mardi 18 avril 2017

Meta & The Cornerstones - Messager d'harmonie

Installé depuis quelques temps à New York, le sénégalais Meta Dia et ses musiciens de The Cornerstones, sont de retour avec un nouvel album intitulé Hira, disponible le 17 février. Amour et spiritualité sont encore au rendez-vous de ce nouvel opus au reggae roots unique, qui colle des frissons, inspiré par la paix.

Bonjour Meta, peux-tu te présenter aux lecteurs de Reggae Vibes ?
Salutations à tous ! C’est un plaisir et un honneur, big up à Reggae Vibes Magazine et merci pour cet interview. Mon nom est Meta Dia, la pierre angulaire de Meta and The Cornerstones. Je suis né et j’ai grandi au Sénégal, mais je vis à New York maintenant. Je suis chanteur et compositeur, producteur de musique et messager de la paix, l’amour et l’harmonie.

Comment vas-tu ? As-tu joué de la musique aujourd’hui ?
Je suis reconnaissant, je remercie Dieu tout-puissant ! Je vis musique, donc je suis toujours en harmonie avec le monde, exprimant ce qui s’y passe avec mon stylo ou ma guitare. L’esprit chante toujours, qu’il soit content ou triste.

Hira, votre troisième album, sera disponible le 17 février. Peux-tu nous raconter l’histoire de son titre ?
Le titre m’est venu naturellement. Comme chacun sait, la vie est faite de hauts et de bas, d’obscurité et de lumière. Plus tu avances, plus tu apprends. Hira est une grotte dans les montagnes de la Mecque où le prophète a reçu le message divin par l’ange Gabriel. L‘idée que je partage à travers cet album se formule par une question : mais que se passe-t-il dans le monde actuellement ? La religion est utilisée pour promouvoir la haine, faire des reproches, ou alors elle est mal comprise par un petit groupe de personnes qui ont juste besoin d’ouvrir leurs cœurs. Les messagers sont venus avec des livres et de la réflexion, une fondation pure et spirituelle de la paix, un seul dieu. La patience est une vertu. Manifeste ton amour, voyage, fais briller tes lumières tout au long du chemin, apprends, pardonne, réalise de bonnes actions, transmets de l’amour et de la gentillesse et garde un cœur bon ! Métaphoriquement, Hira signifie l’esprit. Il faut se représenter de manière créative l’esprit comme une grotte. Automatiquement, la grotte nous paraît sombre. Pour voir la lumière, il faut être face à l’obscurité. Pour surmonter la peur, écoute l’ange – je veux dire la conscience, la voix intérieure – et tu verras la lumière.

Quand as-tu commencé à écrire les chansons de Hira ? Qu’avais-tu à l’esprit à ce moment-là ?
En fait, je ne peux pas vraiment dire quand j’ai commence à les écrire. Certaines sont anciennes, d’autres plus récentes, toutes réunies pour répandre le même message de paix. La guerre a toujours été présente sur terre, partout, de différentes manières. Déjà enfant, je me souviens avoir toujours cru en la paix, parce que quand quelqu’un est blessé, ça a des répercussions quelque part. Les thèmes n’ont pas changé, ma vérité est toujours la même. Mon premier album Forward Music abordait la paix, l’amour et l’harmonie. Mon second album Ancient Power était au sujet de la paix pour l’Afrique et l’expérience de mes voyages à Mayan River, Bahia, Jamaica… savoir ériger des ponts, aller partout avec de l’amour… Le nouvel album parle de spiritualité, rappelant aux frères et sœurs de ne pas être effrayé, de ne pas juger l’islam comme quelque chose de négatif, car l’islam est paix (salaam).

Comment s’est passée la réalisation de cet album ?
Nous avons commencé par réunir des fonds en demandant à nos fans, nos familles et amis de nous soutenir grâce à leur argent, leur temps, leurs efforts, leurs conseils, leur motivation et leur amour. Je les remercie tous ! Cet album a été enregistré en Angleterre au Real World Studio de Peter Gabriel, un lieu très beau et inspirant. J’ai produit l’ensemble de l’album et l’ai arrangé avec les Cornerstones. Nous avons contacté d’excellents musiciens des quatre coins du monde, issus de différents milieux musicaux. Du flamenco, de la bossa nova, du jazz classique du Ghana, de la soul-rock orientale avec une section de cuivres mélancolique des Pays-Bas pour donner de la texture et l’insérer dans une structure roots reggae. Nous avons fait des enregistrements dans différents studios, en France, aux Pays-Bas, à New York, puis l’album a été mixé aux Etats-Unis et en Jamaïque par Shane Brown (Jukeboxxx), James Bonzai Caruso et moi-même.

Qui est Concha Buika qui apparaît sur deux chansons, « Do » et « Regardless » ?
Concha Buika est une des meilleures vocalistes féminines, elle a d’ailleurs gagné un Grammy Award. Son chant me touche le cœur. Nous étions censés enregistrer une seule chanson mais les vibrations étaient si bonnes que nous en avons finalement fait deux ! Et nous travaillerons bientôt à nouveau ensemble…

Le premier album Forward Music est sorti en 2008, puis Ancient Power, en 2013… Que s’est-il passé pour le groupe depuis 2008 ?
Nous avons grandi et appris, en voyageant, en appréciant, en méditant, en pardonnant, en explorant… Le groupe est toujours le même. Il y a eu quelques transitions, de nouveaux musiciens nous ont rejoints, mais nous faisons tous partie de cette aventure. Parfois une mission appelle quelqu’un pour quelque chose, mais le plus important est que le message et la musique soient toujours là. La musique n’a pas de limites, elle rend libre.

Joueras-tu bientôt en France avec les Cornerstones ?
Oui, nous annoncerons bientôt les dates. Pour l’instant, nous sommes concentrés sur la sortie de Hira, le 17 février, avec la grâce de Dieu.

Connais-tu des artistes de reggae français ?
Oui, bien sûr ! Je pourrais tous les citer mais il n’y aurait pas assez de place dans le magazine. (rires) J’ai juste envie de dire « big up » à tous les groupes, chanteurs, médias, organisateurs, labels, festivals, fans et passionnés qui font vivre le reggae en France !

Quel est ton souhait pour 2017 ?
La paix dans le monde.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #52 - février/mars 2017)

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