samedi 4 octobre 2014

High Tone

Pour leur nouvel album studio, les cinq lyonnais d’High Tone n’avaient pas autre chose en tête que le thème, toujours inspirant, du voyage. Leur nouvelle évasion sensorielle porte le nom d’Ekphrön, est disponible chez Jarring Effects, sans ordonnance, depuis le 31 mars, alors que le groupe n’en finit pas de blanchir la route.
« Jusqu’à présent, nous avons rarement thématisé nos albums mais, pour celui-ci, nous nous sommes donné le voyage comme piste à suivre. Etant donné que nous sommes restés sur place, il s’agit d’un voyage intérieur plus que réel. Ekphrön est plus ou moins synonyme de transe, de lâcher prise… Notre idée est de valoriser les effets positifs de la musique sur le corps et l'esprit. Les invités qu’on retrouve sur cet album sont trois amis, qui ont le point commun d’être très éclectiques : Shanti-D est une vieille connaissance ; nous avons rencontré Vincent Segal au Festival de Jazz de Montréal avec Bumcello ; quant à Oddateee, il a signé sur le label Jarring Effects et a déjà participé à un morceau sur l'album précédent. C'est notre sixième, après Opus Incertum, ADN, Wave Digger, Underground Wobble, Out Back, et maintenant, Ekphrön. Bass Temperature était une compilation de trois maxis. Ce qui différencie Ekphrön, c'est qu’il est moins dubby. Nous l'avons réalisé en parallèle de l'album et de la tournée Dub Invaders, qui était un vrai tribute à la scène sound system et aux racines du dub. Comme tous les week-ends, nous mangions de la basse par tous les pores, la semaine nous avions des envies plus souples, limite trip-hop ! High Tone est surtout un collectif de passionnés de musique. Nous aimons beaucoup de styles différents et nous ne nous mettons pas de contraintes dans l'expérimentation. Le morceau le plus dub est celui qui clôture l'album, « Super Kat », mais c'est une rythmique en six temps qui n'a probablement jamais été exploité sur un dub. Ce serait plutôt un hybride entre afro-beat et reggae, tout ce qu'on aime ! Ce qu’on constate dans notre musique, au fil des années, c’est que les sonorités sont plus agressives, surtout en live, ce qui est principalement dû à l'apport constant de technologie. Les synthés ont un son plus froid que les instruments acoustiques et électriques classiques. Mais c'est un choix, car les concerts doivent faire sortir du quotidien, électriser, transporter… Aussi, on utilise moins de samples, on préfère aujourd'hui fabriquer nous-mêmes ou collaborer avec des musiciens. C'est plus enrichissant et plus juste. Quant aux influences, elles sont toujours innombrables, il y a tellement de bonnes choses dans l'univers musical ! D’ici quelques mois, nous commencerons à penser à une nouvelle Dubtone Session et un troisième volet Dub Invaders. Ce sont des projets qui nous tiennent tellement à cœur ! Pour le moment, la tournée d’Ekphrön commence à bien décoller. Elle devrait durer encore un peu plus d'un an ! Là, c’est la période des festivals, puis le Bataclan cet automne… On espère aussi pouvoir caler à nouveau des concerts en Asie… Ça roule toujours ! »

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #37 - août/septembre 2014)

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