fait ses premiers sound systems quelques années plus tard dans le pays basque. Ses influences vont du reggae au hip-hop en passant par la soul et le R&B. En 2007, il forme le Back 2 Kultcha Band, avec lequel il forge son expérience de scène et de groupe. A cette époque, il se fait appeler White Lion. Pendant les enregistrements du street album Chant n’ Pray, un ami lui fait remarquer que mentionner la couleur n’est pas une nécessité, tant elle importe peu. Etant à la fois un lion et un élève qui continue d’apprendre, il devient alors Jah Disciple puis, Lion Disciple, et ajoute le nom de la tribu d’Israël qui lui correspond, Asher, puisqu’il est loin d’être indifférent à la culture rasta. Son EP State of Emergency est sorti en octobre dernier au format CD et sera très prochainement disponible sur les plateformes de téléchargement. Le clip du premier extrait, « Love Your Life », est à visionner sur la Toile et en dit long sur les vibrations qu’il souhaite véhiculer. « La musique est en nous bien avant même que nos yeux ne s'ouvrent pour la première fois. Elle nous entoure et nous habite. Je ne connais rien d'autre d'aussi puissant, à part l'amour… Ma motivation ? Le partage, l'apprentissage, et continuer de propager des paroles positives. Comme le titre de l’EP le laisse entendre, c'est l'état d'urgence, le monde est en guerre… Tout ça est bien réel ! C'est ce qu'il fallait que j'exprime dans ce projet, State Of Emergency. » Fin 2016 devrait arriver le premier album de Lion Asher Disciple, ainsi que de nouveaux clips à découvrir sur la Toile. Avant ça, le félin est présent sur les scènes et festivals de l’hexagone, en band ou en sound system. A ne manquer sous aucun prétexte !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #50 - octobre/novembre 2016)

jeudi 15 décembre 2016

7 Seals Records

Le label indépendant 7 Seals Records, créé par Tiwony et Herbie Dan en 2011, semble bel et bien collectionner les productions de qualité. Depuis la toute première, le Sweet Music riddim, en passant par le très bon album Roots Rebel de Tiwony sorti fin 2014, 7 Seals a encore enrichi dernièrement son catalogue avec les Inity et Lions riddims, le remix du single « Armée de Jah » de Tiwony, rejoint, pour cette version, par près de quinze chanteurs, et aussi le clip du single « Replay » de Straika D et Busta Flex… 7 Seals continue de prendre du galon !
« C’est notre foi et notre passion pour cette musique qui nous ont poussés à unir nos forces et nos expériences respectives pour créer ce label. Etant tous deux entourés de nombreux artistes, connus ou moins connus, aussi talentueux les uns que les autres, nous avons eu envie d’essayer de canaliser toutes ces bonnes vibrations en proposant une vitrine promotionnelle de qualité et, ainsi, ajouter notre petite pierre à l’édifice du reggae. Nous avons choisi le nom 7 Seals, qui signifie les 7 sceaux, en référence au Livre des Révélations. Il s’agit de 7 étapes à franchir pour se rapprocher du royaume céleste. On peut aussi imaginer les 7 cieux, les 7 chakras, voire les 7 notes de musique… Notre ligne directrice pour le label est, depuis le début, de représenter le reggae sous toutes ses formes - roots, nu roots, rocksteady, lovers rock, ska, nyabinghi… - mais aussi des styles hybrides qui s’en inspirent ou s’en rapprochent. Jusqu’à présent, beaucoup des compositions utilisées pour nos one riddim ont été concoctées par Coco Roots, Babass et Syron, qui nous envoient régulièrement leurs instrus. Nous avons aussi travaillé avec  Manu Digital sur un remake du classique Death in the Arena riddim qui arrive pour la fin de l’année, avec BHP Music pour le Reggae Minute riddim co-produit avec DPL Studio, avec Asha D du Artikal Band pour le Lions riddim co-produit avec Ruff Lion’s Prod… Sans parler des autres compositeurs avec qui nous sommes en contact et avec lesquels nous prévoyons de collaborer par la suite ! Concernant les artistes, nous avançons vraiment au feeling, au coup de cœur, et surtout dans un esprit de famille. C’est comme ça que nous avons été amené à travailler avec, entre autres, Jah Defender, Khari Kill, Yaniss Odua, Typical Féfé, Difanga… et tous les autres ! Le bilan que nous faisons après cinq années d’existence, c’est qu’il y a eu pas mal de singles, riddims, et même albums, qui ont vu le jour, et qu’avec les moyens du bord, lorsque la foi et la détermination sont mêlées à la passion, il est possible de faire bouger les choses, même à petite échelle ! Voilà qui nous motive à consolider la structure de 7 Seals et à mettre tout en œuvre pour proposer encore plus de bonne musique. N’hésitez pas à venir nous rendre visite sur http://7sealsrecords.com/ ! »

