dimanche 30 septembre 2012

Sangue Bom

Issu de l’argot brésilien et désignant quelqu’un de cool avec de bonnes vibrations et une énergie positive, le nom Sangue Bom lui est attribué lors d’un baptême de capoiera à Rio en l’an 2000, avant qu’il n’en fasse son nom d’artiste.
Pour présenter sa musique, Sangue Bom use d’une métaphore culinaire : « Tu prends un chaudron, tu y ajoutes tous les ingrédients que tu aimes, tu fais des essais de dosage, tu tentes des expériences, y a pas de règles ! L’important, c’est que, au final, quand tu goûtes et que tu apprécies, alors t’as fait un bon plat, tu peux partager ça entre amis. Le principal, c’est d’y mettre de la soul ! » Autodidacte depuis l’âge de 13 ans à travers des groupes de punk, hardcore, folk, reggae, il touche un peu à la guitare, la basse, les percussions, les flûtes, le mélodica, avant de se mettre aux sampleurs et  machines, de la MPC 60 au SP 404, grâce au hip-hop à la fin des années 1990. Après sa rencontre avec Nino Brown, rappeur et comédien de Seine-Saint-Denis, et la sortie de leur maxi La Peau de l’Ours sous le nom Sanguibrown, il forme, en 2004, le collectif Orbeat. Quatre ans plus tard, rejoint par Nosedo, DJ Jimi2Times, les MC Pigator et Cheef Masta, le label Donotcross Records voit le jour, leur permettant de sortir leurs propres productions, dont la première en 2010, l’opus Mise sur Orbeat. BlackStarLine est en quelque sorte le premier album solo de Sangue Bom, celui où il a eu dans la réalisation toute la liberté d’exprimer sa créativité. Enregistré chez lui pendant près d’une année à compter d’automne 2010, il a ensuite été mixé au Ariwa Studio par le grand Mad Professor et son fils Joe Ariwa. Mélange de versions instrumentales et d’invités, ceux qu’on retrouve sur la tracklist révèlent toute l’identité du style Sangue Bom : le MC américain Jamalski, le rappeur sénégalais Abass Abass, les Antillais Jahguidi et Rochelove Dhayvaa, la voix soul de Laetitia Dana… Le titre rend hommage à Marcus Garvey et à son désir de rapatriement, car l’idée de cet album est née suite à son retour d’un voyage de plusieurs mois qui l’a amené à traverser le Maroc, la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal. Le visuel, laissant libre court à l’imagination, a été pensé et réalisé par Grem’s. Tout en réfléchissant à développer une version live de BlackStarLine, des clips sont prévus, d’autres sorties chez Donotcross Records… Le voyage initié par Sangue Bom débute à peine.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #25 - août/septembre 2012)

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