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine n°50 - octobre/novembre 2016)

lundi 12 décembre 2016

Strickaz

Au printemps 2013, Strickaz nous présentait le deuxième chapitre d’une trilogie intitulée The First Tales Of Strickaz. Promesse tenue, le dernier volet est disponible depuis le 3 septembre ! Six années auront été nécessaires pour finaliser ce projet ambitieux en totale autoproduction ou, comme ils préfèrent le dire, en mode « fetou twamem », consacré dans le titre bonus et son clip, déjà en ligne sur la Toile.
« Depuis le Chapitre 2, Strickaz a accueilli trois nouveaux membres : Arthur à la batterie, Lucas à la trompette et Maxime au saxophone. A sept sur scène, nous avons fait vivre le Chapitre 2 en live, tourné le clip de « Zombie Island » avec Patrick Biyik et commencé à écrire le Chapitre 3, il y a environ deux ans. Le travail s’est intensifié pendant l’année 2015 pour permettre l’enregistrement début 2016. Ce nouvel opus est le dernier chapitre de notre trilogie musicale démarrée en 2010, The First Tales Of Strickaz. Il est globalement plus reggae que les précédents, mais avec toujours beaucoup d’autres influences. Il est également un peu plus long, car il contient 10 titres et un bonus track « Fetou Twamem ». L’autoproduction en mode fetou twamem, c’est notre manière de faire depuis le début. Ce n’est pas évident de trouver des personnes prêtes à investir de l’argent et du temps dans un groupe qui débute… Plutôt que d’attendre et d’espérer, nous avons décidé de faire les choses par nos propres moyens. Evidemment, l’autoproduction demande beaucoup d’efforts et de temps, mais quelle immense satisfaction d’avoir ce Chapitre 3 entre les mains, de regarder en arrière et de réaliser que nous avons réussi à faire cette trilogie en mode fetou twamem du début à la fin ! L’évolution musicale nous saute aux oreilles en réécoutant le Chapitre 1 car nous n’étions que trois à l’époque. Les productions étaient très digitales et nous n’avions pas les mêmes moyens techniques… Aujourd’hui, nous sommes sept musiciens, certains de nos proches ont aussi participé à cet album, ce qui fait une grande différence, au niveau de la qualité des enregistrements comme de la création – à sept, il y a sept fois plus d’idées ! Lorsque nous avons décidé de réaliser ce projet, l’objectif était de faire trois opus de neuf titres, qui reflètent notre style et notre évolution musicale. Au final, cela nous a permis de progresser dans tous les domaines. Strickaz représente aussi pour nous une belle aventure entre amis. Le Chapitre 3 est disponible en digipack sur nos concerts et sur notre site web. Il est également en version digitale sur toutes les plateformes de téléchargement légal. Nous préparons actuellement le nouveau set live. Les prochains mois vont être consacrés aux concerts pour faire découvrir le Chapitre 3 au public et aussi tourner les clips prévus pour l’illustrer. Ensuite, il y aura une nouvelle phase de création, puis la production de notre premier véritable album, dans le sens où il comportera plus de titres et avec, si possible, une distribution nationale… » L’histoire est en marche ! 

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine n°50 - octobre/novembre 2016)